Il était une fois un pays, une langue...

Tribune libre

Je n’ai pas la prétention de détenir la vérité, mais je détiens sûrement une énorme volonté de défendre mon pays.

C’est à cause de l’ingérence volontaire du gouvernement canadien que nous en sommes à cette étape. C’est d’une volonté presque diabolique de détruire un peuple qui au début de la colonisation s’étendait des maritimes au-delà de la rivière des Outaouais.

Depuis le début de la colonisation, le peuple francophone a vécu l'oppression du gouvernement britannique et le subit encore. Le peuple francophone ne voulant point se soumettre à la couronne britannique a complètement déporté (déportation des Acadiens). L’exil du peuple francophone a débuté à ce jour et se poursuit encore aujourd’hui. Dès 1867, le gouvernement canadien ainsi que ses provinces comme île du Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, le Manitoba et l’Ontario ont adopté des lois antifrancophones entre autres l’interdiction à l’enseignement francophone dont le règlement 17 en Ontario que nous avons entendu parler dernièrement et se sont ajoutés les Territoires du Nord-Ouest, la Saskatchewan et l’Alberta. Ce fut le début de l’extermination du peuple francophone (le génocide culturel)

Alors nous devons encore nous battre pour notre drapeau, nos coutumes, notre histoire qui longtemps a été modifiée et même falsifiée afin de mieux nous tenir ignorant, notre culture (arts) dont les médias francophones se foutent carrément de ce qui nous arrive. Camille Laurin qui pour en protéger notre langue instaura la Loi 101. Cette loi permettait quand même à la minorité historique anglophone d’étudier et de gérer ses établissements dans sa langue. Avec la prise de pouvoir des libéraux au Québec, ils ont créé des brèches afin de permettre à cette communauté de réclamer de plus en plus de services en anglais, sachant très bien que son électorat était majoritairement anglophones. Ne me dites surtout pas que les 50,000 immigrants de toutes origines, qui arrivent chez nous chaque année font partie de la minorité historique …. Je n’ose même pas parler de notre combat pour séparer la religion de l’état. Il est malheureusement impensable que le Canada puisse nous foutre la paix et nous mettre à la porte de ce dérisoire pays qui n’est pas le nôtre.

Je le répète pour la X ième fois, j’entends déjà des gens me traiter de raciste voir même xénophobe. Française par mes origines, certains de mes ancêtres ont débarqué avec le régiment de Carignan et d’autres, Amérindiens d’origine micmacs, fiers alliés du peuple français (acadien et québécois). Je crois sincèrement que nous avons le droit comme peuple fondateur, déchiffreurs, bâtisseurs de vouloir mettre des balises afin que ceux et celles qui souhaitent nous rejoindre le fassent aux couleurs qui sont bien définies dans notre pays. Mes ancêtres se sont battus pour conserver notre langue, pour transmettre leurs valeurs, notre histoire, notre culture, inculquer nos coutumes, je ne vois pas pourquoi le Québec devrait céder à des pressions populaires d’individus qui ont fui leurs pays, mais pour s’installer ici, peu importe la raison.

Ces mêmes personnes encouragées par des politiciens colonisés et fédéralistes de mettre des menaces à exécution telle que de se mettre sur l’aide sociale ou de quitter le Québec. Ces menaces sont à l’image du ROC (Rest of Canada) qui par les gouvernements de Trudeau père en 80 et Harper en 95 mentionnant que plusieurs compagnies quitteraient le Québec pour s’installer ailleurs comme en Ontario. Je ne crois pas que nous soyons devenus indépendants puisque le Québec même à l'intérieur du Canada est déjà en train de se déposséder de fleurons tel que Alcan, le Cirque du Soleil, Rona et maintenant Saint-Hubert qui passent directement dans les mains d’étrangères.

Mais si nous revenions à l'intégration. S’intégrer à un peuple d’accueil ne signifie pas uniquement d’y vivre, d’aller à l’école, de travailler, mais d’accepter que ce peuple n’est pas comme le nôtre, d’accepter d’y vivre avec les différences que ce soit dans la culture, les coutumes, la langue, mais surtout d’admettre que ce pays ne sera jamais comme celui que nous avons quitté parce qu’il n’est pas ce pays, mais le QUÉBEC. S’intégrer c’est aussi vouloir connaître ce peuple d’accueil, connaître son histoire, ses coutumes, d’apprendre sa langue, de respecter son identité, de participer en tant que nouveaux arrivants aux fêtes destinées au peuple, mais de ne jamais exiger de lui qu’il change pour devenir le pays que nous avons quitté. Ça, c’est ce qu’on appelle l’intégration!


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 avril 2016

    S'intégrer c'est reconnaître l'autre.
    Tant que nous ne sommes qu'une province du Canada, il ne faut pas trop y compter.
    Bravo, très bon texte.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 avril 2016

    C’est comme j’ai toujours affirmé. Nous, francophones et amérindiens, sommes toujours sous les effets du rapport Durham de 1839 (http://www.axl.cefan.ulaval.ca/francophonie/Rbritannique_Durham.htm), objectifs cachés de tous bons canadiens même encore aujourd’hui en 2016. En m’attardant surtout sur les francophones, particulièrement les québécois(es), bien que je pourrais largement élaborer sur la situation des francophones hors Québec ainsi que celle de toutes les Premières nations autochtones, nous n’avons qu’à observer les faits qui ne cessent de confirmer ceci depuis les débuts de ce pays.
    Nous assimiler en contrôlant notre économie, en bafouant chaque jour notre langue et culture francophone afin que nous y perdions du terrain graduellement mais sûrement (voir les données qui démontrent la diminution des francophones au Québec), en nous obligeant à de l’immigration massive de nationalités et de religions étrangères, et de langues étrangères, afin que l’on se dilue de plus en plus dans un pays multiculturaliste qui se contre fiche de nos valeurs publiques laïques et je le répète, de notre langue commune qu’est le français. À preuve, on peut observer de plus en plus de femmes voilées partout sur le territoire du Québec avec l’apparition et multiplication incroyable de mosquées, la place du français au travail qui ne cesse de grandement diminuer, la place à d’innombrables accommodements religieux pour les étrangers qui viennent s’établir au Québec, sans oublier notre nourriture qui se généralise pour devenir halal et cachir, etcetera.
    Bref, je suis 100% d’accord avec tous tes dires Manon Arsenault, sauf un bémol que je mets pour dire que la vente récente de Alcan, le Cirque du Soleil, Rona et St-Hubert, sont chacun des cas distincts aux particularités différentes.
    Stéphane Bastien

  • Serge Jean Répondre

    3 avril 2016

    Bien dit madame Arsenault! ****