Qui n'a pas lu les gros titres des revues à potins québécois à la caisse des supermarchés en attendant son tour? Patricia Paquin nous fait visiter sa demeure, Claude Dubois nous présente son bébé, Lynda Lemay triomphe en France, Véro et Louis se marient, untel se sépare, une autre se met à la diète, etc.
Notre colonie artistique est souvent le reflet de nos aspirations, de nos expériences, d'un certain idéal de vie. Les personnalités qui la composent nous renvoient une image de nous-mêmes qui fait rêver les uns et les autres. Elles font partie de la famille, la grande famille québécoise.
Les Canadiens n'ont pas d'équivalent à cet engouement pour ses propres vedettes, ne possédant pas de culture suffisamment démarquée de l'américaine. Les observateurs de l'extérieur sont étonnés de voir chez nous une telle vitalité de la culture populaire, sentant à quel point les gens se reconnaissent dans leurs vedettes et s'identifient à ce qui leur arrivent. Même les pubs doivent être faites avec nos comédiens pour être vraiment efficaces.
Le même phénomène d'appartenance culturelle est à l'oeuvre dans l'attachement des Québécois à leurs téléromans, leurs émissions de variété, leurs quiz, leurs bulletins de nouvelles, et aux personnalités bien de chez nous qui les font vivre.
Les personnalités de la colonie artistique nous accompagnent tout au long de notre vie et subissent les hauts et les bas que nous avons connus aussi. Certains sont là depuis notre enfance, et on les a vus vieillir comme nos oncles et nos tantes, je pense aux Gilles Pelletier, Jeannine Sutto, Bernard Derome, Jeannette Bertrand, Jean-Pierre Coallier, Jean-Pierre Ferland et à tant d'autres qui étaient déjà là lorsque j'étais enfant.
Je vous recommande l'album photo « 101 années de vedettariat au Québec » publié chez Trécarré (2000) pour un survol évocateur en centaines de photos qui vous rappellera les étapes de votre propre vie, par la magie des souvenirs associés.
Nous partageons la même identité culturelle, c'est pourquoi il fait si bon vivre au Québec.
Réjean Labrie, de Québec, capitale nationale
Notre colonie artistique, reflet de notre quotidien et de nos aspirations
La culture populaire, c'est bien québécois aussi
Elle augmente le sentiment d'appartenance
Tribune libre
Réjean Labrie881 articles
Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.
Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème gén&ea...
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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.
Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.
Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.
L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.
Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.
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