Keystone XL ne créerait que 50 emplois, dit Obama

Le président américain exprime des doutes sur les projections d'emplois des partisans du projet d'oléoduc

La claque annonciatrice d'Obama

Le président américain Barack Obama a exprimé mardi de nouveaux doutes sur la pertinence de donner le feu vert au projet d’oléoduc Keystone XL, défendu depuis des mois par le gouvernement Harper. Selon le chef de la Maison-Blanche, cette infrastructure pétrolière ne créerait que « 50 emplois permanents » dans son pays, signe du faible impact économique attendu du projet.

Lors d’une intervention mardi à Chattanooga, au Tennessee, consacrée aux moyens de renforcer la classe moyenne, Barack Obama a exhorté les républicains à présenter leurs propres propositions pour stimuler l’activité, tout en rejetant leur défense de Keystone XL et leur appel à la dérégulation. « Vider de leur substance les lois de protection de l’environnement, ce n’est pas un plan pour l’emploi ; couper dans nos investissements dans l’enseignement, ce n’est pas un plan pour l’emploi. Ils n’arrêtent pas de parler d’un oléoduc venant du Canada qui, selon les estimations, créerait environ 50 emplois permanents. Ce n’est pas un plan pour l’emploi », a-t-il martelé.

Il a ainsi rejeté les déclarations du président républicain de la Chambre, John Boehner, qui avait affirmé en mai que « l’oléoduc Keystone créera des dizaines de milliers d’emplois américains ».

Le président Obama n’a toutefois pas donné de signal qui permettrait de déterminer s’il acceptera ou non le projet Keystone XL. Aucune date n’a été annoncée pour la décision finale du gouvernement de Barack Obama, nécessaire car l’oléoduc traverse une frontière. Lors d’un discours sur la lutte contre le réchauffement climatique le 25 juin, le président américain avait déjà prévenu que le projet ne serait approuvé que s’il ne générait pas un accroissement des émissions de gaz à effet de serre.

Campagne conservatrice

Le gouvernement de Stephen Harper mène par ailleurs une campagne intensive de promotion pour Keystone XL. Le premier ministre a réitéré en mai dernier que ce pipeline permettra d’accroître la sécurité énergétique des États-Unis. Avant lui, le ministre des Ressources naturelles, Joe Oliver, a averti qu’un refus de ce projet constituerait un dangereux précédent pour les relations entre Ottawa et Washington.

Le projet Keystone XL doit permettre le transport par pipeline de 830 000 barils de pétrole tiré des sables bitumineux albertains jusqu’aux raffineries du Texas. Ce nouveau tronçon de près de 2000 kilomètres de long doit être construit entre l’Alberta et le Nebraska, où il serait raccordé à une autre conduite géante transportant du pétrole vers les raffineries du golfe du Mexique.


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