Politique québécoise

Coûts exorbitants des voyages de Fitzgibbon

Tribune libre

De toute évidence, le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a abandonné théoriquement le monde des affaires, mais le monde des affaires ne l’a jamais véritablement abandonné. À titre de preuves, les voyages princiers qu’il s’offre dans le cadre de ses fonctions aux frais des contribuables.

Le voyage du ministre à Davos en Suisse en janvier 2023 illustre à merveille sa propension viscérale à dépenser sans commune mesure : coût des déplacements du ministre, 30 579$, dont le billet d’avion en classe affaires au montant de 8609$ et 21 000$ consacrés à l’embauche d’un chauffeur pour la durée de la mission, hébergement et autres frais14 481$, frais de l’accompagnateur 11 493$, facture totale, 56 553$ pour une durée de 8 nuitées.Or, des navettes gratuites sillonnent Davos dans le but d’alléger la pollution et la congestion qu’engendre l’intense circulation automobile pendant la durée du sommet.

La décence a ses limites et le ministre les a outrancièrement franchies, notamment à Davos. En somme, M. Fitzgibbon agit comme un homme d’affaires qui voyage sur le bras de sa compagnie sans égard aux dépenses encourues dans ses déplacements à travers le monde. Or, le hic, c’est que le ministre est un employé de l’État québécois et, de ce fait, il est imputable envers ses commettants, à savoir les contribuables du Québec.

Depuis les débuts de sa carrière en politique, Pierre Fitzgibbon a été interpelé à maintes reprises pour des raisons d’éthique. À mon sens, des dépenses aussi exorbitantes encourues lors de ses voyages représentent un manque d’éthique flagrant envers les payeurs de taxes québécois, dont plusieurs, par les temps qui courent, peinent à se loger et à se nourrir convenablement.

Conséquemment, je suis d’avis que le commissaire à l’éthique et à la déontologie devrait tout au moins lui servir un sérieux avertissement en lien avec ses dépenses éhontées au cours de ces voyages dans le cadre de ses fonctions. C’est une simple question de rappel à la décence élémentaire.


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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