La difficile aventure de l'indépendance des États unis d'Amérique

Chronique de Marie-Hélène Morot-Sir

La population des treize colonies de Nouvelle Angleterre ne paraissait pas, à cette époque, avoir de grands liens entre elles , il y avait trop de diversité ethnique , même si c'était pour la plupart des anglo saxons, Allemands, Suédois, Hollandais .. essentiellement composés de personnes exclues tels les puritains ou les huguenots, chassés de différents pays y compris de France. Ils professaient une morale religieuse intolérante et les gouvernements locaux étaient bien souvent théocratiques. Les Allemands étaient principalement des artisans et des paysans, les Irlandais et Ecossais descendants presbytériens et en 1770 un cinquième de la population était noire, car depuis 1618 les planteurs des colonies situées au sud, celles de la Virginie, du Maryland de Géorgie ou encore des deux Carolines, importaient déjà des esclaves .
Cette guerre d'indépendance fut aussi une guerre civile. D'une part, ceux qui se sont révoltés contre Londres, les Insurgés ou encore les "Fils de la Liberté" comme ils s'appelaient eux-mêmes, et d'autre part ceux qui soutenaient Londres, les Royalistes ( 'loyalist' mot anglais ) environ un tiers de la population, qui ne demandaient pas l'indépendance mais seulement une sorte d'autonomie ..
Lorsque l'indépendance fut déclarée au Congrès de Philadelphie en juillet 1776 les habitants se divisèrent, aussitôt. Le Congrès craignait que les opposants compromettent le succès de cette guerre déclarée à la Grande Bretagne, et donc de leur indépendance.
De ce fait des lois vont être votées au Congrés, des lois qui allaient permettre, et encourager même, les exactions de tous ordres, comme la confiscation des biens, des terres, des maisons, des troupeaux, des marchandises,etc... ce qui permit aux gouvernements locaux de ces colonies de s'enrichir, et plusieurs millions entrèrent dans leur trésorerie, mais en plus de cela, des exactions aussi sur les personnes elles-mêmes, car ces réfractaires à l'indépendance, ces personnes qui voulaient rester anglaises, furent regardées comme des traîtres et certaines en arrivèrent même à être lynchées ! Curieux mot que nul ne connaissait avant la guerre d'indépendance américaine.
En effet, un planteur de Virginie qui dirigeait un tribunal d'exception dans sa province, portait le nom de Charles Lynch. Les opposants qui étaient amenés devant lui terminaient très souvent leur vie au bout d'une corde, ils finissaient pendus .. donc lynchés !.. par Charles Lynch !
Tous ces opposants sont alors plus que terrorisés, ils n'ont plus ni maisons ni terres et craignent même pour leur vie, ils vont alors se réfugier derrière les lignes britanniques et rejoignent les unités de combat tels les Roger's rangers, les Butler's rangers ou encore le Régiment du roi de N.York..
Mais très vite les Anglais ne pourront plus les protéger et ils fuieront cette fois vers le Canada devernu Anglais. On les retrouvera en grande partie en Nouvelle Ecosse et au Québec.
Pendant ce temps les Insurgés avaient délégué, entre autres, Benjamin Franklin auprès du roi de France, Louis XVI. Ce dernier et son ministre Vergennes avaient donc reconnu l'indépendance des ces colonies anglaises, et avaient accepté de leur envoyer de l'aide, mais au départ ils n'envisageaient qu'une simple aide navale contre la flotte anglaise .
La situation devenait catastrophique, Washington et ses miliciens n'arrivant qu'à empêcher tout avancement des troupes britanniques, en luttant pied à pied, mais ils ne parvenaient pas à gagner réellement des batailles.
Comme nous l'avons vu le jeune La Fayette retourna alors en France, pour expliquer tout cela au Roi. C'est à partir de ce moment-là que l'aide de la France commença à être vraiment substantielle.
Bien entendu, si les Anglais furent largement préoccupés de voir alors les Français revenir en Amérique du Nord, par contre les Amérindiens du Canada laissèrent voir le plaisir qu'ils éprouvaient à cette nouvelle, ils espéraient tant le retour de la France. C'est pourquoi les Français auraient pu rallier facilement ces tribus, leur amitié et leur affection étant inaliénables aux uns comme aux autres, mais ceux qui commençaient déjà à s'appeler "américains", étaient loin de vouloir nouer des alliances avec ces indiens-là , ils préféraient leur prendre leurs terres et si possible les exterminer !..
A cette époque Frédérick Haldimand écrira que l'entente des autochtones déjà difficile vis à vis des Anglais décline fortement chaque jour " depuis que les Insurgés se sont ralliés aux Français avec lesquels ils ont un vieux et tenace attachement ! "
Une armée française de 5500 hommes arrive donc, du côté de New York, sous le commandement de Jean Baptiste Donatien de Vimeur, mieux connu sous celui de Comte de Rochambeau, mais aussi une petite flotte, de 12 vaisseaux de ligne, commandée par Barras. Ce dernier longea les côtes nord américaine, mais restera coincé-là très surveillé par les vaisseaux anglais .. Pourtant en 1781 Barras parviendra à rejoindre discrètement la baie de la Chesapeake, au moment où la flotte anglaise sera trop occupée sous les feux des canons des vaisseaux français, avec De Grasse, Bougainville etc..
Rochambeau apporta alors un réel soutien avec ses hommes, mais observant ce qui se passait sur le terrain, il conseilla habilement à G.Washington d'aller plutôt attaquer les Anglais dans le sud.
Lorsque Cornwallis s'enfermera dans Yorktown, les forces anglaises représentaient environ 16000 hommes, comprenant 7000 soldats réguliers de l'armée anglaise, environ 2000 allemands, avec 9000 loyalist de différentes nationalités mais aussi 7000 esclaves des plantations de Virginie qui travaillaient nuit et jour à consolider les fortifications de la ville.. Ils étaient bien surveillés par les troupes de La Fayette qui tentaient de les maintenir là jusqu'à l'arrivée des renforts tant espérés, de Washington, de Rochambeau et de la flotte Française de l'amiral De Grasse..
Les forces de Washington regroupaient des insurgés des colonies anglaises de toutes nationalités, mais également des canadiens Français.
Les futurs américains qui avaient un cruel besoin d'aide étaient venus à deux reprises contacter les Canadiens tant francophones qu'anglophones.
Le 26 octobre 1774 les membres du Congrès de Philadelphie adressent une lettre aux Canadiens français pour leur proposer, si toutefois ils obiennent leur indépendance, de devenir el 14 ème état de leurs états-unis .. lettre restée sans réponse des Canadiens, d'une part parce qu'ils viennent tout juste de signer avec le gouvernement colonial anglais le "Québec Act " justement fait pour qu'ils n'aient pas envie d'aller rejoindre les Insurgés .. Mais sans doute avaient-ils trouvé d'une part que cette lettre contenait une menace à peine voilée " .. votre intérêt est de vous procurer l'amitié constante des peuples d'Amérique septentrionale et non pas de vous les rendre vos implacables ennemis !..."
et d'autre part n'avaient-ils pas eu vent d'une autre lettre, toujours des membres de ce même Congrés, adressée cette fois au peuple anglais le 21 octobre précédent, suite au Québec Act, accusant violemment le gouvernement anglais de Québec, de redonner la possibilité aux Canadiens Français, d'exercer à nouveau leur religion catholique, et leur langue !
Curieux ce double langage !
Finalement n'obtenant aucune réponse, ils décident d'aller les délivrer eux -mêmes ou ne serait-ce pas plutôt d'aller les persuader de devenir leur 14ème état ?
Quoiqu'il en soit ils envahissent la région de Montréal avec Richard Montgomery , ils s'emparent du fort Saint John et du fort Chambly, puis ce sera le siège de Québec le 31 décembre 1775. Ils bloqueront la ville malgré le froid et la neige, et ils tiendront plusieurs mois jusqu'au 6 mai 1776 , jusqu'au moment où avec la belle saison la navigation reprendra sur le fleuve et amènera 4800 mercernaires britanniques et allemands ce qui les obligera à se retirer ..
De nombreux Canadiens Français s'étaient malgré tout rangés sans hésitation du côté des Insurgés, rmais lorsque le siège de Québec fut levé, le gouverneur réprima sèvèrement les chefs de milice en représailles ..
En 1777 l'amiral Henri d'Estaing avant de remonter, blessé, sur ses vaisseaux aprés la bataille perdue de Savannah, fit lui aussi un appel aux Canadiens :
"Vous êtes nés Français, vous n'avez pas cessé de l'être.. si vous ne voulez plus reconnaître la suprématie de l'Angleterre vous pouvez compter sur la protection du roi Louis XVI... "
Evidemment cela leur donna beaucoup d'espoir et on vit James Livingston qui avait assemblé un régiment de 300 Canadiens Français arriver à la bataille de Saratoga.
En 1778 les insurgés voulurent les attirer à nouveau lors de l'arrivée du jeune La Fayette,. Ce fut le deuxième régiment des Canadiens Français qui alla aider les Insurgés, cete fois avec le colonel Moses Hazen . Ce colonel avait été blessé à la bataille de Sainte Foy en 1760,il avait fait partie des Roger's rangers, de même on le vit à Louisbourg et dans la bataille des plaines où partout il avait combattu les Français..
Ce régiment de Canadiens Français participa à la bataille de Yorktown.
On y vit aussi des personnages connus du temps de la nouvelle France tels Louis Philippe de Vaudreuil, petit-fils de l'ancien gouverneur Français, participer dans la marine française à la bataille navale de la Chesapeake mais aussi jacques Bedout, né à Québec, lieutenant de frégate sur la "Railleuse" .
Le traité de Versailles en 1783 confirmera officiellement la création des Etats-Unis d'Amérique, aprés toutes ces dures batailles perdues et finalement gagnées.

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Marie-Hélène Morot-Sir151 articles

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Auteur de livres historiques : 1608-2008 Quatre cents hivers, autant d’étés ; Le lys, la rose et la feuille d’érable ; Au cœur de la Nouvelle France - tome I - De Champlain à la grand paix de Montréal ; Au cœur de la Nouvelle France - tome II - Des bords du Saint Laurent au golfe du Mexique ; Au cœur de la Nouvelle France - tome III - Les Amérindiens, ce peuple libre autrefois, qu'est-il devenu? ; Le Canada de A à Z au temps de la Nouvelle France ; De lettres en lettres, année 1912 ; De lettres en lettres, année 1925 ; Un vent étranger souffla sur le Nistakinan août 2018. "Les Femmes à l'ombre del'Histoire" janvier 2020   lien vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=evnVbdtlyYA

 

 

 





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34 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    11 janvier 2010

    M. Paquet, vous êtes pénible à lire car avec votre mépris hautain, vous accusez ceux qui ne sont pas d’accord avec vous des mêmes étroitesses d’esprit dont vous nous abreuvez vous-même. À chaque fois que vous avez sévi sur Vigile, votre sens tordu de l’histoire et de son interprétation colonisatrice anglo-saxonne devant laquelle de toute évidence vous rampez, ne fait que semer la zizanie, ce qui est sans doute votre but ultime. Je ne m’abaisserai pas à discuter avec vous de vos arguments fallacieux car dans votre esprit, tout est jugé d’avance. M. Denis Julien a essayé, Mme. Morot-Sir, en historienne sérieuse et érudite a aussi gentiment tenté d’émettre des idées mais je vois que tout ça est peine perdue, on ne tente pas de raisonner une pierre. Allez-donc polluer cyber-presse ils vont vous accueillir à bras ouverts. Vous pourrez ainsi ajouter votre pierre à leur mur d’incompréhension.
    Ivan Parent

  • Georges Paquet Répondre

    11 janvier 2010

    Je sens que je suis entré dans l'antre de la pensée unique, et que pour dialoguer, et même pas pour y demeurer, il faille montrer patte blanche, et n'avoir aucune pensée qui ne soit pas incluse dans la bible commune.
    Dans quel genre de régime politique et social vous croyez-vous, pour vouloir soumettre vos interlocuteurs à vos interrogatoires et à votre inquisition?
    Je n'ai aucune obligation, et personne ne l'a d'ailleurs, de répondre à vos questions. À moins qu'l y ait à franchir une première barrière du "crois ou meurs" avant de vous approcher, de peur de vous contaminer.
    J'espère que vous vous amuserez encore longtemps, entre vous.

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    11 janvier 2010

    aux divers questionnements avancés par Monsieur de Lotbinière, ne pensez-vous pas que cela enrichirait le débat de nous éclairer sur le fond et de nous donner réellement vos propres arguments, loin de toutes chicanes qui n'apportent rien à personne. ?

  • Archives de Vigile Répondre

    11 janvier 2010

    Monsieur Paquet, vous vous trompez de lecteurs! Vous faites probablement référence aux lecteurs du Globe and Mail ou de Montreal Gazette.
    Au cas où vous ne vous en auriez pas encore rendu compte; VIGILE est un forum indépendantiste et nos lecteurs sont au contraire, sûrement ravis de voir comment je vous ramasse bien.
    Pour en ajouter sur votre grand amour de la démocratie, rappelez donc à nos lecteurs comment le Canada a envoyé l'armée sur le Québec en 1970, que sa Chambre des Communes a promulgué sans raison la loi sur les mesures de guerre. Tous les observateurs sérieux de l'époque s'entendent pour dire que ce fut une sombre période de l'histoire de la démocratie au Canada. Le gouvernement canadian de l'époque a aboli la règle de droit la plus fondamentale de la démocratie en système parlementaire britannique que constitue l'habeas corpus de livrant à l'arrestations de plus de 500 personnes sans mandat dont plusieurs devinrent des ministres dans le cabinet de René Lévesque.
    Je vous rappelle monsieur Paquet que la devise du Québec est: ''Je me souviens!'' Ca vous énerve n'est-ce pas monsieur Paquet?
    Merci encore une fois de me donner la chance de vous clouer le bec! Vous allez bientôt être la risée de tout le monde!

  • Georges Paquet Répondre

    10 janvier 2010

    Je suis certain qu'il n'y a pas un lecteur qui dirait que je doive continuer de discuter avec M. de Lotbinière.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 janvier 2010

    Monsieur Paquet, les fédéralistes comme vous n'en n'ont rien à cirer de la démocratie et en voici la preuve:
    Le premier gouvernement du Parti Québécois de 1976 a voté à l'Assemblée Nationale la première loi sur le financement des partis politiques parce que nous les souverainistes, on en avait marre de se faire fourrer par les fédéralistes à chaque élection, celle de 1970, celle de 1973 et celle de 1976. Nous avons été les seuls à établir pour l'avenir les nouvelles et premières règles démocratiques équitables et justes pour le Québec. VOUS AVEZ VOUS ET VOTRE PARTI, VOTÉ CONTRE!
    Les fédéralistes ont volé les deux référendums en violant systématiquement toutes les lois électorales du Québec. Le scandale des commandites en fait foi. Faites-moi rire lorsque vous parlez de démocratie! Même des gens comme Pelletier ne se sont jamais caché pour dire que nous étions en guerre et que tout était permis. NOUS LES SOUVERAINISTES, NOUS AVONS RESPECTÉ LES RÈGLES DÉMOCRATIQUES DU QUÉBEC. PAS VOUS! Alors vos leçons de pacoille de démocratie; on repassera!
    Je n'ai jamais eu l'intention de vous interdire notre VIGILE, bien au contraire. L'existence de gens serviles comme vous nous permet de donner, nous les souverainistes, le meilleur de nous-même parce que vous n'avez aucune crédibilité, que vous démontrez que vous êtes bien le bon perroquet du système qui vous a bien servi jusqu'à maintenant.
    Ais-je tort lorsque je dis que vous n'avez pas débattu une seule seconde de mes arguments sur le fonds. Vous avez plutôt adopté un profile de victime. C'est exactement ce que vous avez fait dans votre dernière intervention.
    Continuez à intervenir sur VIGILE. Votre seule présence renforce l'opinion que nous sommes dans le droit chemin. Encore une fois, je vous dis merci!

  • Georges Paquet Répondre

    10 janvier 2010

    Cher Monsieur,
    Je n'accepte pas qu'on me demande de me taire. On peut exercer la censure, et ne pas publier ce que j'écris; mais il faudrait qu'en état de droit et en démocratie on ne demande pas à un citoyen de ne plus exprimer ses idées, surtout si c'est parce qu'elles ne sont pas celles qu'on aime entendre.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 janvier 2010

    Jours après jours, mois après mois et années après années des gens comme vous monsieur Paquet tiennent à leur peuple, le peuple québécois, le discours de la démission, de l'incapacité collective, de l'incompétence. C'est cela le véritable mépris et en êtes un actif artisan.
    Heureusement; le peuple québécois a aussi engendré des Lesage, des Lévesque, des Parizeau, des Bourgault, des Laurin, des Ferron, des Miron et des Godin
    qui lui ont tenu le discours inverse, celui de la confiance en soi, de la fierté, de la dignité et de l'espoir!
    C'est vous qui méprisez le peuple québécois monsieur Paquet et le système vous le rend bien, vous qui n'ayez cesse de la défendre.

    Maintenant que vous n'avez pas su répondre de façon correct à mes arguments, je n'ai plus de temps à perdre avec vous et vous demande de vous retirer de VIGILE avec élégance pendant que vous le pouvez encore.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 janvier 2010

    Ce n'est pas mon peuple que je méprise; ce sont ses réflexes tribaux, sa peur et son esprit colonisé. Ne me faite pas dire des choses que je ne pense pas. Et malgré cela, je lui fais confiance et crois qu'un jour il s'affranchira tout comme les peuples qui se tiennent debout.
    Vous me faites penser à ces sépulcres blanchis qui en profitèrent pour faire à Jacques Parizeau des procès d'intentions suites à ses déclarations le soir de 1995. Falardeau disait:''Les boeufs sont lents mais la terre est patiente!'' Je peux vous affirmer que le mépris n'aura qu'un temps!
    Vous êtes un collabo monsieur Paquet et ayez donc le courage de répondre à mes interventions sur le fond!

  • Archives de Vigile Répondre

    4 janvier 2010

    C'est vous qui méprisez votre peuple monsieur Paquet en ne souhaitant pas le meilleur pour lui. Vous voyez, vous commencez les insultes à défaut de débattre sur le fond. C'est cela que je trouve désolant!

  • Georges Paquet Répondre

    4 janvier 2010

    Je me demande ce qui peut bien motiver un citoyen comme M. Julien de Lotbinière à vouloir vendre son projet d'indépendance à des concitoyens qu'il considère avec autant de mépris.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 janvier 2010

    Monsieur Paquet, expliquez-moi donc pourquoi il est si important de sauver les espèces végétales et animales de l'extinction et pas les langues, les cultures et les identités nationales?
    Expliquez-moi donc pourquoi la biodiversité qui fait la richesse de la planète terre n'inclurait pas les êtres humains?
    Expliquez-moi donc comment le nivellement des cultures et l'uniformisation serait une preuve d'enrichissement pour l'humanité plutôt que la diversité?
    La beauté de notre planète ne réside-t-elle pas justement dans cette diversité? J'éprouve de la difficulté à vous suivre monsieur Paquet dans votre raisonnement.
    Non monsieur Paquet, l'union ne me fait pas peur lorsqu'elle sert le bien commun et qu'elle respecte la culture des nations et de ses citoyens ce qui n'est pas le cas de votre Europe marchande actuelle. Vos textes sentent le conflit d'intérêts, celui du fonctionnaire fédéral qui continue de bien servir son maître. On ne mord pas la main de celui qui nous nourrit n'est-ce pas?
    Je tiens à féliciter le peuple français qui ne s'est pas laissé berner par l'industrie pharmaceutique dans l'affaire du vaccin contre la pseudo-pandémie annoncée de grippe A H1 N1 et ils ont eu raison. Les citoyens de la France n'ont pas été tétanisés par la peur et ne se sont pas comportés comme un troupeau de moutons. Pauvres québécois! Je rêve du jour où on arrêtera d'avoir peur!
    Au fond, notre pire ennemi, c'est nous! J'en ai eu encore une preuve aujourd'hui. Toutes les chaînes de magasins appartenant à des intérêts américains ou canadiens-anglais affichent: ''SOLDE APRÈS NOËL.'' (SEARS, LA BAIE, SIMONS etc)
    Tous les commerces de Québec appartenant à des francophones affichent: ''BOXING DAY.'' Voilà ce qu'est un esprit de colonisé! Comme on n'est pas sorti de l'auberge n'est-ce pas!
    Et le plus désolant dans tout cela; c'est qu'on ne peut compter sur des gens comme vous monsieur Paquet!

  • Archives de Vigile Répondre

    4 janvier 2010

    Je persiste et signe monsieur Paquet!
    Votre Europe est celle des voleurs à la solde de l'impérialisme américain. C'est une Europe à quatre pattes devant les américains. C'est l'Europe des affairistes non pas celle des nations et de ses citoyens. Ce n'est pas une Europe sociale!
    Toute votre litanie intéressée ne changera rien à cette triste réalité!
    ''SMALL IS BEAUTIFUL MONSIEUR PAQUET!''

  • Georges Paquet Répondre

    3 janvier 2010

    Cher Monsieur,
    Le sens de l'Histoire, c'est la direction que prennent de grandes démocraties comme la France, l'Allemange, l'Italie et 24 autres pays souverains d'unir leur destinée dans une Union politique, économique et sociale sans cesse plus étroite. Pour ce faire, ils on cédé à cette Union européenne la plus grande partie de leur souveraineté.
    Puisque la question semble vous intéresser un peu, je me permets de reproduire ici, ce que j'ai écrit un peu plus haut.
    La France n’est plus ce qu’elle était
    Depuis la ratification du Traité de Lisbonne il faut constater que les pays membres de l'Union européenne sont devenus des partenaires autant, sinon plus interdépendants que les provinces canadiennes ou les États des États-Unis. C’est le cas, non seulement de la France, mais des tous les 27 pays membres de cette Union. Nous nous intéressons ici à la France parce que ses liens et son influence au Canada et au Québec sont indéniables, et que la modification de ses attributs ne manqueront pas d'avoir des répercussions sur nos débats politiques.
    En effet c’est le premier décembre 2009 que le Traité de Lisbonne est entré en application et que l’Europe a désormais un vrai visage, une vraie adresse, et que s'applique la nouvelle nationalité européenne à chaque citoyen des pays membres. Dorénavant l'Europe a Président permanent et un Ministre des Affaires étrangères permanent. Les détenteurs de ces deux postes importants et prestigieux viennent tout juste d'être désignés: M. Herman van Rumpuy et Mme Catherine Ashton. Ce sont des personnalités peu connues, mais qui ont la lourde tâche de définir en terme clairs le mandat que leur confie la Constitution européenne et de mettre en place tout l'appareil administratif qui permettra, dans un an ou deux, à des personnalités fortes et charismatiques de donner à cette nouvelle Europe toute la visibilité et tout le poids qu'elle mérite.
    C'est donc, forte des ses 500 millions de citoyens, dotée d'un Parlement élu au suffrage unversel, d'un Conseil et d'une Commission qui agit comme un gouvernement, d'un réseau diplomatique propre, d'un passeport européen et d'une monnaie unique que l’Europe est enfin prête à jouer le rôle important qui est attendu d’elle sur la scène mondiale, dans l’ensemble des Organisations internationales et dans ses relations avec les autres grandes puissances. Tout cela bien sûr dans l’intérêt bien compris de tous ses citoyens.
    Cette évolution de tout un continent, qui sort de cette grande crise économique, n’est pas sans importance pour nous. Dans un livre qui vient tout juste de paraître, l’État du monde 2010 (Boréal) on peut lire les analyses de 50 des meilleurs observateurs de l’actualité mondiale qui en dégagent 50 idées-forces pour comprendre ce qu’ils appellent le grand tournant de ce 21e si cle. Je reproduis bri vement ici ce que ces 50 analystes ont pondu ensemble, comme observation principale et comme conclusion de leur travail. On retrouve en postface un petit texte qui devrait alimenter les réflexions de tous les citoyens, mais en particulier des Québécois. On peut lire : "Rarement le monde a-t-il changé aussi rapidement autour de nous. En quelques mois, le président Barack Obama a marqué, au moins verbalement, la rupture avec son prédécesseur. Le krach financier s’est transformé en crise économique et sociale mondiale, montrant quel point le temps de la souveraineté avait cédé la place à celui de l’interdépendance..."
    Il me semble, en effet qu’il y a matière à réflexion. Et les grands changements que l'Union européenne introduit dans le fonctionnement de l'Europe et dans la perception que nous devons en avoir, peuvent servir de point de départ. Retenons quelques éléments importants.
    Les pouvoirs de l’Union européenne.
    - L'Union européenne jouit d'une personnalité juridique. Elle peut et elle doit négocier et signer les Traités et les Conventions, en son nom propre et au nom de tous ses pays membres. Et elle possède les pouvoirs et les moyens de les faire appliquer dans l'ensemble du territoire de l'Union.
    - Désormais, les réunions et les Sommets entre les chef d'État et de gouvernement des pays membres de l'UE ne font plus partie du domaine des Affaires étrangères, mais plutôt des Affaires intérieures de l'Union.
    - La Constitution européenne, dans sensiblement les mêmes termes que la Constitution des États-Unis, stipule que les Institutions de l'Union doivent respecter l'identité
    des États. Un autre rapprochement que l’on peut faire avec les origines de l’édification des États Unis d’Amérique est le fait que le drapeau, qui a été l’emblême du conseil de l’Europe souhaité par Churchill, et qui a ensuite été adopté par l’Union européenne, ressemble étrangement au drapeau qui a été l’emblême officiel des États Unis d’Amérique de 1777 à 1795. Le drapeau américain contenait 13 étoiles jaunes (les 13 premiers États de l’Union) disposées en cercle sur un fond rectangulaire bleu. Le drapeau européen est identique, sauf qu’il ne contient que 12 étoiles. Bien malin qui pourrait prédire si les rapprochements entre l’évolution de ces deux grandes puissances que sont l’Europe et les États Unis vont se poursuivre, et si le statut des États qui les composent va se ressembler éventuellement. Je suis de ceux qui croient que ce sera inévitablement le cas. On a cependant décidé, en Europe, de ne pas utiliser l'expression, les États-Unis d'Europe, mais on en est tout proche. D'ailleurs, l'ex président de la France et principal architecte de la Constitution européenne, M. Valéry Giscard d'Estaing déclarait déjà le 12 septembre 2002: "Nous avons désormais un système de culture fédérale".
    D'ailleurs, il faut sérieusement envisager que la réforme souhaitée du conseil de sécurité de l'ONU ne puisse se faire que lorsque l'Union européenne prendra sa place dans un Conseil élargi, en remplacement de la France et de la Grande Bretagne qui y détienne chacun un siège permanent. Cela mettrait l'Europe, avec une seule voix, sur le même pieds que les États-Unis, la Chine, la Russie et les autres.
    - L'Union européenne doit mettre en place un service diplomatique complet et autonome, en recrutant ses 5,000 principaux éléments dans les services diplomatiques des pays
    membres. Sous la gouverne du Parlement européen et de la Ministre des Affaires étrangères de l'Union, ce réseau se déploira dans les cent et quelques Bureaux de l'Union
    européenne dans autant de pays et dans les Organisations internationales. On ne parle pas beaucoup encore de la disparition éventuelle des services diplomatiques nationaux,
    mais on la voit très bien venir.
    - L’Union européenne a beaucoup plus de poids et de pouvoir que ce que l'on voit dans un survol rapide: Ainsi,
    - le Budget de l'Union pour l'année 2010 est de l'ordre de 190 milliards de dollars.
    - les décisions sont prises à la majorité des voix. Donc plus de droit de veto et de politique de la "chaise vide"
    - les lois et règlements de l’Union européenne, qui sont deux fois plus nombreux que ceux des pays membres, s’appliquent intégralement sur la totalité du territoire de l'Union
    - la Cour européenne de Justice peut invalider toute décision des tribunaux natinaux.
    L’Union européenne dans le monde.
    - l’Union européenne représente seule ses 27 pays membres, y compris bien sûr la France, l'Allemagne et les 25 autres, dans un nombre toujours plus grand de Forum mondiaux et d’Organisation internationales. C’est le cas dans l’Organisation mondiale du Commerce, comme la Conférence de Copenhague sur l’environnement,
    et dans une multitude de négociations multilatérales ou avec avec des pays tiers, sur des sujets aussi variés que la pêche, l'énergie, l'environnement, les tarifs douaniers
    le contrôle des fronti re, le terrorisme, et bien d’autres.
    L’Union européenne, un force contre les divisions.
    Si l'Union européenne a connu des succès impressionnants au cours des cinquante années qui l’ont vue passer de 6 à 15 puis à 27 États membres, c'est parce que ces pays, fiers, puissants et indépendants depuis des millénaires, situant dans ce contexte l'essentiel de leurs propres intérêts, sont parvenu à abolir leurs frontières, à dégager des politiques communes essentiels à leur progrès, à conclure de nombreux transferts de compétences vers les institutions européennes, et à adopter une monnaie commune tout en confirmant le rôle essentiel de l’Union européenne sur le vieux Continent de même que sa présence et son influence dans le monde.
    Il se peut bien que des citoyens, en Europe et ailleurs, s’en étonnent et même manifestent contre cette évolution de l'Europe, mais il faudra leur rappeler que les Chefs d'États ou de gouvernements, démocratiquement élus, dans tous les pays membres ont, depuis 50 ans, discuté, approuvé et appuyé cette évolution. Ils étaient conscients de l'importance et des fondements historiques de la souveraineté de leurs pays, mais ils ont tous compris que le progrès de leurs économies et le bien-être de leurs citoyens devaient passer par cette mise en commun des mécanismes et des ressources essentiels à l'atteinte de ces objectifs. Il est donc relativement facile de comprendre pourquoi le Président de la France ait dit récemment "qu'on n'arriverait pas à le convaincre que le monde avait besoin de plus de division". Chacun reste libre de partager cette opinion, mais l'Europe, en ce XXIe siècle, en fait une éclatante démonstration.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 janvier 2010

    Que voulez-vous dire monsieur Paquet lorsque vous parlez que les québécois ne vont pas dans le sens de l'histoire?
    Je regrette mais des dizaines de peuples ont accédé à leur indépendance nationale depuis notre référendum volé par votre beau Canada en 1995.
    D'autres nations opteront pour la pleine exercice de leur souveraineté et ne pense pas qu'on peut dire que ces peuples vont à l'encontre de l'histoire qui n'est ni finie ou qui n'a qu'un sens unique.
    Les québécois et québécoises ne sont pas plus cons que les autres et ai confiance qu'un jour, le Québec siègera aux Nations-Unis. Il exercera alors, un leadership extraordinaire au niveau de la francophonie ce que le Canada lui empêche d'exercer en se présentant faussement comme un pays bilingue.
    Je fais confiance à la nation québécoise pour LA SUITE DE L'HISTOIRE!

  • Georges Paquet Répondre

    3 janvier 2010

    Chère madame,
    Je ne trouve pas très sage, que du fond de votre douce France, vous me contestiez le droit de dire et de redire à mes concitoyens qui souhaitent encore l'indépendance du Québec qu'ils ne travaillent pas dans le sens de l'Histoire.

    Je comprends et j'approuve la position des dirigeants de plusieurs grands pays qui sont aussi de grandes fédérations (achevées, comme les États-Unis, le Canada et bien d'autres, ou en voie d'achèvement comme l'Union européenne) qui soutiennent que le monde n'a pas besoin de plus de division.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 décembre 2009

    Votre Europe où les inégalités montent en flèche. Votre Europe où l'écart entre les pauvres et les riches s'agrandit jours après jours. Votre Europe où la classe moyenne disparaît au profit d'une nouvelle classe de nouveaux riches, entrepreneurs verreux sans scrupule qui se réjouissent des dérèglementations et du recul des acquis sociaux des 40 dernières années.
    Cette nouvelle Europe sera à sont tour rejeter par ses citoyens tout comme les Québécois un jour, sauveront leur peau en fondant leur véritable pays selon des valeurs qui leurs sont propres. Quelles sont-elles ces valeurs? Les sondages nous le rappellent régulièrement. Les Québécois croient à la paix, à un environnement sain et aux partages de la richesse.
    Le Canada est devenu un état militariste, pollueur, conservateur. Il est dirigé par les christians born again de l'ouest au service des pétrolières américaines sans aucun scrupule pour la nature qu'elles transforment en dépotoir. Nous sommes actuellement la risée du reste du monde. Harper a violé tous les engagements pris par ses prédécesseurs concernant les droits de la personne et les accords sur l'environnement. Il ne se présente même plus pour des points de presse. Il ne répond plus aux journalistes ni lui ni ses ministres. Il vient de mettre la clé dans le parlement. Il n'y a plus de gouvernement qui dirige le Canada. Nous sommes en dictature!
    L'heure du choix approche pour nous-aussi et suis certain que les Québécois auront la sagesse de quitter cette maison de fous avant qu'il ne soit trop tard.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 décembre 2009

    Monsieur Paquet, l'Europe qui se construit n'est malheureusement pas celle des nations ni même celle des ses citoyens. Elle est celle des rapaces, des affairistes, des néo-conservateurs et des adeptes du capitalisme sauvage.
    Permettez-moi de citer une phrase de Napoléon Bonaparte:'' Lorsqu'un gouvernement est dépendant des banquiers pour l'argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit. (...) L'argent n'a pas de patrie; les financiers n'ont pas de patriotisme et n'ont pas de décence; leur unique objectif est le gain.''
    Dans la réalité, monsieur Paquet, vous savez très bien que les anciens pays du Bloc de l'est qui se sont convertis à une économie de marché sont carrément livrés dans les faits à la voracité des pègres et des mafias d'affaires, nivelant par le bas les économies des pays de l'Europe de l'ouest, menaçant tous les acquis sociaux obtenus de chaudes luttes par les travailleurs français, belges, espagnols, italien , allemands, portugais, hollandais et suisses. Cette situation est le ferment d'une grave crise sociale qui couve depuis quelques années et qui risque d'éclater très bientôt. Cette situation a aussi pour conséquence, la montée des partis d'extrême-droite qui profite du désarroi du prolétariat. Bravo pour votre beau parlement européen où ils gagnent en popularité.
    Au fait; le Canada a une constitution qui sur papier, a fait de l'anglais et du français, ses deux langues officielles alors qu'il n'en est rien dans la réalité. Tous les commissaires aux langues officielles des 30 dernières années sont d'accord pour dire que la loi sur les langues officielles n'est rien d'autre qu'un échec lamentable. Alors tousvos beaux palabres sur l'Europe de ''2009'', n'est rien d'autre que de la bouillie pour les chats ou plutôt les naïfs. Vous n'impressionnerez personne avec votre Europe sur papier. ''Money talk; point final! C'est à cela que votre Europe en est réduite! J'espère que ses citoyens vont réagir!
    Non monsieur Paquet, je ne partage votre jovialisme concernant l'avenir de l'Europe du moins pas celle définie par les tenants du libéralisme actuel. Ce n'est pas l'Europe des solidarités qui se construit mais celle au service des multinationales américaines, celle des pétrolières et gazières, celle des pharmaceutiques, celle des fabricants d'armes, celle des pollueurs et des trafiquant des drogue.
    Il est quand même curieux de constater, que ce sont dans les régions autonomistes telles que la Catalogne, l'Écosse ou la Bavière qu'on y retrouve une qualité de vie exceptionnelle.
    ''Small is beautiful!'' Ca vous dit quelque chose monsieur Paquet?
    Tout compte fait, qui sort vraiment gagnant de cette Europe marchande sinon le duo USA-UK. On n'en sort n'est-ce pas?

  • Georges Paquet Répondre

    30 décembre 2009

    Mme Morot-Sir,
    On voit bien que malgré votre grande amabilité vous aimez bien faire la leçon. Je suis étonné que vous soyez allergique aux idées qui ne sont pas les vôtres. Elles vous dérangent, dites-vous. Et elle dérangent vos lecteurs. Alors, s.v.p. continuez de vous entourer de gens qui pensent comme vous.
    Pour ce qui est de pertinence de mon propos. Vous auriez pu saisir que la France va dans le même sens que les États des États-Unis. Ces États étaient également des États souverains.
    Bonne année.
    Georges Paquet

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    30 décembre 2009

    Bonjour Monsieur Paquet,
    Vous nous avez exposé et longuement développé votre opinion sur l'Europe, aprés une tribune dont ce n'était pas le sujet d'ailleurs, veuillez néanmoins, avoir l'extrême courtoisie de bien vouloir laisser les autres commentateurs exposer la leur, sans les taxer d'ignorants ni décider autoritairement qu'ils doivent aller se renseigner !..
    Toutes les opinions sont intéressantes, y compris la vôtre, même lorsque nous percevons tout à fait le sens de votre pensée, qui veut absolument convaincre, commentaire aprés commentaire, de l'inutilité de faire l'indépendance et la Souveraineté du Québec, puisque vous nous soulignez abondamment, que même la France est en train de se regrouper !..
    Alors soulignons bien aussi, que ce regroupement n'a été décidé qu'entre Etats Souverains !
    Monsieur Paquet, je profite de ces lignes pour vous présenter mes voeux les meilleurs, pour vous er tout ceux qui vous sont chers, tout au long de cette nouvelle année 2010.
    Bien cordialement, marie-hélène morot-sir.

  • Georges Paquet Répondre

    29 décembre 2009

    Monsieur Martineau François,
    Je ne vais pas répéter tout ce que je viens d'écrire, mais je vous rappellerai que cette construction politique, économique et sociale a mis 50 ans à atteindre sa maturité. Et pendant ce temps des gouvernements de gauche, du centre et de droite, élus démocratiquement, se sont succédés et ont toujours travaillé dans la même direction: Une Union toujours plus étroite entre les peuples et entre les gouvernements.
    Si vous êtes Français et que vous ne trouvez pas que la Politique agricole commune a été une très très bonne chose pour votre pays, ses agriculteurs et ses politiques sociales, vous n'avez pas suivi l'actualité durant toutes ces années.
    Pour le reste, je vous conseille de vous informer du mieux que vous pouvez. Il est malheureusement trop tard pour faire reculer ce projet qui a toutes les attributions des grands États autant politiques que sociales, juridiques et économiques.

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    29 décembre 2009

    Monsieur Paquet merci de votre analyse.
    Il faut savoir que cette Europe était au départ une conception politique, qui aurait pu être un important contrepoids à la suprématie états-unienne, mais cela a rapidement déviée et pour cause !
    Nous avons tous voté pour une Europe, qui permettrait d'unifier nos différents pays, avec l'espoir d'une politique sociale, fiscale et salariale cohérente .. Aucun résultat dans ce sens-là, parce que cette Europe a été montée par des financiers, et des industriels, et nos dirigeants se sont soumis à leurs seules idées .
    Cette Europe est donc loin de ce que souhaitait chaque citoyen, qui avait voté avec enthousiasme pour la construire. Celle qu'elle est devenue n'est pas faite pour devenir un vrai continent mais seulement pour devenir une force économique, ne servant que des intérêts mondiaux, que ce soit d'ailleurs autant ceux des pays européens qu'américains;
    Quel résultat cela nous donne-t-il aujourd'hui ?
    Aucune cohérence nulle part, dans aucun domaine: Nous avons depuis peu un Président certes, mais sans pouvoir, il ne fallait pas lui en donner trop, autres que représentatifs, puisque chaque gouvernant des 27 autres pays ne laisse sa prédominance.
    Aucun plan d'union militaire non plus.
    Une assemblée sans pouvoir aux mains des multinationales mondiales..
    Des lois sur lois mais difficiles concrètement à appliquer.

  • Georges Paquet Répondre

    29 décembre 2009

    La France n'est plus ce qu'elle était.
    Depuis la ratification du Traité de Lisbonne il faut constater que les pays membres de l'Union européenne sont devenus des partenaires autant, sinon plus interdépendants que les provinces canadiennes ou les États des États-Unis. C’est le cas, non seulement de la France, mais des tous les 27 pays membres de cette Union. Nous nous intéressons ici à la France parce que ses liens et son influence au Canada et au Québec sont indéniables, et que la modification de ses attributs ne manqueront pas d'avoir des répercussions sur nos débats politiques.
    En effet c’est le premier décembre 2009 que le Traité de Lisbonne est entré en application et que l’Europe a désormais un vrai visage, une vraie adresse, et que s'applique la nouvelle nationalité européenne à chaque citoyen des pays membres. Dorénavant l'Europe a Président permanent et un Ministre des Affaires étrangères permanent. Les détenteurs de ces deux postes importants et prestigieux viennent tout juste d'être désignés: M. Herman van Rumpuy et Mme Catherine Ashton. Ce sont des personnalités peu connues, mais qui ont la lourde tâche de définir en terme clairs le mandat que leur confie la Constitution européenne et de mettre en place tout l'appareil administratif qui permettra, dans un an ou deux, à des personnalités fortes et charismatiques de donner à cette nouvelle Europe toute la visibilité et tout le poids qu'elle mérite.
    C'est donc, forte des ses 500 millions de citoyens, dotée d'un Parlement élu au suffrage unversel, d'un Conseil et d'une Commission qui agit comme un gouvernement, d'un réseau diplomatique propre, d'un passeport européen et d'une monnaie unique que l’Europe est enfin prête à jouer le rôle important qui est attendu d’elle sur la scène mondiale, dans l’ensemble des Organisations internationales et dans ses relations avec les autres grandes puissances. Tout cela bien sûr dans l’intérêt bien compris de tous ses citoyens.
    Cette évolution de tout un continent, qui sort de cette grande crise économique, n’est pas sans importance pour nous. Dans un livre qui vient tout juste de paraître, l’État du monde 2010 (Boréal) on peut lire les analyses de 50 des meilleurs observateurs de l’actualité mondiale qui en dégagent 50 idées-forces pour comprendre ce qu’ils appellent le grand tournant de ce 21e si cle. Je reproduis bri vement ici ce que ces 50 analystes ont pondu ensemble, comme observation principale et comme conclusion de leur travail. On retrouve en postface un petit texte qui devrait alimenter les réflexions de tous les citoyens, mais en particulier des Québécois. On peut lire : "Rarement le monde a-t-il changé aussi rapidement autour de nous. En quelques mois, le président Barack Obama a marqué, au moins verbalement, la rupture avec son prédécesseur. Le krach financier s’est transformé en crise économique et sociale mondiale, montrant quel point le temps de la souveraineté avait cédé la place celui de l’interdépendance..."
    Il me semble, en effet qu’il y a matière à réflexion. Et les grands changements que l'Union européenne introduit dans le fonctionnement de l'Europe et dans la perception que nous devons en avoir, peuvent servir de point de départ. Retenons quelques éléments importants.
    Les pouvoirs de l’Union européenne.
    - L'Union européenne jouit d'une personnalité juridique. Elle peut et elle doit négocier et signer les Traités et les Conventions, en son nom propre et au nom de tous ses pays membres. Et elle poss de les pouvoirs et les moyens de les faire appliquer dans l'ensemble du territoire de l'Union.
    - Désormais, les réunions et les Sommets entre les chef d'État et de gouvernement des pays membres de l'UE ne font plus partie du domaine des Affaires étrangères, mais plutôt des Affaires intérieures de l'Union.
    - La Constitution européenne, dans sensiblement les mêmes termes que la Constitution des États-Unis, stipule que les Institutions de l'Union doivent respecter l'identité
    des États. On a également noté que le drapeau de l’Union européenne est une réplique du drapeaux des Etats-Unis dans les ann.es 1800.Un autre rapprochement que l’on peut faire avec les origines de l’édification des États Unis d’Amérique est le fait que le drapeau, qui a été l’embl me du conseil de l’Europe souhaité par Churchill, et qui a ensuite été adopté par l’Union européenne, ressemble étrangement au drapeau qui a été l’embl me officiel des États Unis d’Amérique de 1777 à 1795. Le drapeau américain contenait 13 étoiles jaunes (les 13 premiers États de l’Union) disposées en cercle sur un fond rectangulaire bleu. Le drapeau européen est identique, sauf qu’il ne contient que 12 étoiles. Bien malin qui pourrait prédire si les rapprochements entre l’évolution de ces deux grandes puissances que sont l’Europe et les États Unis vont se poursuivre, et si le statut des États qui les composent va se ressembler éventuellement. Je suis de ceux qui croient que ce sera inévitablement le cas. On a cependant décidé, en Europe, de ne pas utiliser l'expression, les États-Unis d'Europe, mais on en est tout proche. D'ailleurs, l'ex président de la France et principal architecte de la Constitution européenne, M. Valéry Giscard d'Estaing déclarait déjà le 12 septembre 2002: "Nous avons désormais un système de culture fédérale".
    D'ailleurs, il faut sérieusement envisager que la réforme souhaitée du conseil de sécurité de l'ONU ne puisse se faire que lorsque l'Union européenne prendra sa place dans un Conseil élargi, en remplacement de la France et de la Grande Bretagne qui y détienne chacun un siège permanent. Cela mettrait l'Europe, avec une seule voix, sur le même pieds que les États-Unis, la Chine, la Russie et les autres.
    - L'Union européenne doit mettre en place un service diplomatique complet et autonome, en recrutant ses 5,000 principaux éléments dans les services diplomatiques des pays
    membres. Sous la gouverne du Parlement européen et de la Ministre des Affaires étrangères de l'Union, ce réseau se déploira dans les cent et quelques Bureaux de l'Union
    européenne dans autant de pays et dans les Organisations internationales. On ne parle pas beaucoup encore de la disparition éventuelle des services diplomatiques nationaux,
    mais on la voit très bien venir.
    - L’Union européenne a beaucoup plus de poids et de pouvoir que ce que l'on voit dans un survol rapide: Ainsi,
    - le Budget de l'Union pour l'année 2010 est de l'ordre de 190 milliards de dollars.
    - les décisions sont prises à la majorité des voix. Donc plus de droit de veto et de politique de la "chaise vide"
    - les lois et règlements de l’Union européenne, qui sont deux fois plus nombreux que ceux des pays membres, s’appliquent intégralement sur la totalité du territoire de l'Union
    - la Cour européenne de Justice peut invalider toute décision des tribunaux natinaux.
    L’Union européenne dans le monde.
    - l’Union européenne représente seule ses 27 pays membres, y compris bien sûr la France, l'Allemagne et les 25 autres, dans un nombre toujours plus grand de Forum mondiaux et d’Organisation internationales. C’est le cas dans l’Organisation mondiale du Commerce, comme la Conférence de Copenhague sur l’environnement,
    et dans une multitude de négociations multilatérales ou avec avec des pays tiers, sur des sujets aussi variés que la p che, l'énergie, l'environnement, les tarifs douaniers
    le contrôle des fronti re, le terrorisme, et bien d’autres.Cette évolution de tout un continent, qui sort de cette grande crise économique, n’est pas sans importance pour nous. Dans un livre qui vient tout juste de paraître, l’État du monde 2010 (Boréal) on peut lire les analyses de 50 des meilleurs observateurs de l’actualité mondiale qui en dégagent 50 idées-forces pour comprendre ce qu’ils appellent le grand tournant de ce 21e si cle. Je reproduis bri vement ici ce que ces 50 analystes ont pondu ensemble, comme observation principale et comme conclusion de leur travail. On retrouve en postface un petit texte qui devrait alimenter les réflexions de tous les citoyens, mais en particulier des Québécois. On peut lire : "Rarement le monde a-t-il changé aussi rapidement autour de nous. En quelques mois, le président Barack Obama a marqué, au moins verbalement, la rupture avec son prédécesseur. Le krach financier s’est transformé en crise économique et sociale mondiale, montrant à quel point le temps de la souveraineté avait cédé la place à celui de l’interdépendance..."
    Il me semble, en effet qu’il y a matière réflexion. Et les grands changements que l'Union européenne introduit dans le fonctionnement de l'Europe et dans la perception que nous devons en avoir, peuvent servir de point de départ. Retenons quelques éléments importants.
    L’Union européenne, un force contre les divisions.
    Si l'Union européenne a connu des succès impressionnants au cours des cinquante années qui l’ont vue passer de 6 à 15 puis à 27 États membres, c'est parce que ces pays, fiers, puissants et indépendants depuis des millénaires, situant dans ce contexte l'essentiel de leurs propres intérêts, sont parvenu à abolir leurs frontières, à dégager des politiques communes essentiels à leur progrès, à conclure de nombreux transferts de compétences vers les institutions européennes, et à adopter une monnaie commune tout en confirmant le rôle essentiel de l’Union européenne sur le vieux Continent de même que sa présence et son influence dans le monde.
    Il se peut bien que des citoyens, en Europe et ailleurs, s’en étonnent et même manifestent contre cette évolution de l'Europe, mais il faudra leur rappeler que les Chefs d'États ou de gouvernements, démocratiquement élus, dans tous les pays membres ont, depuis 50 ans, discuté, approuvé et appuyé cette évolution. Ils étaient conscients de l'importance et des fondements historiques de la souveraineté de leurs pays, mais ils ont tous compris que le progrès de leurs économies et le bien-être de leurs citoyens devaient passer par cette mise en commun des mécanismes et des ressources essentiels à l'atteinte de ces objectifs. Il est donc relativement facile de comprendre pourquoi le Président de la France ait dit récemment "qu'on n'arriverait pas à le convaincre que le monde avait besoin de plus de division". Chacun reste libre de partager cette opinion, mais l'Europe, en ce XXIe siècle, en fait une éclatante démonstration.

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    27 décembre 2009

    Merci à vous tous de m'avoir lue. Merci aussi d'avoir pris le temps d'écrire un commentaire, en cette période même des fêtes .
    Monsieur Julien, vous reparlez des remerciements de la France aux Américains, mais n'oublions pas l'ensemble des "alliés' les Canadiens anglophones et francophones, les Anglais, et tous ceux, trop nombreux, qui sont morts pour venir aider notre pays, ce que nous déplorons terriblement pour toutes ces personnes mortes à jamais sur le sol de Normandie ou ailleurs en France.
    Cependant toutes les fois où nous soulignons lors de cérémonies cette reconnaissance indéniable et indéfectible, il faudrait mettre en parallèle que cette aide ne visait pas uniquement la France mais bien sûr, tous les autres pays européens, et ensuite effectivement, ce que dans un autre temps, la France a fait pour les Etats-Unis. Bien sûr, nous devons à jamais remercier pour ces atrocités, ces terribles morts, mais alors ils ne doivent pas, c'est certain, oublier les nôtres sur leur sol américain . ..
    Ceci est un premier point, mais le deuxième point est extrêmement important car ce qu'il faut savoir, c'est que si les Etats-unis se sont décidés à venir aider l'Europe, et pas spécialement les français, ce n'est pas pour les beaux yeux de la France, mais parce que cette terrible guerre en était arrivée à un moment si critique, qu'ils craignaient fort pour leur propre sécurité, s'ils n'arrêtaient pas Hitler.. D'autre part, si le débarquement en Normandie a réussi et heureusement, ce n'est pas grâce entièrement aux alliés : Anglais, Américains,et Canadiens, - et aussi des Français, n'oublions pas qu'il y a eu aussi des Français qui ont participé à ce débarquement, - c'est parce que les forces allemandes les plus importantes, qui auraient pu faire échouer ce débarquement, étaient à ce moment là occupées sur le front russe ...
    Lorsqu'on repart dans le passé il est important de tout dire, tout mettre dans la balance et en effet s'il est extrêmement important d'avoir de la reconnaissance, il est aussi important de rappeler tout le reste ! Mais il est vrai que cela arrange bien certains d'occulter ce reste ..

  • Archives de Vigile Répondre

    27 décembre 2009

    Madame Morot-Sir, vous vous souvenez du chantage de G.W. Bush lorsqu'il accusait la France d'ingratitude de ne pas avoir suivi les États-Unis en Irak alors que son pays avait libéré la France du nazisme lors des débarquements en Normandie.
    À ce moment là, Jacques Chirac aurait dû lui répondre que la France ne devait rien aux États-Unis puisque c'était justement grâce à elle que l'indépendance américaine fut une réussite.
    Les américains qui se pettent les bretelles avec les célébrations en Normandie depuis 1945 devraient se souvenir et en profiter pour rendre hommage à la France pour leur libération de l'Angleterre.
    La France est quitte et je le rappelle, elle ne doit rien aux américains.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    26 décembre 2009

    Madame marie-hélène,
    Grâce à votre rappel, je retourne à vos débuts sur Vigile:
    Encore un petit mot
    2 mai 2009, par marie-hélène morot-sir
    pour vous dire madame Hébert, mais aussi à la personne si perspicace et charmante qui signe O que
    les conclusions de vos commentaires sont tout simplement qu’il faut enseigner dans tout le Québec à vos enfants et petits-enfants la belle Histoire de votre passé sur le sol de la Nouvelle France Comment pourront-ils en être fiers s’ils ne la connaissent pas ? Si l’école ne fait pas son travail alors les familles doivent peut-être s’en charger ?.. Qu’ils sachent tout ce qui s’est passé bien avant que les Anglais ne s’en emparent, de quelle façon vos pères ces Français, qui ont traversé l’Atlantique pour bâtir ce pays magnifique, qui est aujourd’hui le vôtre,ont lutté avec tout leur enthousiasme, tout leur courage et leur seule volonté, dans un pays où tout était à faire, ils ont en effet, entre autres, agrandi la petite colonie des bords du Saint Laurent jusqu’à l’ouest, jusqu’à la mer du Nord et jusqu’au golfe du Mexique d’une manière peu banale, dans un pays aussi immense avec des distances aussi inouïes et surtout avec le peu de moyens de ce 17ème siècle..en canot ou en raquettes comme le leur avaient appris leurs alliés Amérindiens..Ainsi que tout ce qui s’est passé durant ces 150 ans de présence française .. Totalement admirable et vous, vous êtes les descendants de ces gens-là, quelle fierté pour vous, ....
    Nos contacts n'étant jamais que virtuels, j'avoue que je ne faisais plus le lien entre vous et la grand-maman de Vincent...
    Je suis sans voix. Merci. Vigile vivra. Ouhgo

  • Archives de Vigile Répondre

    26 décembre 2009

    Mme. Morot-Sir,
    Grand merci de la lumière historique que vous nous apportez sur Vigile. Comme plusieurs intervenants l'ont mentionné, on nous a enseigné l'histoire d'une façon quelque peu décousue, celle qui faisait l'affaire de chaque époque politiquement. Montréal a été américaine qu'environ deux semaines mais ça, je l'ai appris en tournant un film sur une auberge/restaurant abrité dans un bâtiment datant de 1725. L'histoire du Canada qui nous était enseignée dans ma jeunesse était basée sur les ''courageux missionnaires'' qui venaient évangéliser les pauvres païens qu'étaient les indiens de l'époque. Toute cette histoire avec les américains n'a, à ma connaissance, à peu près jamais été relatée.
    Il est tout de même extraordinaire qu'une dame de France, férue d'Histoire, vienne éclairer notre lanterne justement à une époque où, pour des raisons de sale politique, notre gouvernement tente d'occulter des pans entiers de cette histoire pour garder dans l'ignorance nos jeunes étudiants.
    Merci Mme. Morot-Sir pour cette lumière.
    Ivan Parent
    PS: Ne ratez pas l'occasion de vous procurer le livre de Mme. Morot-Sir: ''Au coeur de la Nouvelle-France''. C'est un admirable travail ''de moine'', de recherches et de précisions. (éditions Publibook)

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    25 décembre 2009

    Merci à vous Grand-Papa de nous rappeler cela.
    En effet, les états-uniens seront loin de vous tendre la main au moment où le 14 décembre 1837 les patriotes seront écrasés. Papineau et quelques autres avec lui ont pu heureusement s'échapper aux états-unis voisins et on verra alors Robert Nelson reprendre le flambeau avec ardeur et même aller plus loin que lui .
    C'est ainsi que le 28 février 1838, soutenu et encouragé par tous ceux qui comme lui veulent l'indépendance du Québec, il va tenter une vraie révolution en proclamant l'indépendance du Bas Canada pour créer une République, auquel il associe les "Sauvages" qui auront les mêmes droits, il décréte la séparation de l'Eglise et de l'Etat, l'abolition du régime seigneurial, ainsi que que la peine de mort qui ne s'appliquera plus qu'en cas de meurtre, et il exige la liberté totale de la presse.
    Malheureusement les Américains refuseront que cela se passe sur leur sol, occultant la générosité passée en effet à leur égard, et de ce fait cela aboutira à un échec total, on verra alors des procés sommaires exécutés rapidement, et pour finir, les patriotes les plus actifs seront atrocement pendus à la belle mode anglo saxonne.. et plus d'une trentaine d'autres finira dans les prisons de Sydney !..
    Nous avons gardé dans notre mémoire cette phrase prononcée avec enthousiasme au Congrés de Philadelphie : " tant que la gratitude sera une vertu nous nous rappellerons de tous ceux qui sont venus nous aider à gagner notre indépendance .. "
    Pourtant ils ont bien vite et bien facilement mis de côté leur gratitude !Triste !

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    25 décembre 2009

    Merci infiniment à vous tous d'avoir pris le temps de me lire et surtout d'avoir écrit vos commentaires .
    A Monsieur Sauvé je veux dire combien nous serions heureux d'avoir par la suite des nouvelles de vos voyages géopolitiques, qui conduiront vos pas, tant en Europe que vers la baie de la Chesapeake ou de Narrangasett.Croyez-bien que nos pensées vous accompagneront dans vos études.
    A Monsieur Ougho "votre observatrice inconnue avant la crise de la H1N1"se permet de vous suggérer très amicalement de relire votre propre commentaire et vos chaleureux encouragements, aprés une de mes premières tribunes en avril 2009 intitulée " une désinformation à l'étranger" dans laquelle je parlais de mon petit-fils Vincent .. et de la visite dans sa classe en Slovénie d'un intervenant Canadien anglophone..
    A Monsieur Claude Jodoin, vraiment un très grand merci à vous de nous décrire l'arrivée de vos ancêtres maternels qui ont participé avec La Fayette à l'indépendance des états-unis d'Amérique.. je serais particulièrement intéressée d'en connaître davantage.. si toutefois vous en avez et le temps et l'envie ..
    A vous trois très chers Vigiles je vous souhaite une agréable fin d'année 2009 et une très belle prochaine année 2010, qui peut-être verra enfin avancer votre projet pour votre beau Québec .Prenez bien soin de vous. marie-hélène

  • Archives de Vigile Répondre

    25 décembre 2009

    Vigiliens n'oubliez jamais ceci :
    Les Canayens, les Métis, les Amérindiens, les Acadiens, les Louisianais et les Français de l'ex-Nouvelle-France ont étroitement collaboré à la naissance et au développement des États-Unis d'Amérique - les exemples sont nombreux -.
    Pendant ce temps chez-nous au Québec, après les rébellions 1837-38, la nation crevait de fain et l'avenir était bloqué mais... il y avait aussi des défricheurs saguenéens qui avaient de la parenté à Détroit et à Saint-Louis Missouri. Ça, ce n'est pas de la résignation et de la collaboration à la Mgr Bourget, George-Étienne Cartier et Wilfrid Laurier.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    25 décembre 2009

    C'est quand même inouï! En deux textes brefs, notre observatrice jadis inconnue (avant la crise Aachinènin) dévoile aux plus aguerris de Vigile les connaissances les plus élémentaires de notre histoire! C'est dire l'efficacité de longue date du plan de Lord Durham! "Il n'y a plus de place au Québec pour tous les nationalistes de cette terre!" dirait Ovide Plouffe. Rapetissés, disions-nous! Le constat d'assimilation est encore plus grave que celui de la déchéance de la langue! Car les Écossais et les Irlandais ont perdu leur langue, mais ils ont gardé le souvenir de leurs origines. De même pour les Catalans. Nous, même la chef de "tous les indépendantistes" du Québec a déjà proposé d'enseigner l'Histoire en anglais! Peuple sans histoire. Quelques arpents de neige. Pourquoi ne pas faire comme l'Église catholique du Québec, et bilinguiser Vigile.net? Du coup, nous décuplerions notre lectorat et notre financement! Dès que nous parlons anglais, Ils n'ont plus besoin de parler français. Et le projet des États-Unis, Louis-Joseph Papineau l'a bien étudié. Voilà à quoi ont renoncé les Patriotes qui, enragés, ont répondu par une attaque tête baissée contre les canons britanniques. Puisque la langue est déjà abandonnée, allons vivre notre véritable histoire en compagnie de nos vrais alliés, au sud...

  • Archives de Vigile Répondre

    25 décembre 2009

    Bravo madame et merci,
    Comme le disent si bien les deux intervenants ci-haut, il y a une occultation d'une
    grand partie de notre histoire, dans les milieux qui devraient tout faire pour nous
    la faire mieux connaître. Dans ce cas-ci, disons que c'est par obscurantisme.
    Contrôle, encore et toujours.
    Mes ancêtres maternels, justement, sont venus avec La Fayette participer à la Guerre d'Indépendance. Une fois la victoire acquise, ils décidèrent de s'installer
    dans la nouvelle république, spécifiquement dans la région d'Albany. C'est mon
    grand-père qui, le premier, a ré-aménagé en "terre étrangère", a Montréal. Et
    ce, pour des raisons professionelles. Feue ma mère a vu, par le menu, à ce
    que nous connaîssions à fond l'histoire de la famille aux É.-U. Chacun de nous s'en porte fort bien.
    Peut-être que plus de Québécois pourraient faire un effort dans cette direction.
    Sait-on jamais ce qu'ils pourraient y trouver.
    Claude Jodoin Ing.,
    Amérique Française

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    25 décembre 2009

    Comme au temps de la Révolution tranquille, nous avons trop sombré dans l'indifférence. Nos médias, nos politiciens, nos profs, nos éducateurs abdiquent. De nouveau, il ne faut le ragard des gens qui ont du recul. Les "maudits français" se sont intégrés à notre indolence ou sont repartis. Il nous faut Morot-Sir comme ministre de la culture, de la langue, de l'Histoire...

  • Archives de Vigile Répondre

    25 décembre 2009


    J'admire votre intelligence et votre pertinence. Ce que
    vous écrivez nous a fait défaut pendant tout l'enseignement
    qui nous a été servi par une politique réductive.
    Depuis trente ans, j'ai examiné sur place
    le rôle majeur de la géographie dans
    notre survivance à nous, Québécois, descendants des colons
    de Nouvelle France. J'ai trouvé les réponses les plus
    pertinentes à Toronto, où j'enseignais, ce qui m'a permis
    de rédiger et publier Géopolitique et avenir du Québec, chez
    Guérin, en 1994.
    Depuis ce temps, je pousse encore plus loin avec mes
    considérations géographiques et leurs conséquences sur les
    pouvoirs politiques et économiques.
    L'an prochain, j'organise deux voyages "géopolitiques";
    l'un pour visiter le canal de Kiel, les ports de Hambourg,
    Brême, Rotterdam et Anvers. L'autre pour visiter au moins
    deux grandes baies stratégiques des États Unis: Narragansett
    et Chesapeake.
    Des réalités que j'aurais aimé voir pendant mes années
    scolaires.
    Joyeuses Fêtes et Cordialement vôtre.
    JRMS