En octobre 2102 j’écrivais un article intitulé «L’Accord de libre-échange avec l’UE, une approche inquiétante» publié par notre Vigile. http://www.vigile.net/L-Accord-de-libre-echange-avec-l-U.
Sans nouvelles sur l’état des négociations depuis l’automne dernier de M. Lisée ou M. Marceau, nos ministres responsables, voilà qu’en début de semaine nous apprenons de M. Charest que Le Canada et l’Union européenne ne seraient plus qu’à quelques jours de leur dernière chance, avant longtemps, de conclure leurs négociations de libre-échange (Le Devoir 4 juin 2013).
Premièrement, comment expliquer que c’est M. Charest nous informe de l’avancement des travaux? Qui représente-t-il? Les Canadiens (ne)s, les Québécois(es), les deux, le secteur privé, public, les deux, les quatre…? Et il y va même de menace «que les États-Unis et l’Europe pourraient annoncer, s il n’y a pas d’entente entre le Canada et l’Europe,au sommet du G8 (17 & 18 juin) le lancement de leurs propres négociations de libre-échange, ce qui aurait pour conséquence probable de tellement accaparer les négociateurs européens que le projet canado-européen serait remis sine die».
Et le 5 juin (Le Devoir) M. Pierre Marc Johnson, le négociateur en chef du Québec y va d’une affirmation qui veut tout dire «Le dîner est prêt…le fruit est mûr». Et il affirmait «On pourra dire qu’il y a une entente de principe dans la mesure, seulement, où les provinces se seront engagées au niveau politique à ratifier le traité.»
Des sources anonymes laissent entendre qu’on sera en mesure, avant la date fatidique (17 & 18 juin), d’annoncer à tout le moins une entente de principe dont certains détails techniques et juridiques pourraient être réglés plus tard. Dès samedi, le premier ministre, Stephen Harper, pourrait faire un détour par Bruxelles pour l’annonce de l’éventuelle bonne nouvelle.
Deuxièment comment réconcilier l’annonce d’une bonne nouvelle par M. Harper dès samedi et la ratification du traité par les provinces? Est-ce que le Québec a déjà accepté cette entente?
Je crois qu’il est urgent que notre gouvernement nous informe de l’état de l’entente par voie de conférence de presse.
Michel Aubin
Cultivateur
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3 commentaires
Jean-Claude Pomerleau Répondre
8 juin 2013Quand Jean Charest nous dit qu'il est urgent de signer. Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il est surtout urgent de ne rien faire.
Sur ce dossier le Parti Québecois trahit sa mission première.
Voici un parti qui propose de faire gagner des compétences à l'État sur son territoire et qui se presse de consentir à une entente (irréversible) qui vise exactement le contraire : réduire les capacités de l'État du Québec a parer aux visées du néolibéralisme. D'autant plus impardonnable que cela se réalise sans aucune consultation avec le peuple.
Cette décision du gouvernement est alarmante et démontre que sa direction politique n'a aucune idée de la finalité de la mondialisation; et, aucune idée que " l'Union européenne tue les peuples" (Jacques Sapir).
Ce dossier démontre plus que tout autre, la faiblesse et le manque de vision du leadership du Parti Québécois. Il commence à être temps d'y voir.
JCPomerleau
François A. Lachapelle Répondre
8 juin 2013Dans Le Devoir d'aujourd'hui en page B 3, le journaliste Éric Desrosiers présente l'état de la situation actuelle des négociations résultant éventuellement en l'ACCORD ÉCONOMIQUE ET COMMERCIAL GLOBAL ( AECG ) entre le Canada et l'Union européenne.
Cet Accord économique et commercial est-il souhaitable pour les Québécois et le Québec ? L'article de Desrosiers est coiffé d'un titre inquiétant, je cite: « Des tractations complexes ». Le secret qui entoure ces négociations génère l'ignorance du public, engendre son indifférence aussi découlant de sa complexité. Le résultat de tous ses mystères sera le fait accompli imposé à la population "ignorante et indifférente". C'est un scénario prévisible de la manipulation des intelligences des citoyens "robotisés et lobotomisés".
Quelqu'un peut-il nous dire dans quelle spirale sommes-nous enchaînés pour accepter que les JONHSON, CHAREST ET CONSORTS parlent en notre nom pour négocier et finaliser un tel ACCORD ? Pourquoi est-ce majeur d'élargir les marchés ÉCONOMIQUES ET COMMERCIAUX ? Ne le sont-ils pas assez actuellement avec la puissance déferlante des entreprises SUPRA-NATIONALES et des MARCHÉS PARALLÈLES au noir qui sont plus puissants que l'économie blanche ?
Le Marché Godefroy en face de Trois-Rivières que nous fréquentons tient sa beauté dans sa dimension humaine, le contact direct avec le producteur, la question posée sur un détail de la production aux champs, la bonne humeur qui règne sous le chapiteau jaune et vert. Le Marché Godefroy, une coopérative, et les clients ont-il besoin de cet accord économique et commercial général entre le Canada et l'Union européenne ?
Archives de Vigile Répondre
8 juin 2013Cela démontre que dans le Système, il n'y a pas de démocratie possible. Ce sont toujours les milliardaires qui décident de tout: des politiques, de qui sera premier ministre, des modes, de ce qui est "in" et "out", etc...
Et il semble que les miliardaires soient contre l'idée du regretté Michel Chartrand d'un revenu de citoyenneté universel pour faire en sorte que tous puissent vivre décemment et heureux.
Car s'ils étaient pour, ce revenu universel serait déjà une réalité.