Les espoirs de changements promis par Washington ne se sont pas réalisés, ce qui a déçu les Européens, alors que la politique des Etats-Unis et le comportement de l'Otan ont engendré une multitude de crises où l'Europe est désormais impliquée, constate un analyste américain.
Ces derniers temps, les pays de l'Union européenne sont confrontés à de grandes difficultés à cause de la politique pratiquée par l'Otan qui déçoit l'Europe de plus en plus, constate Robert Bridge.
"Alors que l'Europe est confrontée à une vague de réfugiés, les partis d'extrême-droite gagnent à leur cause les cœurs des Européens devenant de plus en plus prudents quand il s'agit du multiculturalisme, des mesures d'austérité et même de l'Otan", écrit le journaliste américain travaillant pour la chaîne de télévision russe RT.
Et d'expliquer que les échecs de la politique extérieure des Etats-Unis et les conséquences de ces échecs se répercutaient sur le statu quo européen.
"Les espoirs de changements promis par le président des Etats-Unis ne se sont pas justifiés, ce qui a déçu non seulement les Américains, mais aussi les Européens", relève l'analyste.
Ce dernier propose d'évaluer les "fruits" de la politique américaine: la prison de Guantanamo n'est toujours pas fermée; la Libye est dans un état catastrophique, alors que les militaires américains travaillent au règlement du conflit syrien sans obtenir aucun résultat dans la lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI, Daech).
Le monde est toujours embourbé dans des crises qui s'étendent, y compris à la Libye, à la Syrie et au Pakistan. Qui plus est, ces crises ne sont plus que militaires.
"Depuis 2008, nous observons une crise financière, la pire depuis la Seconde Guerre mondiale. En Europe, la croissance économique est ralentie et le taux de chômage est élevé et aggravé par un afflux fou de millions de réfugiés qui compromettent les perspectives financières de l'Europe sans parler de sa démographie", signale l'analyste.
Selon Robert Bridge, le seul moyen de venir à bout de l'insolvabilité des pays, tels que l'Espagne, le Portugal, l'Italie ou la Grèce, est de faire appel aux banques mondiales qui ont d'ailleurs ruiné l'économie des pays européens en question.
"Depuis les attentats du 11 septembre, les Etats-Unis (et par conséquent, l'Otan) ne cessent d'entraîner l'Europe dans une série de conflits militaires à travers le monde, et le Vieux Monde qui souffre déjà du dur diktat du Fonds monétaire international (FMI) et des conditions imposées par la Banque mondiale (BM) doit s'en tirer", rappelle le journaliste.
Et d'ajouter que dans ces conditions, des millions de réfugiés ayant perdu tout espoir ne faisaient que réveiller les partis d'extrême-droite, à commencer par le Front national (FN) en France jusqu'au parti Aube dorée en Grèce.
"Alors que pendant ces quinze dernières années, pratiquement chaque initiative de la politique américaine s'est soldée par le chaos le plus complet et des catastrophes, il ne sera sans doute pas difficile aux Européens de se rendre compte que l'Otan, appelée à protéger leurs intérêts, les a compromis purement et simplement", conclut l'auteur.
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