La destruction du patrimoine québécois se poursuit

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La destruction du patrimoine

C'est ainsi que la maison Vézina, une maison construite en 1880 et tenant lieu de commerce dans le petit village de Saint-Denis sur Richelieu pendant quatre générations, a été démolie, ce mercredi.


Deux démolitions en moins d'une semaine : la destruction de la maison Boileau à Chambly le 22 novembre dernier aura certes attiré l'attention des caquistes au pouvoir, mais force est de constater que le nouveau gouvernement n'a pas toute la latitude voulue pour intervenir à toute vapeur dans un dossier qui aurait commandé un meilleur traitement depuis belle lurette. Toujours est-il qu'un resserrement des politiques de gestion du patrimoine québécois permettra de prévenir de nouveaux dégâts de ce genre à l'avenir.


Un bâtiment à forte valeur patrimoniale


La maison Vézina avait pourtant fait l'objet d'une évaluation en 2013, mettant de la pression sur la municipalité régionale de comté de la Vallée-du-Richelieu pour qu'elle souligne la valeur patrimoniale du bâtiment ancestral. Or, un permis de démolition a été accordé à la famille possédant cette maison, histoire de pouvoir agrandir l'épicerie qu'elle administre.


Selon le président de la Société d'histoire des Riches-Lieux, Guy Archambault, les anciens propriétaires n'auraient pas entretenu la bâtisse convenablement.


Onil Perrier, chercheur au sein de la même société, affirme pour sa part que c'est le ministère de la Culture du Québec qui devrait être responsable de l'octroi des permis relatifs à la démolition des bâtiments patrimoniaux, plutôt que les municipalités comme c'est le cas actuellement.


Rappelons que la Ministre québécoise de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Langue française, Nathalie Roy, avait annoncé, à la suite de la démolition de la maison Boileau, que son gouvernement étudiait l'idée de mettre sur pied un répertoire permettant aux municipalités d'identifier leur patrimoine à risque.


La députée de Montarville avait d'ailleurs affirmé que l'administration caquiste se pencherait sur la question de l'obligation d'entretien pour les propriétaires de bâtisses patrimoniales, peu importe si elles relèvent du domaine public ou privé.