Les gaz de schiste ne vont pas s’échapper du sous-sol québécois

La frénésie autour des gaz de schiste

Gaz de schiste

Aux États-Unis, 48 sénateurs contre 9 de l’État de New York ont décrété le 3 août dernier un moratoire sur la fracturation hydraulique des gisements de schiste jusqu’en mai 2011, en demandant à l’Environmental Protection Agency (EPA) d’étudier plus à fond l’impact de la fracturation hydraulique sur l’eau potable, référence alors que de ce côté-ci de la frontière, il y a une campagne de promotion de l’industrie, une grande tournée d’information et en même temps le BAPE commence ses consultations.
La grande séduction
Le 22 août dernier, l'Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ), avec à sa tête André Caillé, entamait une campagne de relations publiques -la grande séduction- pour convaincre la population et le gouvernement que l’exploitation des gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent n’est pas dangereuse pour les municipalités, l’environnement, l’agriculture et l’écosystème. Trois assemblées publiques sont prévues à cet effet le 14 septembre à Bécancour, le 21 septembre à Saint-Édouard-de-Lotbinière et le 28 septembre à Saint-Hyacinthe. référence
Une bonne nouvelle
Est-ce en soi une bonne nouvelle? Les environnementalistes s’y opposent, les populations des municipalités impliquées s’inquiètent et le gouvernement donne des permis d’exploration à des grandes compagnies de forage. Si en creusant on découvre de grands gisements de ce gaz naturel dans le sol québécois, je crois que c’est une bonne nouvelle vers notre indépendance énergétique. Parce qu’annuellement le Québec dépense en achat d’énergie (gaz naturel) plus de 2 milliards de dollars. Si cette nouvelle ressource se révèle prometteuse comme on le projette, les Québécois ne seront plus jaloux des Albertains avec leurs sables bitumineux. De plus c’est une énergie beaucoup moins dommageable pour l’environnent, semble-t-il.
Mais pas à n’importe quel prix
Mais à voir comment les grandes compagnies gazières se sont amenées ici et commencé leur exploration, il y a lieu de se poser de sérieuses questions. Ça me fait penser à l’exploitation sauvage de notre minerais de fer des années soixante où on le cédait à un cent la tonne. Le gouvernement a le devoir moral d’informer les tenants et les aboutissants de ce grand projet. Il n’est pas suffisant que notre bon monsieur André Caillé (ex-promoteur de la construction de la centrale thermique du Suroît) se dise ouvert aux questions de la population et aux futures recommandations du BAPE, pour que nous soyons rassurés. Même les ministres concernés du gouvernement ne s’entendent pas. C’est le cas de le dire, c’est le temps de « creuser » la question de ce projet énergétique, de déterminer les redevances de ces compagnies au moment de l’exploitation de cette ressource et comment elles vont mettre en application les normes de sécurité et respecter les lois de l’environnement? Si BP avait respecté les normes de sécurité en vigueur, il n’y aurait pas eu de déversement de pétrole dans le golfe du Mexique, si Talisman Energy de l’Utica avait respecté le cimentage des puits verticaux pouvant éventuellement polluer la nappe phréatique, les sénateurs de l’État de New-York n’auraient pas décrété un moratoire sur les gaz de schiste jusqu’en juin 2011.
L’urgence d’une bonne règlementation
Au Québec on a beaucoup de règlementation concernant l’environnement, l’exploitation hydroélectrique et minière, les nouvelles énergies, etc. Il est certain que la règlementation sur les gaz de schiste n’est pas complète, puisque que c’est une nouvelle énergie. Le BAPE et le gouvernement doivent faire leurs devoirs. On ne peut pas faire confiance aveuglément aux grandes compagnies privées qui promettent toujours de respecter les exigences gouvernementales, et contraintes au rendement et au profit elles sont les premières à enfreindre les lois. Il est temps de savoir ce qui va arriver avec les droits d'exploitation des 136,000 hectares de terres de la vallée du Saint-Laurent que détient l'entreprise albertaine Questerre Energy et les 750,000 acres détenus par Salisman Energy, etc? référence
Ne dilapidons pas nos richesses naturelles
Il faut aller chercher les redevances qu’il faut de ces compagnies privées qui cachent trop souvent leurs vrais états financiers. Cela représente de gros montants d’argent, par exemple l’Alberta finance toutes ses dépenses à même les redevances. Présentement ces compagnies font de l’exploration et non de l’exploitation. S’il s’avère que ces gisements soient rentables et prometteurs pour le futur du Québec, soyons prêts à encadrer ces compagnies tout en protégeant nos ressources et à augmenter ainsi notre souveraineté énergétique. Si pour une raison A ou B une de ces compagnies abandonne et quitte le pays, un mécanisme de règlementation d’un fonds d’indemnisation doit être prévu pour réparer les dommages causer aux employés, aux infrastructures et à l’environnement.
Marius MORIN

Featured 8c0f59ed26d0671347255ad7ccf3e7ea

Marius Morin130 articles

  • 120 785

Citoyen du Québec, Laval, Formation universitaire, Retraité toujours
interpellé par l'actualité socio-politique

Laval





Laissez un commentaire



32 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    7 septembre 2010

    Le gouvernement de JJ Charest est complètement dépassé par les événements.Il ne contrôle rien. Il réagit au lieu d'agir.
    JJ Charest n’a pas les deux mains sur le volant dans le dossier du gaz de schiste.
    Je suis pas mal certain que cette paralysie s'explique en bonne partie par des raisons administratives.

    Dans un ministère comme celui des Ressources naturelles et de la Faune, l'énergie et les mines sont des mondes séparés, avec chacun leur logique et leur culture. Le gaz de schiste est quelque part entre les deux, une source d'énergie,mal connue dans ce pays d'hydroélectricité,et une activité d'extraction de type minier.

    Le gaz de schiste tombe ainsi dans les craques de l'appareil bureaucratique. Nos mines sont souvent dans des régions éloignées.On semble dépassé et mal préparé à des activités d'exploration qui se déroulent dans les champs et les villages.
    À l'incurie administrative s'ajoute l'incurie politique. On le voit avec les redevances. On le voit surtout avec une attitude purement réactive où le gouvernement n'est intervenu que lorsque la marmite débordait déjà. Les initiatives de la semaine dernière, les audiences du BAPE, la création de comités, la promesse d'une loi pour l'hiver n'ont été annoncées que quand les expressions d'inquiétude se multipliaient et que le mouvement d'opposition avait pris son élan.
    Je suis de ceux qui croient que l'exploitation des gaz de schiste est une chose heureuse pour le Québec. Mais le gouvernement a un rôle important pour que cela se passe bien. Pour encourager le développement.

    On cherche le plan, la stratégie, la vision. Rien.
    Le gouvernement a le devoir de faire les arbitrages entre le développement de cette activité nouvelle et la protection de l'environnement. S'il ne fait pas cela correctement, il compromet tout.

    Source ; Alain Dubuc,La Presse,7 septembre 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    7 septembre 2010

    Le gouvernement de JJ Charest est complètement dépassé par les événements.Il ne contrôle rien. Il réagit au lieu d'agir.
    JJ Charest n’a pas les deux mains sur le volant dans le dossier du gaz de schiste.
    Je suis pas mal certain que cette paralysie s'explique en bonne partie par des raisons administratives.

    Dans un ministère comme celui des Ressources naturelles et de la Faune, l'énergie et les mines sont des mondes séparés, avec chacun leur logique et leur culture.
    Le gaz de schiste est quelque part entre les deux, une source d'énergie,mal connue dans ce pays d'hydroélectricité,et une activité d'extraction de type minier.

    Le gaz de schiste tombe ainsi dans les craques de l'appareil bureaucratique.Nos mines sont souvent dans des régions éloignées.On semble dépassé et mal préparé à des activités d'exploration qui se déroulent dans les champs et les villages.
    À l'incurie administrative s'ajoute l'incurie politique. On le voit avec les redevances. On le voit surtout avec une attitude purement réactive où le gouvernement n'est intervenu que lorsque la marmite débordait déjà. Les initiatives de la semaine dernière, les audiences du BAPE, la création de comités, la promesse d'une loi pour l'hiver n'ont été annoncées que quand les expressions d'inquiétude se multipliaient et que le mouvement d'opposition avait pris son élan.
    Je suis de ceux qui croient que l'exploitation des gaz de schiste est une chose heureuse pour le Québec. Mais le gouvernement a un rôle important pour que cela se passe bien.Pour encourager le développement.

    On cherche le plan, la stratégie, la vision.Rien.

    Le gouvernement a le devoir de faire les arbitrages entre le développement de cette activité nouvelle et la protection de l'environnement. S'il ne fait pas cela correctement, il compromet tout.

    Source ; Alain Dubuc,La Presse,7 septembre 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    7 septembre 2010

    Gaz de schiste : une comparaison pour prix d’un permis d’exploitation.
    [ «Le Québec fixe un prix de Wal-Mart, soit 10 cents l’hectare l’an, pour le permis d’exploitation.La Colombie-Britannique, elle, fait des enchères, qui font monter le permis à 1 000$, parfois 10 000$ l’hectare par an. Vite, trouvez le cancre, et trouvez celui qui sait vraiment briller parmi les meilleurs et créer de la richesse.»]
    par Jean-François Lisée,l’Actualité,6 septembre 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2010

    Une chose que l’Ontario n’a pas.
    Zones de gaz de schistes en Amérique du Nord.
    http://www.neb-one.gc.ca/clf-nsi/rnrgynfmtn/nrgyrprt/ntrlgs/prmrndrstndngshlgs2009/mg/f01-fra.jpg
    Ce gaz s'est formé dans certaines couches de schiste par décomposition de matières organiques fossiles sous l'action de la chaleur et de bactéries, et y reste piégé en grande quantité mais à faible concentration.

    On prévoit que le gaz de schiste, qui assurait 42% de la production américaine en 2007, atteindrait 64% en 2020, ce qui, ajouté au gaz classique, rendrait les Etats-Unis pratiquement auto-suffisants pour au moins deux siècles.
    Ces ressources, considérables, sont connues depuis longtemps, mais ce n'est que tout récemment que les progrès techniques (forages horizontaux, fracturation hydraulique des roches) les ont rendues exploitables à grande échelle. Il y a désormais 35000 puits produisant du gaz de schiste aux Etats-Unis,très peu avec la problématique du documentaire-manipulateur américain Gasland.
    L'exploitation du gaz naturel de schiste est certes plus chère et plus polluante que celle du gaz classique, mais la multiplication du forage horizontal et les nouvelles techniques de stimulation ont divisé les coûts des exploitants par deux.Ce sera très rentable quand son prix de vente,en gros et au détail sera moindre que le prix du gaz naturel liquifié,le GNL de Norvège,de l'Algérie et du Qatar.
    Le "gaz de schiste" bouleverse le marché américain et mondial de l’énergie.
    Pour pallier la baisse de leurs ressources "classiques" de gaz, les Etats-Unis s'étaient lancés dans un programme massif d'équipement en terminaux méthaniers pour y recevoir du gaz naturel liquéfié GNL. Le prix du gaz avait dépassé les 12 $ par million de British Thermal Units (MBTU) pour atteindre un pic de 14 $/MBTU.Ce prix est désormais redescendu en dessous de 4 $/MBTU,principalement à cause du développement spectaculaire de la production américaine de gaz de schiste.
    En Amérique du Nord,le choix du «gaz de schiste» fait reculer les perspectives de développement du gaz liquéfié et des terminaux méthaniers.L’effondrement du prix du gaz, s'il est durable, est susceptible de retarder ou de réduire le redémarrage du nucléaire, tandis que la disparition de la demande américaine de GNL[ gaz naturel traditionnel liquifié ] va rendre celui-ci disponible pour le reste du monde.
    Actuellement,il y a une « bulle gazière ».Elle est causée par une surproduction mondiale. Il y a aujourd'hui trop de gaz à vendre sur la planète. Les Etats-Unis ne sont plus demandeurs de gaz naturel liquéfié (GNL). Des méthaniers remplis à ras bord de gaz naturel liquéfié (GNL) sillonnent les mers pour trouver preneur.Comme les USA ferment de plus en plus les portes,beaucoup d'entre eux ont jeté l'ancre dans les ports européens, entraînant la chute des prix pour les fournisseurs et une polémique : les consommateurs payent leur gaz de plus en plus cher.
    En Europe,Le développement des importations de gaz naturel liquéfié (GNL), d'Afrique du Nord,de la mer du Nord et du Moyen Orient constitue une alternative intéressante pour tenter de contenir une dépendance trop forte au gaz naturel traditionel russe.

    Source ; http://energie.lexpansion.com/

  • Archives de Vigile Répondre

    6 septembre 2010

    L'ABC du gaz de schistes au Canada - Dossier énergie.
    http://www.neb-one.gc.ca/clf-nsi/rnrgynfmtn/nrgyrprt/ntrlgs/prmrndrstndngshlgs2009/prmrndrstndngshlgs2009nrgbrf-fra.pdf

  • Archives de Vigile Répondre

    5 septembre 2010

    La nationalisation au lieu du moratoire.
    Au Québec,Il y a beaucoup de parlotte sur des moratoires et silence de mort sur des nationalisations.
    À défaut d’obtenir l’interdiction d’un projet, on réclame qu’il soit suspendu. C’est plus facile.
    On souscrit à l’idée d’un moratoire quand on ne veut pas se compromettre,s’engager pleinement pour ou contre.
    Le moratoire c’est la solution passe-partout à l’ambivalence,à la peur de la prise d’un risque de l’inconnu,à l’absence de croire qu’on peut être gagant si on le fait,pour se donner une porte de sortie au cas où on changerait d’idée plus tard.
    Vive Énergie-Québec ! Vive l’indépendance !
    Avec une excellente lecture http://espace.canoe.ca/jptellier/blog/view/273782

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2010

    Le BAPE : un mandat atrophié, des dés pipés.
    Le Devoir a demandé à deux experts, Me Jean Baril et Luc Ouimet, comment une commission d'enquête environnementale digne de ce nom doit gérer une évaluation de cette nature et de cette envergure tout en respectant les principales balises et l'éthique de la consultation publique.
    L'industrie du gaz s'apprête à lancer sur la place publique sa propre campagne d'«information», tout comme le ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Ce dernier a même mis sur pied des comités d'études parallèles aux travaux de la commission, avec d'éventuels rapports qui pourront être opposés à celui du BAPE pour diluer au besoin ses conclusions.
    Pour les deux experts, le BAPE a tout juste le temps, d'ici le 4 février, de faire un exercice de scoping, ce qu'on appelle une préaudience, comme on en fait au fédéral dans tous les dossiers. Cette préaudience est nécessaire, en l'absence de directive ministérielle, et la remplace de fait. Dans une audience générique sur le gaz, il appartient à la commission d'enquête de demander au public quels enjeux il veut aborder dans l'audience proprement dite, une étape ultérieure.
    Après avoir identifié les principaux enjeux soulevés par le public, les commissaires doivent ensuite,déterminer quelles sont les études qu'il faut réaliser pour que l'audience dépasse les «je pense que» et que les mémoires reposent sur des bases plus rigoureuses.
    Il faut demander aux industriels de coucher sur papier leurs perspectives de développement, avec ou sans exportations, avec les impacts appréhendés et cumulatifs de chaque scénario.
    Il faut aussi que les mêmes questions soient posées à des experts indépendants et que les groupes intéressés puissent, comme devant la Régie de l'énergie ou le CRTC, obtenir des fonds pour développer sur toutes ces questions une contre-expertise en fonction de leurs points de vue.
    Les deux experts sont d'accord sur un même constat: un mandat de cinq mois, temps des Fêtes compris, avec rapport pour le 4 février, c'est trop court, pour ne pas dire incompatible avec un examen en profondeur d'un sujet aussi vaste, que sous-tendent jusqu'à des choix de société:
    Faut-il exploiter ce gaz maintenant, ou le laisser en héritage à la prochaine génération?
    Faut-il satisfaire seulement les besoins du Québec, ou ouvrir la porte à des exportations de ce marché en pleine explosion en Amérique?
    Qui doit développer cette filière? Le public ou le privé? Et en vertu de quelles règles d'implantation et de gestion des projets, une fois cernés par les scientifiques les impacts cumulatifs des centaines de projets susceptibles de voir le jour d'ici une génération?

    Traditionnellement,le BAPE amorce un dossier d'audience sur un projet bien précis suite à une règle coutumière.
    Le premier jet de l'étude d'impacts du projet d’un promoteur est déposé au ministre de l’Environnement.Il l'envoie à tous les ministères du gouvernement, qui font la liste de leurs questions. Le promoteur doit répondre à toutes ces nouvelles interrogations avant que son étude soit jugée valable et envoyée au BAPE pour le début des audiences. L'exercice prend de un à trois ans, selon les projets et les promoteurs.
    C'est normalement quand les enjeux ont été cernés, étudiés et contre-expertisés, qu'une commission peut décemment aller en audience et permettre au public de questionner avec rigueur les acteurs et les experts.
    Quand cette phase dite «d'information» est terminée, alors seulement on peut demander au public de mettre par écrit dans des mémoires des opinions et avis fondés sur des bases factuelles, au lieu de récolter une brochette d'opinions plus ou moins fondées, qu'on peut facilement opposer les unes aux autres.
    [ Pour le dossier gaz de schiste,le processus a été chamboulé par le ministre Arcand.Le PM Charest lui a ordonné d’agir pour « fracturer la roche de la résistance citoyenne ».]
    Mots de Me Jean Baril :
    [« C'est mal parti pour vrai. Un exercice de consultation bien fait permet d'éclairer un gouvernement ouvert et transparent. Mais si l'exercice se limite à faire sortir la pression populaire, c'est autre chose.
    Il n'est pas facile de faire modifier un mandat donné, aussi limité ou embêtant soit-il. Mais dans certains cas, cela impose à la direction du BAPE de mettre le poing sur la table.
    Le BAPE n'a même pas une information équivalente à ce que Québec exige,en pré-requis, pour accepter d’étudier un projet défini, alors que l'examen d'une nouvelle filière énergétique est un sujet plus vaste, qui commande de faire des choix de société.
    Ce qui est «inacceptable» dans le mandat actuel du BAPE,c'est que toutes les étapes règlementaires vont être sautées et qu'aucune étude scientifique en profondeur des enjeux de cette audience ne pourra être produite dans des délais aussi courts tout en faisant l'objet d'une contre-expertise minimale.»]
    Mots de luc Ouimet :
    [« C'est parti tout croche avec un mandat trop court, pas assez de moyens et des orientations gouvernementales qui ferment la porte à plusieurs hypothèses. On est en train de refaire une commission Bastarache sur les gaz de schiste, trop limitée, qui ne cerne pas plusieurs des principaux enjeux et qui fait fi de plusieurs règles assurant la rigueur et l'intégrité d'un véritable processus d'audiences publiques.
    Il incombe à un président du BAPE, conscient des risques d'une audience à rabais, d'exiger du ministre de l'Environnement que son mandat offre toutes les garanties qui permettent aux commissaires de faire un travail conforme aux exigences d'une véritable consultation publique, y compris d'avoir le temps et l'argent pour réaliser un examen en profondeur.
    Le BAPE et les commissaires doivent exiger minimalement des ministres du gouvernement, qu'ils cessent d'intervenir dans le débat sous enquête par des prises de position qui donnent l'impression que toutes les décisions sont prises d'avance.
    Une commission et un BAPE fort exigera clairement que cessent les exercices parallèles, parce que c'est son processus qui est censé être le lieu où se valide l'information offerte au public. C'est une question de crédibilité pour le BAPE
    Pour le BAPE, ça passe ou ça casse cette fois. Car avec ce mandat qui n'est pas à la hauteur des exigences d'une audience générique, et après les crises de crédibilité qu'a connues le BAPE dans d'autres dossiers,comme un autre dossier relié au gaz, celui de Rabaska, on pourrait bien en arriver à un point de non-retour pour la crédibilité de cet organisme.
    Le cochon, on en produit depuis cent ans au Québec. On connaît ça. Les gaz de schiste, de l'aveu du ministre Pierre Arcand, on connaît pas ça.»]
    Source ; Louis-Gilles Francoeur ,Le Devoir,4 septembre 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2010

    Mettre les hydrocarbures hors contrôle du Ministère de l’Environnement.
    Le BAPE devra faire des suggestions pour bonifier la loi promise pour 2011 par le gouvernement Charest sur l’exploitation des hydrocarbures au Québec.
    Son mandat, selon plusieurs sources, masque un enjeu politique encore plus important que l’implantation des projets gaziers sur la rive sud du Saint-Laurent.
    L’industrie du gaz a reçu de Québec une oreille compatissante depuis quelque temps sur ce qui pourrait devenir la plus grande ponction opérée dans la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE) depuis son adoption en 1972.
    Des lobbyistes ont présentement le mandat de convaincre Québec d’enlever de la LQE, dans la future loi, le pouvoir d’autorisation des projets, présentement détenu par le ministre de l’Environnement, pour le transférer à une agence placée sous l’autorité du ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF), un ministère qui fait la promotion des gaz de schiste sur la même longueur d’onde que les industriels.
    Cette agence, que les lobbyistes proposent de mousser sous le vocable « guichet unique », permettrait de régler les irritants environnementaux entre spécialistes des hydrocarbures. L’éventuelle exploration des fonds marins du Saint-Laurent serait elle aussi soustraite à l’examen des gestionnaires environnementaux.
    Dans les années 1980, le MRNF a réussi à soustraire la fermeture des mines à l’autorité du ministère de l’Environnement pour régler ça entre gens du milieu. Le MRNF consulte régulièrement les gestionnaires de l’Environnement sur les modalités de fermeture, mais ne tient souvent pas compte de ses recommandations.
    Le président du BAPE, Pierre Renaud,a dit que la documentation ,que les analystes du BAPE pourront réunir, apparaîtra sur le site du BAPE.
    Source ; Louis-Gilles Francoeur,Le Devoir,4 septembre 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2010

    Gaz de schiste : il faut mettre en relation les coûts et les bénéfices.
    En injectant, sans crier gare,sous l’effet de surprise pour les citoyens et les mairies, des millions de litres d'eau et de produits chimiques dans le sol de Lotbinière pour le fracturer, l'industrie du gaz de schiste a creusé sa propre tombe.
    Les audiences du BAPE ne sont pas commencées que déjà, les Québécois sont braqués contre cette activité.
    La transition pour le moins rapide,en une fin de semaine, de l'ancien chef de cabinet du ministre du Développement économique, à la direction générale de l'Association pétrolière et gazière du Québec, les a indignés. Elle n'a fait que renforcer cette perception selon laquelle l'industrie et le gouvernement entretiennent une proximité incestueuse.
    Les positions se radicalisent dans l’espace public.D'un côté, une industrie gazière qui se soucie plus de son image que du bon voisinage et qui n'a visiblement rien retenu des ratés de l'industrie éolienne. De l'autre, des groupes écologiques qui, au nom de l'environnement, s'opposent à presque toute forme de développement économique. Ce qui revient, en fin de compte, à prôner l'immobilisme.
    C'est navrant, parce que le Québec n'a pas le luxe de se priver d'une source additionnelle d'emplois et de revenus, si tant est que le gaz de schiste puisse être exploité d'une façon sécuritaire et socialement acceptable. Et c'est un gros si.
    Faut-il fouiller tout le sous-sol du Québec et tout extraire tout de suite ? Ou est-ce qu'on ne pourrait pas prioriser les coins les plus éloignés des zones habitées ? Surtout que le cours du gaz naturel reste près de son prix plancher historique,notamment en raison des découvertes de gaz de schiste.
    Le gaz de schiste est en voie de devenir aussi intouchable politiquement que le nucléaire. Or, si les trois mandats de Jean Charest nous ont enseigné quelque chose, c'est que les libéraux sont prompts à jeter le bébé avec l'eau du bain lorsque les sondages leur sont fortement défavorables.Et ils le sont depuis longtemps.
    Source ; Sophie Cousineau,La Presse Affaire,4 septembre 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2010

    Le schiste en images
    http://www.ledevoir.com/images_galerie/1_66219/normandeau-et-arcand-promettent-de-faire-la-lumiere-sur-le-gaz-de-schiste.jpg
    http://mediamanager.oc3.generationflash.com/client_utils/_resize_picture_portal.php?member=cp&w=581&h=392&img=051_8314_201487.jpg
    http://www.ledevoir.com/images_galerie/1_66285/jean-charest.jpg

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2010

    Le PM libéral Charest décrète un moratoire.
    http://mediamanager.oc3.generationflash.com/client_utils/_resize_picture_portal.php?member=cp&w=581&h=392&img=051_8314_201488.jpg

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2010

    Gaz de schiste: le Québec a manqué le bateau.
    La Colombie-Britannique engrange des milliards en vendant aux enchères des permis de prospection de gaz naturel, alors que le Québec se contente de percevoir un loyer minime de l'industrie.
    Depuis 10 ans, les enchères pétrolières et surtout gazières rapportent en moyenne 750 millions par année en Colombie-Britannique, selon les données fournies par le ministère des Ressources naturelles de cette province.
    En 2009, les sociétés pétrolières et gazières ont versé 893 millions au Trésor de la Colombie-Britannique pour obtenir le droit d'y faire de la prospection. En 2008, elles ont versé 2,7 milliards.
    En comparaison, en 2008-2009 et en 2009-2010, au Québec, les permis d'exploration pétrolière et gazière ont rapporté en tout 3,5 millions depuis deux ans, selon une réponse donnée au Parti québécois par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) le printemps dernier lors de l'étude des crédits.
    C'est surtout l'industrie du gaz de schiste qui s'arrache les permis d'exploration en Colombie-Britannique: en moins de deux ans, elle a versé 1,5 milliard simplement pour avoir le droit d'en explorer le sous-sol. C'est plus de 90% du total des enchères dans l'ensemble du secteur pétrolier et gazier pour cette période.
    Les titulaires de permis d'exploration au Québec payent un loyer de 10 cents l'hectare pour la première année. Le loyer augmente à 50 cents l'hectare à partir de la sixième année.Les permis d'exploration québécois sont assortis d'un droit exclusif d'exploitation pendant 20 ans, renouvelable.
    En Colombie-Britannique, pour chaque hectare, les enchères rapportent régulièrement plus de 1000$, le prix frôlant parfois les 10 000$, pour une durée variant de cinq à dix ans.
    Cela n'empêche pas la Colombie-Britannique d'imposer une redevance moyenne de 13% sur le gaz extrait de son sous-sol, un taux comparable à celui applicable au Québec, qui est de 10% à 12%. Ces redevances sur la production gazière ont rapporté en moyenne 1,1 milliard chaque année à la Colombie-Britannique depuis 2000.
    [ Dans la réalité fiscale du Québec,les redevances dépassent pas 5 % par année.Plusieurs entreprises privées des richesses naturelles y échappent.Le gouvernement leur donne plus en subventions et déductions fiscales que ce qu’elles versent en redevances.]
    Selon Denis L'Homme,ingénieur et économiste,ancien sous-ministre adjoint à l'Énergie et membre du groupe Maître chez nous 21e siècle (MCN21) ;
    « Le modèle de la Colombie-Britannique, en place depuis 1990, aurait été un bon modèle à suivre. Mais pour ce qui est des enchères sur l'exploration, ce sera difficile. Tout le territoire intéressant est déjà visé par un permis. La seule façon qu'on a pour se reprendre, c'est avec les redevances. Si on se fie à ce qu'on fait jusqu'ici dans les forêts et les mines, on n'ira pas chercher une fortune là-dedans. En laissant en place le régime désuet de la Loi sur les mines, le Québec s'est privé d'une richesse collective au profit des investisseurs privés. Nous sommes des cons. Les prospecteurs et les entreprises partent carrément avec la caisse. »
    Selon Daniel Breton, président de MCN21 ;
    «Les Québécois se sont fait avoir.Le gouvernement libéral Charest et l'industrie des hydrocarbures travaillent pour créer quelques riches au détriment de la collectivité québécoise.»
    Source ; Charles Côté,La Presse,4 septembre 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    3 septembre 2010

    Une affaire cochonne.
    Le mandat du BAPE écarte les paramètres économiques.
    [« Le mandat du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) dans le dossier des gaz de schiste sera confiné aux questions de bon voisinage et de sécurité, sans aborder les paramètres économiques, comme le souhaitent plusieurs.
    La commission sera présidée par Pierre Fortin, un spécialiste des secteurs bioalimentaire et de l'agroenvironnement. Il a été le porte-parole officiel du ministère de l'Environnement lors de la consultation publique du BAPE sur la production porcine en 2001.»] Charles Côté,La Presse,3 septembre 2010
    En rappel,un texte de Pierre Foglia,La Presse,2 septembre 2010
    [« Dans cinq mois,hiver 2011,ce sera l'écologie et l'industrie gazière main dans la main,une belle complicité amoureuse protectrice de l’économie des petits villages du Québec.
    Le BAPE proposera des orientations assurant le développement sécuritaire et durable de l'industrie gazière.Le gouvernement Charest retiendra les recommandations qui le dérangeront le moins.Cela plaira beaucoup à Baby Drill Normandeau.

    Résumons le plan ;
    Article 1: le gouvernement va de l'avant.
    Article 2: le BAPE, quoi qu'il entende, quoi qu'il découvre, n'a ni le mandat, ni le pouvoir, ni l'expertise (à moins d'aller la chercher auprès des sociétés gazières elles-mêmes), ni le temps de remettre en cause l'article 1.
    Le vrai mandat du BAPE: fracturer la roche de la résistance citoyenne, en extraire le gaz et le laisser s'échapper pour relâcher la pression.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 septembre 2010

    D'autres libéraux au service de l'industrie des hydrocarbures.
    Deux autres ex-conseillers politiques du gouvernement Charest,deux conseillers de National, Martin Daraiche et Lisa Lavoie, proches du gouvernement,prépareront l'offensive de communication de l'industrie du gaz de schiste. Cette opération charme coïncidera avec le dépôt, à Québec,par le gouvernement libéral, d'un document d'orientation favorable à cette filière énergétique. La vice-première ministre Nathalie Normandeau souhaite voir naître l’industrie des gaz de schiste à une échelle de commercialisation.
    Martin Daraiche, conseiller principal aux relations gouvernementales, a été attaché politique de Nathalie Normandeau en 2006, à l'époque où elle était titulaire des Affaires municipales. En 2007, il est passé au bureau du premier ministre Jean Charest à titre de conseiller aux affaires juridiques et politiques. National l'a embauché l'année suivante. Selon le registre des lobbyistes, M. Daraiche exerce des activités d'influence auprès du gouvernement pour l'APGQ «dans le but que le Québec soit reconnu comme une juridiction capable d'accueillir une industrie structurante en matière de shales gazéifères». Son mandat a débuté en mai dernier, précise le registre.
    Lisa Lavoie est conseillère aux relations publiques à National depuis le 23 août. Elle était jusqu'à tout récemment directrice adjointe du cabinet de Line Beauchamp, ministre de l'Environnement au cours des trois dernières années, passée à l'Éducation à la suite du remaniement du 11 août dernier.
    Paroles de Nathalie «Baby Drill» Normandeau qui nie que le gouvernement et l'industrie du gaz de schiste entretiennent des liens [incestueux ]:
    « Quant aux trois ex-conseillers libéraux concernés,ils ont le droit de gagner leur vie et ils respectent les lois en vigueur.»
    « Il n'y a rien d'insolite ni d'incompatible entre le fait que l'APGQ mène sa propre campagne [de propagande] et le travail [ de maquereau] qui va se déployer avec le BAPE du côté du gouvernement.»
    «Je travaille avec l'ensemble des partenaires.»
    « Les dés ne sont pas pipés.S'ils l'étaient,il n'y aurait pas eu de BAPE.»
    [ On dirait que le Parti Libéral du Québec prend les québécois pour des cons.Nous aurons la mémoire en 2013 de lui faire cadeau du statut d’Opposition au gouvernement de l’Honorable Première Ministre Mme Pauline Marois,chef de l’UNIQ ] . jptellier
    Source ; Tommy Chouinard,La Presse,3 septembre 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2010

    Merci Jean-Paul pour tout l'éclairage que tu nous apportes. En lisant cette phrasa de ton commentaire: "La chef du PQ dit NON à la nationalisation de l’industrie des hydrocarbure,une copie conforme de l’opinion d’Alain Dubuc dans La Presse.", je n'ai pas pu m'empêcher de penser à la Bolivie, le deuxième pays le plus pauvre de l'hémisphère. Juan Evo Morale est un véritable chef et homme politique de Bolivie depuis qu’il est devenu Président de la Bolivie en 2006. En six mois de présidence, il a mis au pas les multinationales du pétrole qui ne remettaient que 5% de leurs profits en redevances à l’État bolivien, alors qu’aujourd’hui plus de 82% de leurs revenus sont donnés en redevances à la Bolivie. Ces compagnies n'ont pas quitté le pays. Pourquoi donc avoir si peur de nationaliser et d’être maître chez nous? Où se cache les intérêts nationalistes de Mme Marois?

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2010

    La position du PQ-Marois sur l’exploration et l’exploitation du gaz naturel de schiste et le pétrole.
    Devant la controverse grandissante entourant l'exploitation du gaz de schiste au Québec, le Parti Québécois demande un moratoire sur l'émission de nouveaux permis, «tant qu'il n'y aura pas une étude approfondie du BAPE,plus la mise sur pied d'une commission itinérante sur l'indépendance énergétique et, finalement, plus l'adoption d'une loi sur les hydrocarbures»,Silence total sur tous les permis déjà émis.
    Paroles de Mme Marois :
    [ « Oui à l'exploitation du gaz de schiste, mais pas n'importe comment, pas à n'importe quel prix, et surtout, que ce soit au profit des Québécois.

    Nos ressources naturelles font partie de notre patrimoine, et ce n'est pas vrai qu'on va accepter qu'elles soient bradées à n'importe quel prix .
    On ne peut tourner le dos au gaz et au pétrole tout en privilégiant les sources d'énergie renouvelables.

    On demande un moratoire pour avoir une vue d'ensemble.

    Nous croyons que nous devons créer de la richesse et qu'elle doit rester aux Québécois.

    La question est de savoir qui les exploitera et comment s'assurer que les retombées soient les plus importantes possibles au Québec.
    Il y a des participations qui peuvent être prises dans des entreprises, il y a des sociétés mixtes qui peuvent être bâties, on a des grandes sociétés d'État qui pourraient être appelées à investir sans nécessairement nationaliser. »]
    Silence totale sur l’indépendance politique pour contrôler en totalité nos ressources naturelles,silence sur la création de la société d’état Énergie-Québec,silence à propos de l’actionnariat majoritaire du Québec dans le développement de nos ressources naturelles,silence sur la création d’un Fond des hydrocarbures comme en Norvège.
    La chef du PQ dit NON à la nationalisation de l’industrie des hydrocarbure,une copie conforme de l’opinion d’Alain Dubuc dans La Presse.
    Le PQ-Marois confirme qu’il ne veut pas l’arrivée du Pays Québec.Il fait une preuve de plus qu’il veut conserver,pour le Québec, son statut de province minoritaire dans la fédération monarchique du Canada,avec des arrangements administratifs artificiellement autonomistes.
    Source ; Karim Benessaieh,La Presse,2 septembre

  • Raymond Gauthier Répondre

    2 septembre 2010

    Je vous donne les lien de l'opinion : Pour sauvegarder nos marées bleues , par Mme Annie Landry des Îles de la Madeleine.
    Vigile:
    http://www.vigile.net/Pour-sauvegarder-nos-marees-bleues
    Le Devoir :
    http://wwww.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/288767/libre-opinion-pour-sauvegarder-nos-marees-bleues

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2010

    Les permis québécois pour l’exploration du pétrole et du gaz naturel.
    Document PDF : compilation pétrolière et gazière au Québec datant du 2e trimestre de 2010.
    http://www.mrn.gouv.qc.ca/publications/energie/exploration/Permis_quebec_2010.pdf

  • Raymond Gauthier Répondre

    2 septembre 2010

    L’auteur, monsieur Morin a fait un ravissant lapsus dans son texte : les 750,000 acres détenus par Salisman (Talisman) Energy. C’est bien ce dont il s’agit : une industrie SALE et sauvage en plus : les invasions barbares, comme dirait l’autre !
    Je veux par ailleurs saluer la contribution, ci-dessus, de monsieur Jean-Paul Tellier à mieux informer les Vigiliens moins documentés sur le dossier des hydrocarbures. Je suis d’accord avec lui lorsqu’il dénonce la collusion entre le gouvernement Charest et l’industrie gazière-pétrolière et leur empressement commun à démarrer les forages sans qu’un véritable débat de société n’aie eu lieu. Comme lui, je suis d’avis que rien ne presse pour aller réveiller ce qui dort depuis des millénaires ; j’adhère à l’option de nationaliser les énergies québécoises et, évidemment, à l’imposition d’un moratoire (sur l’ensemble des forages terrestres et extracôtiers). Le temps qu’il faut pour se faire une tête collectivement sur un virage aussi déterminant et lourd de conséquences sur tous les plans (social, économique, environnemental). Il faut domestiquer ce gouvernement et ceux qu’il sert à nos dépens.
    À propos de la richesse :
    Les fameux milliards fossiles (dans le sous-sol des basses terres, d’Anticosti et des Îles de la Madeleine, ainsi que dans les profondeurs de l’estuaire et du golfe Saint-Laurent) qui font saliver les entreprises avides de profits sans contraintes ne vont pas s’évaporer pendant que les Québécois prendront le temps de faire un réel débat sur des choix de société. Il faut d’abord réfléchir, comprendre et discuter avant même de décider d’explorer : quand on trouve, on veut exploiter, c’est évident. Ce n’est pas notre faute si les entreprises ont déjà sournoisement investi quelques centaines de millions, en arrivant comme des pirates dans des régions déjà habitées et développées. En brandissant le hochet de l’enrichissement !!! L’enrichissement de qui au juste ? Pas d’un État qui a libéré de redevances pour 5 ans les détenteurs (presque exclusivement étrangers) de quelque 600 permis émis dans les catacombes politico-industrielles. Sûrement pas les résidents des régions ciblées. Ces populations risquent de subir principalement les dégâts et le chambardement qu’entraîne ce type d’industrie lourde. Le prix à payer à même leur principale richesse, celle de leur habitat, de leur mode de vie, de leur qualité de vie, de leur santé, etc. Deux dames québécoises les ont très bien décrites ces richesses qui n’ont pas de prix.
    Monsieur Tellier réfère à un texte savoureux, dans Le Devoir, qui m’avait bien touché :
    Chez moi, chez nous, chez vous, par Mme Ruth Major Lapierre de Saint-Antoine-sur-Richelieu.
    Je vous réfère à un autre texte publié précédemment dans Le Devoir et sur Vigile :
    Pour sauvegarder nos marées bleues , par Mme Annie Landry des Îles de la Madeleine.
    Raymond Gauthier
    Les Îles de la Madeleine

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2010

    Du gouvernement à l'industrie des gaz de schiste.
    L'Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ) a embauché un nouveau directeur général proche du pouvoir libéral Charest : Stéphane Gosselin.
    M. Gosselin a démissionné de son poste de chef de cabinet du ministre du Développement économique.Il est entré en fonction à l'APGQ, le jour où l'Association a annoncé le lancement d'une offensive de communication sur les gaz de schiste. La veille, le gouvernement Charest avait mandaté le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) pour qu'il tienne des consultations sur l'exploitation de cette filière énergétique.
    Entre 2006 et 2008, Stéphane Gosselin a notamment été chef de cabinet à l'Environnement et aux Ressources naturelles, deux ministères impliqués dans le dossier des gaz de schiste.
    M. Gosselin dit avoir lui-même fait des vérifications auprès du Commissaire au lobbyisme afin de s'assurer de respecter la loi. Il ne pourra exercer des activités d'influence auprès du ministère du Développement économique, mais il pourra le faire auprès de l'Environnement et des Ressources naturelles, selon l'avis qu'il a obtenu.
    L'APGQ compte pas moins de 38 représentants inscrits au registre des lobbyistes depuis mars 2009.

    Leur mandat est de «représenter les intérêts des membres de l'Association relativement à l'intention du gouvernement du Québec de mettre en place une nouvelle loi sur les hydrocarbures afin d'élaborer un régime encadrant la recherche et l'exploitation des hydrocarbures au Québec».
    Selon son inscription, l'APGQ fait du lobbyisme auprès du cabinet de Jean Charest et de neuf ministères,dont celui du Développement économique.
    Stéphane Gosselin a affirmé à La Presse ne pas avoir été associé à la décision du gouvernement Charest de faire appel au BAPE et de rejeter un moratoire sur l'exploitation des gaz de schiste. Il était en vacances au cours des trois dernières semaines.
    Même s'il passe du jour au lendemain du gouvernement Charest à l'APGQ, Stéphane Gosselin estime qu'«il n'y a pas de lien de promiscuité» entre Québec et l'industrie des gaz de schiste.
    En conférence de presse,M. Caillé a nié tout complot orchestré avec le gouvernement,favorable à l'exploitation des gaz de schiste,pour convaincre les Québécois des bienfaits de cette filière énergétique.
    Stéphane Gosselin a pour mandat de mettre en oeuvre la campagne d'information [ bourrer la valise citoyen ] annoncée par M. Caillé.
    Source ; Tommy Chouinard,La Presse,2 septembre 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2010

    8h15 ce matin.
    Madame Marois vient de déclarer en entrevue avec Durivage que les richesses naturelles du Québec sont pour ainsi dire identitaires. Elle en a fait une brève énumération, mais Sumon D. a tenté de la détourner du sujet...
    Bien dit !
    Que tous les truands internationaux, nationaux et québécois se le tiennent pour dit !
    Attendons de voir...

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2010

    Gaz de schiste et le BAPE
    L’ignorant gouvernement Charest marche aveuglément main dans la main avec les sociétés gazières contre les villageois.
    Le gouvernement libéral Charest a trop de fois détourné, contourné,déjoué les enquêtes du BAPE.
    Il prend souvent le citoyen pour une valise,un contenant vide,le citoyen, à remplir d'informations ni fausses, ni vraies, mais utiles à la bonne gouvernance.Pas seulement sur le gaz de schiste.
    Utiles à l'élite éclairée qui mène les affaires de l'État. Cette élite qui voit aux choses importantes, qui voit à l'avenir (économique, bien sûr - en est-il un autre?) alors que le peuple,lui,baigne dans le présent,dans ses soucis quotidiens,dans ses peurs,dans son petit confort.

    Dans cinq mois,hiver 2011,ce sera l'écologie et l'industrie gazière main dans la main,une belle complicité amoureuse protectrice de l’économie des petits villages du Québec.
    Le BAPE proposera des orientations assurant le développement sécuritaire et durable de l'industrie gazière.Le gouvernement Charest retiendra les recommandations qui le dérangeront le moins.Cela plaira beaucoup à Baby Drill Normandeau.

    Résumons le plan ;
    Article 1: le gouvernement va de l'avant.
    Article 2: le BAPE, quoi qu'il entende, quoi qu'il découvre, n'a ni le mandat, ni le pouvoir, ni l'expertise (à moins d'aller la chercher auprès des sociétés gazières elles-mêmes), ni le temps de remettre en cause l'article 1.
    Le vrai mandat du BAPE: fracturer la roche de la résistance citoyenne, en extraire le gaz et le laisser s'échapper pour relâcher la pression.
    Ce que contamine en ce moment le gaz de schiste, c'est ce qu'il reste de confiance en l'État.

    On ne ment pas au citoyen.On le manoeuvre.On le persuade.On le conditionne. On fait le même coup du marketing que celui des mines,avec l’aide de la firme National,des experts en bourrage de valise.
    Source ; Pierre Foglia,La Presse,2 septembre 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2010

    Le pétrole et le gaz naturel de Norvège.
    En 2000,le gouvernement de Norvège a vendu un tiers de sa société d’État Statoil, qu’il contrôlait jusqu’alors dans sa totalité.M. Alain Dubuc devrait savoir que la Norvège est toujours l’actionnaire majoritaire de sa société d’État,comme d’autres pays qui en sont très fiers et que c’est un État grassement providence grâce à ses ressources naturelles.
    Plusieurs pays sont le vrai patron de l’exploitation de leur pétrole et de leur gaz.Ce que le Québec pourrait être avec ses ressources naturelles,mais avec un statut de pays.
    Seules l’Arabie saoudite et la Russie, exportent davantage de pétrole et du gaz naturel que la Norvège, laquelle ne fait pas partie de l’OPEP.
    À la fin de 2009, le fonds pétrolier de Norvège était estimé à 355 milliards d'euros.
    La Norvège a refusé à deux reprises par référendum de rejoindre l’Union européenne, en 1972 et en 1994.
    Source ; Google

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2010

    L’exploration et l’exploitation du gaz naturel de schiste en images.
    http://publique.radio-canada.ca/audio-video/GUI/_player/1.0/asx.asp?aSrc=http://medias-wm.radio-canada.ca/diffusion/2010/medianet/CBFT/Telejournal201008312200_1.wmv*0*null
    L’idée de nationaliser l’industrie du gaz de schiste.(audio)
    http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2010/CBF/Radiojournal201008311700_1.asx&epr=true
    source ; Radio-Canada.ca,31 août 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2010

    On se croirait au temps de la ruée vers l'or.
    Certains se souviendront de ces histoires de Québécois qui s'étaient rués comme des affamés sur le Klondike et qui se sont retrouvés sur la paille une fois revenus de leur mésaventure.
    J'espère que nous avons appris et que le ministre Arcand qui n'est sans doute pas un affamé...!!!??? modérera ses transports.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2010

    Gaz de schiste vs le droit d'accès à l'information détenue par l'État.
    Il existe dans un nombre très limité de législations québécoises, des dispositions qui permettent de déroger à la Loi sur l'accès à l'information. Deux lois concernant l'industrie minière et gazière renferment de telles exceptions et sont particulièrement néfastes pour l'information environnementale au Québec.
    La Loi sur les droits miniers énonce que : « Sont confidentiels tous renseignements obtenus dans l'application de la présente loi et que malgré la Loi sur l'accès [...] nul n'a droit d'accès aux documents et renseignements obtenus dans l'application de la présente loi. »
    Quant à la Loi sur les mines, elle contient deux dispositions dérogatoires à la Loi sur l'accès.
    La première, énoncée à son article 215, fait en sorte que tous les rapports annuels obligatoires des détenteurs de droits miniers sont exclus de l'application de la Loi sur l'accès. Cette exclusion vise aussi tout document exigé pour un droit minier relatif au pétrole et au gaz naturel.
    Quant à l'autre disposition dérogatoire, l'article 228 énonce que «malgré l'article 9 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, nul n'a droit d'accès aux rapports, plans et registres fournis au ministre en vertu des articles 220, 221, 222, 223, 226 et du paragraphe 1 de l'article 234».
    Que l'on ait adopté de telles dispositions dérogatoires pour soustraire ces informations à l'attention du public démontre, encore une fois, le caractère «colonial» du développement des ressources minières,pétrolières et gazières au Québec.
    Aucun autre secteur industriel ne bénéficie de ce genre d'exclusion à l'application de la Loi sur l'accès. Le projet de loi 79 modifiant la Loi sur les mines, actuellement à l'étude en commission parlementaire, maintient intégralement ces dérogations.
    Au lieu de chercher à «contrôler» l'information, entre autres par des campagnes «autopromotionnelles», les promoteurs de ces activités devraient accepter que leurs divers rapports obligatoirement remis à l'État soient accessibles par tous.
    S'il est vrai, comme ils le proclament, que ces travaux sont respectueux des règles environnementales et favorables au développement durable du Québec, la transparence devrait être de mise plutôt que le secret légalement institué. Les citoyens seront alors mieux à même de faire la part des choses entre les discours de «fin du monde» et ceux de la «vie en rose».
    Source ; Jean Baril,Avocat et auteur du livre «Le BAPE devant les citoyens»,Le Devoir,1 septembre

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2010

    Les récents développements dans le dossier de l’exploitation des gaz de schiste inquiètent Bernard Généreux, président de la FQM (Fédération Québécoise des Municipalités). Tous les signes indiquent que le gouvernement désire aller de l'avant avec cette nouvelle filière gazière, mais est-il bien outillé en lois et en expertise pour gérer efficacement ce grand dossier?

    N’oublions pas que la Loi des mines prévaut sur toutes les lois touchant l’environnement, l’eau potable, l’agriculture, l’écosystème, etc. Le sous-sol appartient à l’État. Il est urgent que la ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Nathalie Normandeau, retire l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures de la Loi sur les mines. Du même coup, n’allons pas imiter la Colombie-Britannique, avec sa commission OGC (Oil and Gas Commission), employant plus de 200 spécialistes grassement payés. Une telle commission enlèverait encore plus de pouvoirs à la Régie de l’énergie, au ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs pour les confier à de nouveaux fonctionnaires du MRNF.

    Oui freinons les ardeurs et exigeons des études d’impact sur l’eau potable, l’agriculture, les propriétés privées et les écosystèmes en général. Le Forum Québécois sur l’Eau, prévu pour le 25 octobre prochain, devrait nous apporter un éclairage fort intéressant dans les débats de ce grand projet de filière gazière du Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2010

    Chers vigiliens!
    Je veux partager avec vous la magnifique lettre d'amour de Mme Ruth Major Lapierre de Saint-Antoine-sur-Richelieu,publiée dans le Devoir,1 septembre 2010
    Libre opinion - Chez moi, chez nous, chez vous.
    [ « J'habite Saint-Antoine-sur-Richelieu depuis une quinzaine d'années; j'y ai ma maison. Avant ma famille ont vécu dans cette maison des Forget, et avant eux des Collette, et avant eux des Pépin dits Lachance. Le plus jeune de mes enfants a grandi ici, au bord de la rivière. Je cultive les légumes et les fruits que nous mangerons pendant l'hiver; l'homme de ma vie a planté des centaines d'arbres. Tout cela est précieux, c'est ce qui compose de grands pans de mon existence, celle de ma famille.
    Ici, je me suis fait des amis, j'ai appris à faire partie d'une communauté. Par le bénévolat, par mon appartenance à la société historique, entre autres. J'ai vu les gens d'ici partir et aller visiter les autres villages, chercher à savoir comment ils réussiraient à s'ouvrir au monde tout en donnant aux jeunes la possibilité de vivre ici, d'avoir une bonne vie, de l'air sain.
    Mon village fait partie de l'association des beaux villages du Québec. Quand on a appris que nous allions perdre notre épicerie, des gens d'ici se sont réunis et ont trouvé une solution: nous allions faire une coopérative, un magasin général. Quand les touristes s'arrêtent ici, ils se trouvent enchantés du paysage, de la richesse patrimoniale de mon coin de pays, de l'accueil réservé à chacun.
    Je vous parle d'ici, mais je pourrais tout aussi bien vous parler du village voisin. Je vous parlerais aussi d'amour, d'enracinement, de ces autres lieux qui, d'une rive à l'autre du Saint-Laurent jusqu'en Gaspésie, d'une rive à l'autre de la Richelieu ou du lac Saint-Pierre, ont fait grandir le Québec et chacun de nous.
    Depuis des années, autant par devoir de mémoire que par nécessité, dans les villages, nous animons le souvenir de nos maisons anciennes, de nos si riches terres nourricières. Nous avons travaillé non seulement à pavoiser, mais encore à embellir nos maisons à les restaurer lentement, à fleurir nos terrains pour les rendre accueillants, pour faire connaître et vivre nos histoires.
    Dans chacune de nos petites municipalités, nous avons travaillé à organiser des festivals, des symposiums, à nous inviter les uns les autres, et peut-être à ouvrir nos portes à des gens qui nous viendraient même d'autres contrées. Ce qui n'a pas manqué d'arriver.
    Chez moi, chez nous, chez vous, ça s'est bâti comme ça, depuis 400 ans et même bien avant, ça s'est bâti avec du temps et du travail. Il n'y a jamais eu de miracle. Juste du travail, des projets communautaires, du plaisir d'être ensemble.
    Or, disons-le: l'argent et la richesse rapides que le gouvernement et les gazières nous font miroiter aujourd'hui n'iront ni à moi, ni à nous, ni aux autres, sinon à quelques vandales pour qui le sacré est vert piastre.

    Des gens à la poutre grosse comme le monde qui accusent les autres d'avoir la paille de l'égoïsme dans l'oeil, de ne pas vouloir le progrès dans leur cour en refusant le gaz de schiste.

    Des gens qui profitent de subventions à caractère fiscal qui favorisent l'expansion illimitée des gaz à effet de serre et minent les efforts de toute la population, des gens qui ne paieront aucune redevance pendant au moins les cinq premières années d'exploitation du gaz de schiste et qui en paieront un minimum par la suite. Si jamais ils paient quoi que ce soit.
    Je ne veux pas du gaz de schiste parce que nos villages seront perdus, nos municipalités seront perdues, notre mémoire s'effacera. Les emplois que nous avons arrachés à l'urbanisation, que nous avons créés de toutes pièces, que nous avons inventés avec les produits du terroir, les magasins de village, les commerces de proximité, les comptoirs de fruits et légumes, les emplois d'été à la Maison de la culture, tous ces emplois sont appelés à disparaître avec le gaz de schiste.
    Qui voudra venir voir et humer notre pollution, qui voudra se faire secouer sur nos routes encore plus brisées, qui voudra se perdre entre deux semi-remorques chargés de l'eau pompée dans la rivière à hauteur de 20 % du niveau le plus bas?
    Qui voudra suivre un semi-remorque contenant des dizaines de milliers de litres de produits chimiques à ajouter à l'eau et au sable qui serviront, sous haute pression, à fracturer le schiste?

    Qui voudra visiter les piscines polluées de produits chimiques vomis par les fracturations des puits?

    Qui voudra visiter des citoyens menacés chaque jour de violation de domicile par ces compagnies sans scrupule?

    Qui voudra rendre visite à des gens littéralement prisonniers de leurs maisons invendables, démoralisés de n'avoir plus ni santé ni espoir?

    Qui voudra acheter nos produits du terroir?
    Qui voudra venir se marier dans une belle vieille église de pierre entre deux torchères de gaz?
    Pourquoi sacrifierait-on ainsi nos emplois, nos gagne-pain, nos existences? Pour que les actionnaires des gazières et des pétrolières s'enrichissent? Et combien ça coûte, toutes ces pertes? Est-ce que quelqu'un, quelque part, fait le calcul? Est-ce que quelqu'un, quelque part, sait même compter?
    Dans les officines des ministères, ne pourrait-on pas travailler comme le font les gens des communautés du Québec? Ne pourrait-on pas chercher le travail bien fait, la durabilité, au lieu de chercher le coup vite? Ne pourrait-on pas chercher le bien-être collectif au lieu de l'enrichissement individuel?
    Nous avons de l'hydroélectricité à ne plus savoir qu'en faire; nous avons du vent; nous avons du soleil; nous avons des gens brillants, nous avons de la bonne volonté. Ne pourrait-on pas miser là-dessus, au lieu de vouloir arracher à la Terre, à nos enfants, les ultimes ressources?

    Est-on obligé de tout saigner, de tout vider, de tout saccager? Sommes-nous incapables de nous asseoir et de réfléchir ensemble à des orientations communes qui marqueraient tout projet d'envergure? Sommes-nous si pressés de tout faire sauter?
    Je ne suis pas favorable à une enquête du BAPE, parce qu'elle ne sert qu'à faire taire ceux qui sont portés à croire que tout est arrêté pendant la durée de l'enquête; je n'ai pas envie d'une enquête du BAPE parce que CE gouvernement l'a trop de fois détourné, contourné, déjoué.

    J'appuie le moratoire dans la mesure où toute exploration s'arrête et où toute exploitation stoppe pendant que l'on s'attelle à réfléchir en dehors de la cacophonie des machines.
    Par-delà toutes les raisons déjà évoquées par les innombrables personnes qui prennent la parole dans cette crise de folie gouvernementale, pour que la vie ne quitte pas les villages et les municipalités du Québec, non au gaz de schiste qui n'a rien de durable, rien de responsable.»]

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2010

    Correction pour le lien de l'entrevue d'isabelle Maréchal
    dans le commentaire de M.JCPomerleau.
    Lien direct:
    Le gaz de schiste:André Belisle et Daniel Breton en discutent.
    Avec : Isabelle Maréchal
    http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=78366

  • Archives de Vigile Répondre

    31 août 2010

    Le Québec producteur de gaz naturel
    Des puits de gaz naturel de schiste, appelés aussi shales d’Utica, poussent comme des champignons sur des terres agricoles de la rive-sud du St-Laurent entre Montréal et Québec.Tout ça inquiète,fait peur et fait se poser un tas de questions sociales et économiques.Une grosse surprise qui perturbe fort le quotidien tranquille de villages champêtres.Le chez-soi des agriculteurs est envahi par des dragons robotisés qui y crachent du feu. Des rampes de lancement de la Nasa. Ce gaz est moins cher que celui provenant d'un terminal méthanier.L’industrie du gaz de schiste est née au Texas.
    Le sous-sol québécois,de part et d'autre de l'autoroute 20,contiendrait des réserves récupérables de 10 000 à 25 000 milliards de pieds cubes. De quoi générer des milliards de dollars en profits pour les entreprises qui pourront profiter de la manne. Les premiers puits de gaz pourraient être raccordés au réseau de Gaz Métro à la mi-2011, soit un à Saint-Édouard-de-Lotbinière et un à Leclercville,à deux pas de la ville de Québec.
    Tous les exploitants,sauf l’entreprise québécoise Junex,sont des étrangers de l’Alberta,de l’Ontario,de la Nouvelle-Écosse et autres pays.Des étrangers s’apprêtent à contrôler l’actionnariat de Junex.En Norvège,le pays est actionnaire majoritaire de son gaz et de son pétrole.
    L’objectif c’est l'autosuffisance du Québec en gaz naturel.Actuellement la province doit importer de l’Alberta 100 % du gaz nécessaire pour combler ses besoins industriels,institutionnels et résidentiels.Pas besoin des deux ports méthaniers projetés,l’un à Lévis et l’autre à Cacouna. L'industrie prévoit que les réserves québécoises pourraient répondre à la demande de gaz de clients québécois pendant plus d'un siècle.
    Pour récupérer le gaz enfoui dans le roc,il faut utiliser une technologie extrêmement complexe de fracturation hydraulique. La technique consiste, grosso modo, à creuser un trou à une profondeur variant de 1 à 3 kilomètres, puis à forer des galeries horizontales pour récupérer le maximum de gaz à partir d’un seul puits. On crée alors de petites explosions et on injecte des grandes quantités d’eau, de sable et de solvants,à très haute pression pour fissurer la roche (schiste) et libérer le gaz.
    Pour chaque fracturation, on utilise 10 millions de litres d’eau.Quant aux additifs chimiques, ajoutés à l’eau pour fracturer le schiste, impossible de savoir exactement leur composition car les recettes sont protégées par le secret industriel. Cette énorme quantité d'eau contaminée doit ensuite être ramenée à la surface, ce qui pose d'autres risques de contamination. Les prélèvements d’eau dans une rivière, pour remplir des citernes de camions,ne nécessitent pas d'autorisation gouvernementale et sont gratuits.
    Aux États-Unis, le gaz de schiste est exploité depuis quelques années déjà. On y compte près de 500 000 puits d’exploitation dans 32 États. Dans la Belle Province, ça commence à peine. On compte actuellement une quinzaine de puits en phase de forage ou d’exploration, ça va en s’intensifiant. Près de 500 permis ont déjà été octroyés.
    Liens d’information ;
    Documentaire-choc américain,pas encore disponible au Canada
    http://www.gaslandthemovie.com/
    liste des permis d’exploration
    http://sigpeg.mrnf.gouv.qc.ca/gpg/pdf/liste_des_permis_en_vigueur.pdf
    Le SIGPEG du Ministère des ressources naturelles du Québec
    http://sigpeg.mrnf.gouv.qc.ca/gpg/classes/igpg?langue=F
    Les compagnies gazières sont au-dessus de toutes les lois. Elles n'ont pas non plus à respecter les règlements de zonage municipaux ou les schémas d'aménagement des municipalités régionales de comté (MRC).
    Les citoyens sont sans recours car les propriétaires de terrains ne sont pas propriétaires du sous-sol. Ces propriétaires, ce sont les compagnies gazières qui ont obtenu du gouvernement des permis (claims) pour toute la Vallée du Saint-Laurent.Elles peuvent en conséquence acquérir, à l’amiable ou par expropriation, tout bien nécessaire à l’accès au terrain ou à l’exécution de travaux d’exploration ou d’exploitation. Pas besoin de la permission des propriétaires terriens pour agir à leur guise.
    Même les municipalités qui s’opposent à l’exploitation du gaz de schiste sur leur territoire ne peuvent rien faire pour empêcher les compagnies gazières de s’installer chez elles. Les projets n’ont pas besoin d’obtenir un certificat d’autorisation environnemental.
    Sur chaque chantier, le terrain est illuminé vingt-quatre heures sur 24, le bruit est omniprésent et le cortège de camions d’eau défile sans cesse.Les travaux ne durent qu’un mois et demi par année.
    Règle générale l’entreprise est locataire sur une terre agricole. C’est un peu plus payant que si on cultivait le champ. Les puits de gaz de schiste doivent être stimulés, tous les cinq à sept ans, pour qu'ils continuent de produire.C’est un contrat chaque année,avant que le puit soit à sec.Les gazières promettent que l’espace loué sera remis à l’état naturel,comme avant.
    Une même compagnie doit creuser des dizaines de puits sur autant de sites pour tirer le maximum de son gisement.
    Les entreprises gazières sont de bons citoyens corporatifs.Elles ont un joker,financer diverses activités sociales,culturelles et économiques dans les municipalités.Surtout des jobs payantes et durables.Elles garantissent une exploitation sans rique et plus propre que propre.À croire ou à subir.
    Il n'y a pas d'urgence: le gaz ne s'échappera pas.Le marché est de plus en plus abondant. La surabondance d'énergie fait fléchir les prix et aggrave la boulimie si néfaste au climat. Le gaz de schiste est une ressource répandue dans plusieurs provinces canadiennes et États américains. Le risque des pertes des investisseurs s’amplifie.Le seul véritable facteur qui pousse à une exploitation rapide est l'expiration des permis octroyés aux compagnies. Ce gaz acquiert plus de valeur en restant là où il dort depuis des millénaires .
    En cohérence avec le principe de précaution, il faut exiger des études d'impacts aux échelles locale, régionale et macrorégionale de ce développement industriel majeur; ces études doivent être à l'abri de toute collusion politico-économique.
    Le gouvernement libéral Charest est très favorable aux compagnies gazières.Il refuse de mettre un terme à l’exploitation des gaz de schiste,sous la forme d’un moratoire.
    Nos dirigeants politiques n'ont pas la compétence, et encore moins la confiance des citoyens, pour donner le feu vert aux promoteurs.
    L’Association Pétrolière et Gazière du Québec participe à un task force qui associe l’industrie et le gouvernement pour développer un cadre de travail, essentiel pour un plein développement commercial . Cela ressemble au loup qui travaille à la rédaction des lois de la bergerie.
    La logique économique pure ne suffit pas. L'exploitation d'une telle ressource a des impacts environnementaux et des coûts pour la collectivité qu'il faut intégrer à la réflexion avant de rêver aux milliards. C'est l'essence du développement durable. Et c'est le rôle d'un organisme comme le BAPE de trouver le juste équilibre.
    Le BAPE disposera de cinq mois en tout, jusqu'au 4 février 2011, pour consulter la population, les experts, les groupes de pression et les responsables des différents ministères avant de remettre son mémoire.
    Avec les audiences du BAPE,contrôlé par la gang à Charest, on risque fort de se retrouver devant une parade qui ne servira qu'à jeter de la poudre aux yeux afin de légitimer et favoriser largement l’industrie du gaz de schiste.
    Les redevances ,sur le droit d’explorer,les prélèvements d’eau,les droits sur l’exploitation,posent des problèmes.Elles doivent être subtantiellement augmentées.Actuellement on donne notre ressource à prix de vente de garage.Le gouvernement doit cesser d’attribuer des subventions et des déductions fiscales à ses tizamis gaziers .
    En 2007-2008, alors que le prix du pétrole battait des records sur le marché, l'Alberta a reçu 10 milliards en redevances. C'est beaucoup d'argent, mais c'est seulement l'équivalent des profits de l'année de Suncor et Encana, deux des 150 entreprises actives sur son territoire.
    Mieux vaut attribuer l’exploration et l’exploitation du gaz et du pétrole du Québec à un monopole d'État nommé Énergie-Québec.Ça serait plus payant pour le Québec et ça aiderait la province à sortir rapidement du rouge budgétaire. Ce n'est pas la position du PQ-Marois ni celle des libéraux Charest.
    « Les citoyens doivent exiger la mise en place de dispositions légales pour rendre les élus imputables et passibles de sanctions pour toute mesure qui contribuerait à brader la richesse collective des ressources naturelles du territoire québécois à des intérêts privés. Toute tergiversation ou tout refus de prendre de tels engagements devraient conduire les citoyens à réclamer et obtenir la démission des élus.» par Serge Genest - Québec 31 août 2010
    Mes références ;
    Source 1 ; Jessica Nadeau sur le trottoir,Rue Frontenac,août 2010
    Source 2 ; Jean-Robert Sansfaçon, Alexandre Shields,Louis-Gilles Francoeur,Le Devoir, août 2010
    Source 3 ; Collectif d'auteurs en opposition,Le Devoir et dans l’Aut’Journal,août 2010
    Source 4 ; Charles Côté,Alain Dubuc,La Presse,août 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    31 août 2010

    L’énergie, cause commune de notre indépendance.
    L’énergie, cause commune de notre indépendance. Le projet est lancé par le Parti indépendantiste, mais son application doit être rendue effective, dès la prise du pouvoir politique, par le Parti indépendantiste. En effet, depuis quarante ans, nous n’avons plus poser de gestes significatifs dans ce champs d’activité, pourtant si vital à notre soutient et à notre puissance. Ce cycle amena, tantôt, Hydro-Québec à se comporter comme une entreprise privée, tantôt, à devenir l’instrument énergétique à la solde des régions périphériques, au Québec. Or, parmi les mandats qui échoient au gouvernement du Québec, il y a d’abord celui de conserver l’intégrité et la cohérence du Québec. De cette absolue nécessité, découle le contrôle total de l’énergie et du territoire. Contre ceux qui y voient une source de conflit, nous opposons que les principes populaires n’ont pas à être justifiés et qu’il faut surtout un autre élan salvateur à notre richesse nationale.
    C’est à l’échelon national que résident les prérogatives d’État nécessaires à l’accomplissement de ce devoir. Alors, l’élan, tant attendu, s’effectuera par l’organisation cohérente de nos ressources actuelles et par la création de nouvelles ressources. Pour ce faire, commençons déjà à prôner, dans nos milieux respectifs, la création d’un ministère de l’Infrastructure, chapeautant tout ce que nous avons, actuellement. Dans une République québécoise, la structure de l’État sera transformée en faveur d’une plus grande défense du peuple. Afin de tracer sa composition, le ministère de l’Infrastructure regroupera, le ministère des Transports, le ministère des Ressources naturelles, Hydro-Québec, Petro-Québec, l’Agence Spatiale Québécoise, l’Agence Nucléaire Québécoise, la Poste, les Douanes et les Instituts de Recherche. Enfin ! Voilà un des pivots de notre République québécoise, indépendante.
    Parti indépendantiste -Comité national des communications-
    www.parti-independantiste.org

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    31 août 2010

    Le plus gros vol depuis 80 ans (D Breton)
    À écouter absolument pour comprendre que la politique énergétique du Québec est une longue chronique de dépossession. Un vol historique:
    Le gaz de schiste: André Belisle et Daniel Breton en discutent.
    Avec : Isabelle Maréchal
    Émission : Isabelle le matin | Mis en ligne le mardi 31 août 2010 | Durée : 33:43
    http://www.985fm.ca/em/isabelle-le-matin-392.html
    JCPomerleau
    P.s Voir aussi mon texte de Novembre 2008:
    Les Libéraux font main basse sur notre pétrole et notre gaz
    La stratégie énergétique de M Charest équivaut à brader le bien public au profit des petits amis du privé, on parle ici de dizaine de milliards !
    http://www.vigile.net/Les-Liberaux-font-mains-basses-sur