Avant le parc, l’hôpital et le pont-tunnel

Il y eut sir Louis-Hippolyte La Fontaine

Un grand homme politique 1807-1864

Tribune libre

Sir Louis-Hippolyte La Fontaine était un homme politique canadien, principal responsable, avec Robert Baldwin, de l'instauration du gouvernement responsable au Canada. Il fut premier ministre de la province est du Canada-Uni de 1842 à 1843 et de 1848 à 1851.
Il est entre autres connu pour avoir fait le premier discours en français au parlement malgré l'adoption de l'Acte d'Union qui en interdisait l'usage. C’est grâce à lui que la langue française est reconnue comme une des deux langues officielles du Canada.

Le 13 septembre 1842, La Fontaine prononça son premier discours au parlement en français, langue interdite par l'Acte d'Union. Interrompu par le député Dunn qui réclamait qu'il s'exprime en anglais, il lui répondit : "Avant de venir au mérite de la question, je dois faire allusion à l'interruption de l'honorable député de Toronto, lui qu'on nous a si souvent représenté comme un ami de la population canadienne-française. A-t-il oublié déjà que j'appartiens à cette origine si horriblement maltraitée par l'Acte d'Union? Si c'était le cas, je le regretterais beaucoup. Il me demande de prononcer dans une autre langue que ma langue maternelle le premier discours que j'ai à prononcer dans cette Chambre. Je me méfie de mes forces à parler la langue anglaise. Mais je dois informer les honorables membres que quand même la connaissance de la langue anglaise me serait aussi familière que celle de la langue française, je n'en ferais pas moins mon premier discours dans la langue de mes compatriotes canadiens-français, ne fût-ce que pour protester solennellement contre cette cruelle injustice de l'Acte d'Union qui proscrit la langue maternelle d'une moitié de la population du Canada. Je le dois à mes compatriotes, je le dois à moi-même."
Suite à cette intervention, plusieurs autres députés du Bas-Canada suivirent son exemple, ce qui résultat quelques années plus tard et après plusieurs pressions en l'abrogation de l'article portant sur l'interdiction du français.
Tiré du site Internet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Hippolyte_La_Fontaine
Et
http://www.grandquebec.com/gens-du-pays/louis-hippolyte-la-fontaine-2/
Gilles Bousquet


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3 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    11 février 2011

    M. Bousquet,
    Si vous n'aviez pas l'épiderme aussi sensible, ne cherchiez pas des poux à vos correspondants, vous les liriez plus sereinement, en quittant votre défensive, et vous auriez vu que c'est exactement ce que je disais: Bouchard n'est pas le premier à opter pour "faire des concessions". 'ké?

  • Archives de Vigile Répondre

    11 février 2011

    M.O écrit : «On le comparait (avantageusement) à Napoléon, la grandeur en plus. S’il consolida le français comme langue officielle, il consentit au conquérant les concessions que refusaient les Patriotes. En somme, le Lucien Bouchard du Canada naissant ? ».
    Si nous commençons à chercher des puces à tous nos grands personnages de notre histoire, nous allons en trouver plusieurs. Il s’agit de savoir, avec notre jugement, s’ils ont apporté plus de positif que de négatif à notre nation.
    Sir Lafontaine était d’accord avec les revendications de Patriotes mais ne l’était pas, à l’instar de nos Patriotes de la région de la Ville de Québec, avec les moyens trop limités qu’ils avaient pour faire la guerre aux Anglais, armés jusqu’aux dents. Il croyait, avec eux, que les pertes des Canadiens-français risquaient d’être plus grandes que les avantages et, l’histoire leur a donné raison.
    Si nous voulons chercher des poux, en plus du cas Bouchard, en voici quelques-uns uns : Le beau risque de M. Lévesque, la collaboration avec le Canada, après le soulèvement, de M. Louis-Joseph Papineau et de Sir Wilfrid Laurier et de Lafontaine, David, Chapleau, Tarte etc. Ils n’avaient pas le choix d’ignorer l’envahisseur s’ils voulaient faire de la politique pour tenter de protéger, le mieux qu’ils pouvaient, le fait français au Canada. Même Henri Bourassa, grand nationaliste, était fédéraliste.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    11 février 2011

    Intrigué de lui voir le titre de sir, je vais vérifier et on dit :
    « Toujours est-il que, après l'échec de 1851, il abandonna, à 45 ans, les luttes actives de la vie publique et se retira sous sa tente. Nommé juge en chef du Bas-Canada, il rendit cependant encore de précieux services au pays jusqu'à sa mort, qui fut soudaine et inattendue, en février 1864. En 1854, il avait été créé baronnet La Fontaine du Canada, dans la pairie du Royaume-Uni, ce qui lui donnait droit au titre de sir. Il fut le premier Canadien français à porter ce titre. On l'appelait sir Louis-Hippolyte. »
    Baronnet…sans doute la raison pour laquelle il n’abusa pas du titre de sir comme Wilfrid. (L’ordre de préséance des titres est le suivant : Duc (Duke), Marquis (Marquess), Comte (Earl), Vicomte (Viscount), Baron (Baron), Baronnet (Baronet), Chevalier (Knight Bachelor).
    Ces références faciles nous en apprennent toujours. Le grand discours en français, rapporte-t-on, où il s’appuya sur « la langue de sa mère » fut le plus senti, le plus éloquent de sa carrière. La parole n’ayant pas été son meilleur atout. Raison de briller d’abord comme second à Papineau ? Raison aussi de se séparer de lui après les massacres des Patriotes sur le Richelieu ? Sa modération mettait en relief sa prestance, cependant. On le comparait (avantageusement) à Napoléon, la grandeur en plus. S’il consolida le français comme langue officielle, il consentit au conquérant les concessions que refusaient les Patriotes. En somme, le Lucien Bouchard du Canada naissant?