PC
L'Assemblée nationale reprend ses travaux demain dans un climat préélectoral et sur fond de crise.
Le premier ministre, Jean Charest, a pratiquement éliminé les possibilités d'élection pour cet automne. Avec les secousses qui perturbent l'industrie forestière, le climat social ne s'y prête pas. Le gouvernement doit aussi accomplir plusieurs de ses engagements électoraux promis au printemps 2003, comme des baisses d'impôt de 27 % en cinq ans pour les contribuables.
La sévère crise de l'industrie forestière va occuper les ministres du gouvernement Charest pendant plusieurs semaines. Ce secteur connaît des difficultés majeures avec la fermeture de nombreuses scieries et la perte de milliers d'emplois depuis un an.
L'industrie forestière est une des clés de l'économie québécoise. La forêt fait travailler directement ou indirectement 200 000 Québécois grâce à ses 281 scieries et ses 63 sociétés papetières. Environ 250 villages et petites villes québécoises vivent principalement du produit de la forêt.
Le gouvernement a mis en place un plan en mars dernier pour relancer cette industrie mais l'enveloppe de prêts de 425 millions $, débloquée pour l'investissement et la modernisation des installations, n'a à peu près pas été utilisée.
Le gouvernement libéral avait par ailleurs misé sur un règlement du déséquilibre fiscal avant de se présenter devant l'électorat, mais les sommes devant venir d'Ottawa à cet égard tardent à venir. Il faudra attendre le budget du ministre fédéral des Finances, au début de 2007, pour savoir si les réclamations financières du Québec seront satisfaites.
Le premier ministre Charest a vanté à plusieurs reprises depuis un an la qualité de ses relations avec le gouvernement conservateur fédéral de Stephen Harper. Ces relations devaient faciliter le règlement des dossiers qui intéressent le Québec. Mais les plus récents sondages, qui démontrent une dégringolade des conservateurs au Québec, vont certainement inciter M. Charest à prendre ses distances face au parti qui forme le gouvernement à Ottawa.
Un sondage Ekos-La Presse-Toronto Star publié en fin de semaine dernière montre en effet que les conservateurs de Stephen Harper n'ont maintenant l'appui que de 17 % des électeurs québécois, loin derrière le Bloc québécois (44,3 % d'appuis) et le Parti libéral du Canada (21,1 %) pourtant sans chef.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé