Éducation

L’école co-éducative, une solide alternative

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Tribune libre

Fort d’une expérience de plus de trente ans dans le monde de l’enseignement dont dix à des postes de responsabilités aux Services aux élèves, aux Services pédagogiques et administratifs, j’ai été à même de constater, particulièrement au cours de mes trois années à la direction d’une école, à quel point nos jeunes sont souvent perturbés entre le milieu familial et l’école.

Dans cette perspective, il est plus que temps que parents et éducateurs s’assoient ensemble et déterminent les valeurs fondamentales qu’ils désirent intégrer dans un projet de partenariat famille/école. C’est ensemble que, parents et éducateurs, doivent déterminer des paramètres équitables qui permettront aux jeunes de « franchir le pont » vers la prise en charge d’une autonomie progressive. Pour y parvenir, les intervenants de l’école, en partenariat avec les parents, devront privilégier le respect de soi, des autres et de la propriété d’autrui, et le développement du sens de l’effort et des capacités intellectuelles du jeune.

Règles de vie

À mon sens, il est inacceptable que le mode de vie à l’école soit souvent à l’opposé de celui vécu dans la famille, une aberration qui place le jeune entre deux mondes fort différents qui laissent la place à la manipulation de la part du jeune.

Conséquemment, il est primordial d’établir des règles de vie générales et communes entre la famille et l’école. À titre d’exemple, la notion de respect est fondamentale. Elle fait toute la différence entre un milieu sain où il fait bon vivre et un milieu malsain règnent en maîtres les conflits et les comportements malsains.

Le sens des responsabilités constitue sans le moindre doute une fenêtre d’opportunité à exploiter auprès des jeunes autant à la maison qu’à l’école. Dans cette foulée, les parents doivent s’impliquer auprès de leur jeune eu égard aux travaux et aux leçons qu’ils doivent réaliser quotidiennement à la maison.

Le développement du sens de l’effort ouvre la voie à de futurs adultes capables de relever les défis auxquels ils seront confrontés dans un avenir pas si lointain. À cet effet, les parents doivent agir comme des motivateurs auprès de leur enfant qui éprouve des difficultés à réaliser tel problème en l’encourageant à persévérer.

Les parents doivent proposer à leur jeune des activités orientées sur le développement des capacités intellectuelles, soit par la lecture, soit par une invitation à assister à un concert ou une pièce de théâtre, soit par un jeu de société faisant appel aux connaissances générales.

Importance de la coopération

Un tel projet d’école ne pourra voir le jour sans l’indispensable collaboration des parents avec l’équipe-école, et cela, malgré les nombreux changements sociétaux qui se sont produits au cours des dernières décennies au Québec. Parmi ceux-ci, le fait que plusieurs parents occupent un emploi extérieur a chamboulé la relation parents-enfants. À cet effet, de nos jours, plusieurs enfants arrivent à la maison sans la présence d’un parent, une situation qui risque de dégénérer en séance de médias sociaux au détriment des travaux scolaires. Aussi, les parents doivent-ils se montrer vigilants.

Un autre facteur important peut faire déraper le suivi entre l’école et la maison. En effet, la fatigue des parents après une dure journée de travail peut contribuer à se soustraire de certaines obligations, tel le suivi eu égard à une sanction attribuée à leur enfant par un professeur, les parents pouvant être tentés de prendre la part de leur enfant et créer une distorsion malsaine entre ledit professeur et eux.

Dans cette foulée, l’école co-éducative confère aux parents l’obligation d’assurer le suivi avec le personnel de l’école, une stratégie qui assure la continuité entre les milieux familial et scolaire pour le plus grand bien de la démarche de l’enfant vers son statut d’adulte responsable.


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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