La méthode Couillard ou comment trébucher dans les fleurs du tapis

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La méthode Couillard ou comment trébucher dans les fleurs du tapis






Vous connaissez sans doute la vieille blague de la fille blonde qui aperçoit une pelure de banane par terre et qui pousse un soupir en disant: «Ah non! Je vais encore tomber!»




Voilà à quoi le gouvernement Couillard me fait penser. Je n’ai jamais vu une formation politique réussir à s’auto-pelure-de-bananiser de la sorte.




C’est carrément devenu une habitude. Le gouvernement veut reprendre le contrôle de l’agenda politique, imposer le rythme, trouver sa zone de confort. Et puis oupelaie! On s’enfarge. Encore.




Semaine catastrophique




Le caucus présessionnel des libéraux devait être l’occasion de nettoyer l’ardoise après le fiasco entourant les ramifications politiques de la vente de RONA. Heureusement, l’été avait été plutôt calme et personne ne pleurait vraiment le départ de Jacques Daoust.




Plutôt que de parler de la réforme de l’aide sociale qu’ils souhaitent voir aboutir, les troupes de Philippe Couillard ont connu une semaine catastrophique.




Tout d’abord, ce fut le feuilleton d’espionnage impliquant un traître de la CAQ qui a voulu faire défection et se joindre au cabinet libéral de la ministre Dominique Anglade. Le gars a choisi de voler des documents confidentiels avant de démissionner. Un «grand talent», comme dirait le maire de Québec, Régis Labeaume.




Au lieu de réagir rapidement et efficacement dès qu’ils ont appris que leur nouveau prospect avait l’éthique «lousse», les libéraux ont tenté de minimiser le tout. La perspective de faire mal paraître la CAQ a pris le dessus sur le bon sens. Encore une fois, les libéraux ont péché par excès de partisanerie. Bref, cet épisode a miné la crédibilité de la ministre Anglade tout en soulevant une fois de plus des questions sur le sens éthique du gouvernement.




Fiasco




Puis vient l’entente avec Uber. Le gouvernement avait envoyé d’innombrables signaux on ne peut plus limpides quant à son aversion à l’égard d’Uber. Les taxis se sentaient protégés par la loi adoptée au printemps et qui prenait effet jeudi à 0 h 01.




Mais, coup de théâtre, une entente fut conclue à la toute dernière minute. Plutôt que d’anticiper efficacement la réaction épidermique des chauffeurs de taxi et d’agir en conséquence, le gouvernement a une fois de plus erré. Aucune concertation. Une communication déficiente et approximative. Il fallut attendre plus de 36 heures avant de connaître les tenants et aboutissants de l’entente. Le laxisme du gouvernement dans ce dossier nous avait conduits aux abords d’une crise sociale au printemps dernier. Le règlement de cet épineux dossier demandait donc un doigté politique chirurgical.




Bien qu’il faille se réjouir du fait qu’Uber pourra demeurer au Québec, il n’en demeure pas moins que les libéraux ont attisé la colère qui grondait chez les taxis.




Nous devrions revoir la formule de la vieille blague sexiste sur les blondes et désormais dire: c’est Philippe Couillard qui voit venir de loin un petit dossier problématique. Il pousse un soupir en disant: «Ah non! Je vais encore créer une crise!»



 




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