Israël – États-Unis, Adieu changement !

Obama a-t-il le "pouvoir" de changer les choses ?

Tribune libre

Cette semaine Barack Obama rencontrait Benjamin Nétanyahou.
Obama a dit, au début de son mandat, que la Paix au Proche-Orient était une de ses priorités. Il semblait dire qu'il était temps que la Palestine ait enfin un pays souverain, viable et vivable.
Obama a-t-il le "pouvoir" de changer les choses?
Le pouvoir!

Le pouvoir?
Qu'est-ce donc que le pouvoir?
Suffit-il d'être «élu» pour avoir le pouvoir?
En théorie, le pouvoir "démocratique" s'obtient en se faisant élire.
Mais il y a tant de sortes de pouvoir!
En premier, oui, je crois bien que c'est en premier, il y a le pouvoir économique.
Ceux qui ont l'argent ont le pouvoir. Ils peuvent tout se payer. Médias, justice, politicien, même des meneurs de masse!
Sans parler des douceurs!
"Sky is the limit!" Comme ils disent!
Il y a aussi le pouvoir religieux. Un pouvoir certain et vraiment non négligeable.
Le pouvoir sur la conscience, sur les âmes, sur les cerveaux, sur l'Être dans son entier. Le pouvoir économique peut facilement s'associer avec le pouvoir religieux.
Prenons exemple de Ben Laden, il était riche, les Ben Laden sont une famille très riche (et aussi assez près des Bush). Oussama avec sa richesse a pu alimenter le mouvement islamique religieux et a pu se fabriquer une armée de allah pour vaincre l'impureté du monde. Résultat, le 11 septembre 2001.
Prenons Bush-Cheney-Rumsfeld-Libby-Wolfovitch, ils ont le pouvoir de l'argent et s'associent facilement au mouvement religieux pour entraîner la population vers le «bien», vers "God". "God bless America!" (and fuck the rest).
Prenons le pape, richesse et religion réunies.
Un meneur de masse, un aimant à fidèles!
Le pape peut se permettre de dire n'importe quelle imbécillité, les masses le suivent, plus aveuglées et plus heureuses et surtout, plus convaincues. Le pouvoir de la religion est équivalent au pouvoir économique et offre une complémentarité effarante.
Prenons Israël, sans la puissance de la religion, sans la puissance de l'économie, Israël ne serait pas ce qu'il est.
Le pouvoir militaire.
L'argent le nerf de la guerre.
La foi le nerf du combattant.
Le pouvoir militaire est une conséquence de la force économique. La richesse permet d'obtenir la quincaillerie coûteuse et permet de payer ses soldats. On réunit une armée par l'attrait économique (au lieu de crever de faim, pourquoi ne pas vivre nourri, logé même si on tue et que l'on risque sa vie?) et on la motive par le traitement moral. La foi et le lavage de cerveau consistant à dire que notre armée se bat pour le «bien» ou pour la «pureté» tout en diabolisant et en déshumanisant l'ennemi à abattre comble le salaire de l'âme qui pourrait ne pas être conquise que par la cupidité.
Les armées seraient bien difficiles à bâtir si les bonzes religieux s'y opposaient.
Imaginer si les églises et les prédicateurs US faisaient campagne contre la guerre ou contre l'armée et le militaire!
Imaginez si Al-Qaïda, n'avait pas l'appui des Mollahs, des Ayatollahs et des prêcheurs des Mosquées?
Pouvoir économique
Pouvoir religieux
Pouvoir militaire
Et la démocratie dans tout ça?
Le pouvoir citoyen, le pouvoir démocratique?
Bien peu.
Henri-Paul Desmarais (nom fictif) a bien plus de pouvoir que l'ensemble des électeurs du Québec.
Les puissants $$$ peuvent se permettre de dire à un "ambitieux" ayant une bonne dose de prétention et qui est prêt à servir de toute son énergie si son étoile brille: "Mon ami, tu ferais un bon président!", et quelque temps plus tard, l'ambitieux prétentieux est élu président.
Avec de l'argent et des médias complaisants, on endort facilement le citoyen.
On peut ainsi "aiguiller" le vote et "favoriser" la direction vers laquelle on veut diriger le scrutin.
On aiguille le vote en aiguillant le sentiment.
On traite les opposants de primaires, de communistes, de rêveurs ou de penseurs magiques et hop! La population s'endort à poings fermés. Le tour est joué et les quelques puissants ont le monde pour eux tout seuls!
Obama dans tout ça.
Obama et Israël.
Les ÉU et Israël… une légende… plus qu'une légende, une réalité.
Relevons simplement les votes à l'ONU.
Israël et les ÉU toujours main dans la main.
Qui vend des armes dernier cri de mort à Israël?
Qui donc, même «finance» l'armée israélienne?
Alors Obama dans tout ça?
Comment peut-il s'opposer à cette association intime, actuelle et légendaire?
Tout ce qu'il peut faire, c'est de convenir de ne pas insister sur le fossé qui le divise du premier ministre (sinistre) israélien.
«Le temps n'est pas encore venu pour ces deux hommes», a commenté un ancien conseiller de Clinton.
Aux États-Unis c'est une TENTATIVE de grand retour sur soi.
Il faut voir Cheney partout qui gueule comme un possédé pour empêcher le grand retour sur soi.
Il ne faut prendre nos désirs pour des réalités.
Le budget militaire est toujours en croissance,
on lutte pour conserver Guantánamo,
on ne parle plus de Cuba,
on dit au Liban comment voter sinon…
Bah! On joue au changement en se servant de l'avortement, ça fait toujours ça.
Avortement légal et cellules souches, on ne risque pas trop.
Les intérêts US peuvent dormir en paix.
La CIA, avec USAID, la NED et plusieurs organismes de "défense" (sic) des droits de l'homme (sic) sont toujours très actifs.
Obama a beau dire: maintenant nous allons écouter, Biden dit comment on doit voter.
C'est mal parti pour la paix.
Israël est gouverné par des faucons.
Les ÉU ont le faucon dans l'âme et dans le portefeuille… Alors Obama!
La Palestine est UN CAS DÉSESPÉRÉ.
Obama a beau avoir un soupçon d'apparente bonne volonté, pour qu'un miracle se produise au Proche Orient, IL FAUDRAIT UNE DOSE MASSIVE DE BONNE VOLONTÉ.
Les trois grands pouvoirs, l'économique, le religieux et le militaire se foutent éperdument des droits humains, de la justice sociale et de la dignité humaine. Le peuple palestinien ne représente aucun intérêt pour les pouvoirs supranationaux.
«Cela fait douze ans au moins que Washington propose deux États indépendants»
Voyons, il faut savoir distinguer les mots des actes.
Jamais Washington n'a travaillé pour obtenir deux États indépendants.
On peut dire: Adieu Palestine.
On peut aussi probablement dire: Adieu changement!
Serge Charbonneau
Québec


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2 commentaires

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    27 mai 2009

    Concernant Barack Obama, si on clarifiait quelque chose, d'accord...?
    C'est que le beau Barack doit beaucoup, en vérité, à la communauté juive américaine pour sa récente élection en tant que premier président noir.
    Et, souvenons-nous qu'alors qu'il était encore en campagne, il a fait un voyage au cours duquel il est allé en Europe, oui, mais également en Israël. J'ai d'ailleurs pu voir une photo qui fut prise, de Barack, méditant aux abords du Mur des lamentations (à Jérusalem), portant une kippa sur la tête, ce faisant...
    Barack est aujourd'hui un homme puissant, mais qui se souvient grâce à l'aide de qui au juste les médias américains ont présenté une image beaucoup plus positive de lui, que de Hillary Clinton ou de John McCain! Et que personne ne vienne me dire que cela n'a pas joué au niveau des intentions de vote, ok?
    Si je puis me permettre une petite métaphore: un chien ne mord point la main de celui qui le nourrit... Conséquemment, j'imagine assez mal le président Obama faire volte-face, et prendre des décisions qui iraient à l'encontre des souhaits des dirigeants israéliens actuels.
    Vous savez, Barack Obama a beau être un nouveau genre de politicien, le premier président noir aux États-Unis... il demeure un politicien! Je suggèrerais poliment à ceux qui ont peut-être cru que tout changerait avec Barack, de garder cette réalité en tête.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mai 2009

    Bonjours M.Charbonneau.
    L'armée israélienne empêche la tenue du festival palestinien de littérature, à Jérusalem-Est, estimant qu'il s'agissait d'une manifestation à caractère politique, liée à l'Autorité palestinienne.
    Si je ne m'abuse, la seule lecture permise par l'armée israélienne est celle qu'elle laisse tombée du ciel avant les raids. Malheureusement les tracks ont tendance à voyager moins vite que les missiles, en cas de vent contraire...
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2009/05/24/l-armee-israelienne-empeche-la-tenue-du-festival-palestinien-de-litterature_1197358_3218.html#xtor=RSS-3210