Les élections du 4 septembre.

La fidélité de la communauté italienne aux Parti Libéral.

Tribune libre

La communauté italienne de Montréal a offert depuis longtemps un appui politique important au Parti Libéral, à l’image de la communauté juive et la communauté grecque. Suite à l’élection partielle de juin dernier dans Lafontaine, certains commentateurs, ayant constaté le faible taux de participation de 26%, ont fait l’hypothèse que ce taux pouvait cacher une certaine désaffection de ces électeurs envers le Parti Libéral. Une analyse des résultats des dernières élections met en doute cette hypothèse.
La population d’origine italienne est concentrée dans l’est de l’île de Montréal, dans des secteurs où la présence non-significative des anglophones permet de mieux étudier le vote libéral chez les allophones. Les électeurs de langue maternelle italienne sont présents à environ 10% dans Viau et dans Bourassa-Sauvé (Montréal-Nord) alors que ce pourcentage s’élève à près de 30% dans Jeanne-Mance-Viger (Saint-Léonard) et Lafontaine(Rivière-des-Prairies). Les libéraux obtiennent la victoire dans toute cette région avec 47,2% dans Viau, et 42,2 dans Bourassa-Sauvé, ces pourcentages s’élevant à 58,7% dans Lafontaine et 65,4% dans Jeanne-Mance-Viger. Ces quatres circonscriptions fournissent ainsi quatre des 6 circonscriptions libérales de l’est de l’île, qui en contient quatorze. Les deux autres sont Laurier-Dorion et Anjou-Louis Riel alors que six sont aux mains du Parti Québécois et deux dans celles de Québec solidaire.
Il est curieux de noter que ces électeurs, près des Québécois francophones, par leur langue et leur religion en soient aussi éloignés au plan politique. Espérons qu’un jour ils partageront en plus grand nombre les idéaux politiques de ces derniers.
Pierre Champagne.


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4 commentaires

  • Luc Bertrand Répondre

    14 septembre 2012

    En fait, monsieur Champagne, les Italiens ne sont pas plus fous que les autres ethnies ne parlant pas français. Lorsqu'ils immigrent au Canada, c'est en Amérique qu'ils se voient, à la différence qu'ils croient la "bullshit" de Citoyenneté et Immigration Canada voulant que le Canada est un pays bilingue et multiculturel. À l'instar des autres minorités ethniques importantes (Chinois, Grecs, Juifs, etc.), ils choisissent de s'installer dans les grandes villes où existent déjà des ghettos parlant leur langue (Montréal, Toronto, Vancouver). D'ailleurs, les anglophones de Toronto sont déjà en minorité tellement les immigrants choisissent de s'y installer.
    Le problème, c'est que les Québécois ne sont pas maîtres de leur propre pays et les immigrants le savent. La plupart sait carrément que c'est l'anglais qui est la vraie langue officielle du Canada et la même que dans le reste de l'Amérique du Nord. Donc, tant que l'État qui leur accorde la citoyenneté (le Canada) leur laisse sentir qu'ils ont le choix d'apprendre ou de parler n'importe laquelle des deux "langues officielles", faut-il se surprendre qu'ils cherchent à aller du côté des anglophones? Surtout en constatant bien que nous, les francophones, chiâlons beaucoup après eux mais ne les mordons pas?
    Monsieur Bélisle, c'est justement là qu'il faut savoir s'assumer si l'on prétend être un peuple. C'est à nous de nous choisir, d'en être fiers et de nous faire respecter. Et cela devrait commencer par les gens que nous élisons.
    Malheureusement, nos gouvernements sont à notre image. Lorsque ça va mal pour nous, les libéraux sont au pouvoir et font sentir aux Italiens (et aux autres ghettos résistant à l'intégration à la société civile québécoise) qu'ils sont chez eux, même en ne respectant pas la langue officielle du Québec. Lorsque ça va "bien" et que ce sont les péquistes qui sont au pouvoir, on regarde passer la parade (c'est ce qui arrive quand on renonce au vrai pouvoir qu'est l'indépendance) et on a peur de se faire traiter de xénophobes en forçant les immigrants à apprendre le français et à s'intégrer à nous. Les courbettes que font et ont fait nos premiers ministres péquistes envers la communauté anglophone (qui contrôle ses institutions et nous verra toujours comme un peuple conquis) ne sont pas de nature à nous préférer par rapport à celle-ci.
    Justement, à cause du million d'immigrants qui se sont ajoutés à la population de Montréal et de ses environs depuis le vol de 1995, il ne sera plus possible d'avoir un référendum gagnant en accordant le droit de vote à ceux qui refusent de nous voir comme un peuple et une nation qui a le droit à sa différence avec le reste du Canada, qu'elle soit historique, linguistique ou politique. Mais le PQ n'ose plus appeler les choses par leur nom depuis 1995 et ne veut pas remettre en cause sa stratégie référendaire. En agissant ainsi et en laissant croire à d'hypothétiques "conditions gagnantes" dans les calendes grecques, Pauline Marois et le Parti québécois se font les complices de notre extinction en tant que peuple original de langue et de culture françaises. Céder au chantage de la "division du vote souverainiste" pour maintenir, coûte que coûte, le PQ au pouvoir ne fait qu'agraver la situation en perpétuant le cercle vicieux de la dépendance envers un seul parti pour espérer devenir un peuple libre.

  • Michel Guay Répondre

    14 septembre 2012

    Il faut lire les médias ethniques dans leurs langues et le racisme anti Québecois que ces médias dégagent à la moindre occasion . Le 30 Août le médias PORTUGUESE présentait Pauline Marois avec SON CARRÉ ROUGE entre Charest et Legault en disant que cette femme est dangereuse une communiste d'extrême gauche une Anti capitaliste etc.... Pas surprenant que les Portugais et brésiliens ne votent pas Pour lie Parti Québecois
    MICHEL

  • Archives de Vigile Répondre

    13 septembre 2012

    "Il est curieux de noter que ces électeurs, près des Québécois francophones, par leur langue et leur religion en soient aussi éloignés au plan politique."
    En votant libéral, les Italiens ne font que ce que toute ethnie cherche à faire, c'est à dire protéger les intérêts propres à sa communauté ethnique.
    Il faut faire attention lorsqu'on dit que les Italiens sont proches des Québécois francophones.
    Il est à remarquer que souvent ils parlent davantage anglais que français.
    Les Italiens sont l'un des plus grands peuples de l'Occident; ils ont une grande histoire; il n'y a qu'à penser aux De Vinci, Michel-Ange, Puccini, Verdi, Vivaldi et tous les autres grands génies que l'Italie a donné à l'humanité. (personnellement, j'adore la musique de Salvatore Adamo).
    Ils ont raison d'être fiers de leur histoire et de leurs origines.
    Et ici au Québec, ils se considèrent souvent comme étant Italiens d'abord, et Québécois et Canadiens ensuite.
    Et ils voient les Québécois pour ce qu'ils sont en réalité: des Français d'Amérique.
    Autrement dit, les Italiens, pas plus que n'importe quelle autre ethnie qui habite le territoire québécois, ne peuvent souscrire au projet des Français d'Amérique d'avoir un pays sur un territoire qu'ils partagent avec eux.
    C'est pour ça que les ethnies votent la plupart du temps libéral; c'est que ce n'est pas dans leur intérêt d'appuyer le PQ avec son projet de souveraineté pour ceux qu'ils perçoivent comme étant "l'ethnie française", projet qui les lierait dans l'avenir s'il se réalisait.
    Disons que je comprends la façon de voter des différentes communautés ethniques. Je ferais probablement pareil être à leur place, c'est à dire que je voterais en fonction des intérêts propres à ma communauté ethnique.
    Il faut comprendre que pour la plupart des immigrants, le Québec est une terre d'immigration sur laquelle l'ethnie française n'a pas à avoir davantage de privilèges que les autres ethnies présentes sur le territoire du Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 septembre 2012

    Raymond Bachand part grand favori dans la course à la chefferie du pati libéral du Québec car il a l'appuie indéflexible de son grand ami Gilbert Rozon du Festival Juste Pourrir.
    C'est certain que s'il parle le St-Léonard en plus, ça peut pas lui nuire.