Avec ses 92,8 % lors de son vote de confiance, Jean-François Lisée a confirmé qu’il contrôle bien son parti. Les militants sont plus matures que ne le croient les analystes : ils ont su s’unir devant une année cruciale.
Mépris
Cet appui massif ne sera pas de trop pour affronter l’environnement médiatique des prochains mois. Car la mode est au mépris du PQ. Aux prochaines élections, ceux qui nous imposent le politiquement correct comme morale officielle vont chercher à l’abattre.
Dans les médias, on aime dire qu’il est trop vieux et qu’il mourra avec la génération qui a rêvé le Québec avec lui. On le dit trop francophone, trop régional, trop enraciné, trop identitaire. Il représenterait le Québec d’hier, celui avec lequel on nous invite à en finir et qu’on nous invite à haïr.
Certes, ce parti a ses défauts. Il manque souvent de courage. Il veut plaire à ceux qui le vomissent. Critiquons-le pour cela. Très sévèrement.
Pourtant, il joue un rôle politique essentiel.
En fait, c’est justement dans ce qu’il a de démodé que ce parti trouve une partie de sa force. C’est ce qu’il y a de conservateur en lui qui fait sa force. Dommage qu’il ne veuille pas l’assumer.
Le PQ rappelle que la question nationale n’est pas résolue. Il s’obstine à en faire une vraie affaire.
Nécessaire
Il rappelle aux Québécois qu’il n’est pas normal qu’une nation comme la nôtre se contente d’un destin rabougri dans une fédération qui la traite comme une minorité ethnique parmi d’autres. Il garde vivante l’idée d’indépendance.
Il est connecté à ce qu’il y a de plus profond dans notre histoire. Il rappelle qu’ici, un peuple veut vivre. Ses militants, au fond d’eux-mêmes, sont attachés au vieux désir de durer qui traverse quatre siècles.
On aurait tort de penser que le Québec peut se passer de lui.
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