La cérémonie de citoyenneté avant le vote à visage découvert

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L'hypocrisie électoraliste des Conservateurs apparaît au grand jour





Même s’ils considèrent le port du niqab comme un «retour au Moyen Âge», les conservateurs refusent de s’engager à interdire le vote à visage couvert dans les 100 jours suivant le scrutin du 19 octobre.


«Pour nous, la mesure la plus importante présentement, c’est de réaffirmer l’importance de prêter serment à visage découvert», a indiqué le député-ministre sortant Steven Blaney.


En conférence de presse à son local électoral avec son collègue et ministre de la Défense nationale et du Multiculturalisme, Jason Kenney, M. Blaney a promis qu’un gouvernement conservateur réélu réintroduira le projet de loi visant à forcer les nouveaux arrivants à participer à la cérémonie de citoyenneté le visage découvert.


Le candidat conservateur dans Bellechasse-Les Etchemins-Lévis trouve «regrettable» qu’en 2015, il faille recourir aux tribunaux pour légitimer la position de son parti en la matière.


Rappelons que la cour fédérale a statué qu’une femme peut participer à la cérémonie de citoyenneté en portant le niqab dans la mesure où elle s’est préalablement identifiée à visage découvert, un jugement que conteste Stephen Harper.


Les valeurs canadiennes


Refusant d’indiquer s’il a déjà vu quelqu’un porter le niqab dans sa circonscription, Steven Blaney a dit assister «à une érosion insidieuse des valeurs canadiennes».


«Il y a encore des luttes à mener, a signalé M. Blaney. Ce n’est pas le temps de revenir à l’âge médiéval, de revenir en arrière. C’est le temps de préserver les acquis et on se doit, en 2015, de préserver les acquis qui ont été faits par les femmes, par la société canadienne. Ce n’est pas le temps de retourner au Moyen Âge.»


La porte n’est pas fermée


Même si la priorité des conservateurs reste celle de régler la question de la cérémonie de citoyenneté, «la porte n’est pas fermée» pour ce qui est du vote à visage découvert, a nuancé le candidat dans Calgary-Midnapore, Jason Kenney.


«Un vote n’est pas une cérémonie. [...] Il y a une distinction entre les deux gestes. Le vote est quelque chose de privé, secret, et ce n’est pas nécessaire d’être présent physiquement pour voter», a exposé M. Kenney, en faisant référence au vote par correspondance.


Par ailleurs, MM. Kenney et Blaney ont accusé les chefs du Parti libéral du Canada et du Nouveau Parti démocratique, Justin Trudeau et Thomas Mulcair, de «mener une campagne de peur et de division» en laissant croire que le projet de loi C-24 mènerait à une citoyenneté à deux vitesses. Avec cette mesure législative, les conservateurs souhaitent obtenir le pouvoir de priver les terroristes de leur citoyenneté canadienne.




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