Les indépendantistes du PQ

Je leur reproche surtout leur trop grande patience

Tribune libre 2010

(...)
Enfin, en bon politicien, s'inspirant sans doute de mon actuel commentaire, intitulé Gare au PQ quand ils en auront assez… monsieur Barberis-Gervais ridiculise mon propos en le déformant.
Il dit :
« …Michel Rolland qui prévoit, comme un visionnaire, et souhaite la colère des indépendantistes qui continuent naïvement à appuyer le Parti québécois et qui seront nécessairement déçus. »
En réponse à cette affirmation, voici deux extraits, dont la conclusion, de ce que j'en dis, au conditionnel ( l'idéal, pour en juger, serait de le lire au complet… ) :
« Nos indépendantistes péquistes risquent de se buter encore à un mur. Il faut voir déjà, avec quelle condescendance la clique, à la tête de ce parti, les traite. On les tolère. On en a honte. On les méprise.
Que feront ces indépendantistes qui ne se sont pas laissé prostituer à l'intérieur de ce parti autonomiste, électoraliste ? Après avoir tout essayé, en vain, pour faire du PQ un parti indépendantiste… resteront-ils les bras baissés ? »
« Les indépendantistes du PQ pourraient bien créer un premier parti indépendantiste, de gauche ou de droite, ou même deux partis majeurs, qui, enfin, lutteront pour notre indépendance nationale.
Gare au PQ quand ils en auront assez… »
Ici, monsieur Barberis-Gervais a peut-être raison. Il se peut que je les surestime… mais, il faut surtout comprendre je ne dois pas les trouver si naïfs, pour les penser capables d'une telle action. Je leur reproche surtout, leur trop grande patience.
Qui sait, si monsieur Barberis-Gervais ne sera pas de ceux-là… beaucoup d'indépendantistes, du temps où ils militaient au PQ, avant de le quitter, l'ont défendu avec la même opiniâtreté. Pourtant…
Michel Rolland

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Michel Rolland33 articles

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Libre penseur. Confiance limitée au système d’instruction. Étude de l’Histoire de l’Occident, de la préhistoire à aujourd’hui, Grèce, Rome, France, Angleterre, Italie et États-Unis surtout, en autodidacte. Lecture d’ouvrages qui ont marqué les différentes époques, dont la Bible œcuménique et certains philosophes sceptiques. Diplôme d’études collégiales. Intérêt particulier pour français roman, philosophie marxiste, sociologie et psychiatrie.





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juillet 2010

    Le péquisme confédéraliste ne mène pas à l'indépendance. Il mène au renouvellement du fédéralisme canadien. (ne me répondez pas Monsieur Bousquet: j'ai lu 101 fois vos explications).
    J'ai fondé le PQ et je l'ai quitté en 1975, en sachant très bien, que ce parti ne ferait JAMAIS l'indépendance. 35 ans plus tard, je n'ai pas à me convaincre que j'ai eu raison de le quitter. Faudra-t-il que d'autres attendent encore 35 ans pour qu'ils se délivrent de leurs illusions?
    Nestor Turcotte

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juillet 2010

    Beaucoup de péquistes, la plupart, se réjouiraient du remplacement de Charest par Marois. Pour eux, c'est une lutte de personnalités, remplacer un chef par un autre, un gouvernement par un autre. C'est une lutte à portée limitée qui se situe dans les cadres provinciaux. En cela, ils sont en harmonie avec la direction de leur parti. Il n'y a apparemment pas une masse suffisante d'indépendantistes pour se tailler une place dans l'équation politique, pour porter la lutte au niveau plus fondamental du changement de régime.
    GV