Khadir insulte les Grecs

bla-bla-bla patenté - ah le cousinage!




Dimitri Nassiosa
Avocat, l'auteur commente ici des propos tenus mardi par le député Amir Khadir.
Avant de laisser libre cours, aveuglément et pour des fins propagandistes, à ses «soupçons», M. Khadir devrait prendre le temps d'examiner pleinement les faits entourant l'affaire de la flottille - et surtout ne pas prétendre parler au nom du peuple grec, qu'il insulte par ses propos et ses insinuations d'impotence politique.
Ainsi, loin d'abdiquer quoi que ce soit ou de se faire «imposer» la loi d'autrui, les autorités grecques ont pris l'initiative de proposer une solution mitoyenne - applaudie d'ailleurs de toute part et notamment par les Nations unies - soit de permettre l'expédition de l'aide humanitaire à Gaza, et ce, via les canaux déjà établis, soit par les ports d'Ashdod (Israël) ou d'El Arish (Égypte).
N'en déplaise à M. Khadir et à ses compagnons, cette décision grecque a été prise en pleine connaissance de cause, dans une optique de bon voisinage - soit dans la quête de donner priorité au processus de paix et d'éviter de nouveaux épisodes inutiles de violence potentielle dans la région - et surtout sans partis-pris. En fait, foi notamment l'approbation préalable de ladite solution par le président de l'Autorité palestinienne lui-même, Mahmoud Abbas.
De ce fait, la Grèce ne renie en rien ses liens - historiques et privilégiés - avec le peuple palestinien, mais elle confirme également son rapprochement et son amitié - sincère et réelle - avec ses cousins israéliens, tel que le démontre la pléthore de projets communs récemment lancés ou renforcés entre les deux pays, tant sur le plan énergétique, touristique que stratégique, mais aussi sur le plan humanitaire.
Le fait que M. Khadir tente, par simple opportunisme politique diront certains, de «démoniser» cette nouvelle alliance ou lui donner une connotation de «bassesse» se veut, sinon pathétique, à tout le moins fort regrettable. Tout comme l'est sa propension à tenir le peuple grec pour vaincu sur le plan politique et à le confiner à un rôle de second plan, à la merci du bon vouloir de tierces parties (aux visées potentiellement «obscures»).
Or, bien que la crise économique ait certes miné la crédibilité du pays et affecté la confiance des gens, qu'il soit clair que le peuple grec demeure fier, courageux et déterminé à sauvegarder sa souveraineté politique et à surmonter les obstacles titanesques auxquels il fait face; et ultimement à se montrer digne de son illustre passé et son héritage universel.


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