Philippe Couillard soupçonne Legault de cacher ses intentions

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Qui sont ces journalistes qui n'affrontent pas Couillard sur la corruption endémique de son régime ?

François Legault ne peut pas rester «assis sur la clôture» sur la question nationale et devra choisir s’il est dans le camp fédéraliste ou souverainiste, estime le chef libéral Philippe Couillard.


Alors que le chef de la CAQ soutient que la question référendaire ne sera pas au cœur de la campagne électorale pour la première fois en 50 ans au Québec, Philippe Couillard maintient qu’on ne peut jouer sur les deux tableaux.


François Legault a beau s’engager à ne pas tenir de référendum, son adversaire libéral demeure sceptique et le soupçonne de conserver la menace référendaire dans sa manche.


«M. Legault dit qu’il va demander des pouvoirs à Ottawa et si c’est non, il va faire quoi? Il va peut-être faire des référendums si ça ne marche pas. Est-ce que c’est ça qu’on veut au Québec? On n’avancera pas et tout le monde le voit très bien», a asséné M. Couillard en entrevue avec notre Bureau parlementaire.


«Dans ce débat-là, on ne peut pas être assis sur la clôture. On ne peut pas dire peut-être bien que oui, peut-être bien que non, il faut choisir où on se situe parce qu’un jour ou l’autre, les enjeux se présentent où il faut clairement faire ce choix-là», a-t-il poursuivi.


M. Couillard accuse le chef caquiste de changer de discours «selon qu’il est à Montréal, devant les anglophones, ou ailleurs». Par contre, il estime lui-même qu’il ne faut «jamais abandonner nos demandes traditionnelles» à l’égard d’Ottawa.


Ton de campagne


Confronté aux termes très durs qu’il a utilisés dans le passé en associant la CAQ à de «l’extrême droite», notamment, le chef libéral a assuré qu’il n’avait plus l’intention d’y avoir recours.


«Non, je pense qu’on ne gagne pas, on ne gagne rien en faisant ce genre de campagne là, je n’ai pas l’intention de le faire», s’est-il amendé.


Selon lui, le facteur qui fera la différence dans la campagne sera «la crédibilité».


«En 2014, les trois partis principaux disaient qu’il fallait rétablir l’équilibre budgétaire et on l’a fait. Ils nous ont critiqués tout le long, mais on a l’a fait.»


Les priorités du Parti libéral du Québec seront l’économie, la santé et l’éducation.


Prudence


Au cours de l’entrevue, le chef insiste sur une approche prudente en campagne électorale, axée sur la gestion rigoureuse des finances publiques en raison du contexte économique.


Il est loin d’être acquis qu’il proposera de nouvelles baisses d’impôts aux contribuables.


«Si on peut le faire, on le fera. Personne ne connaît l’évolution de l’économie mondiale au cours des prochaines années. Le cadre financier va être quand même empreint d’incertitude. Je pense qu’il faut asseoir nos services publics et s’il est possible de faire une réduction fiscale, on le fera.»


Par ailleurs, il ne craint pas un jugement sévère de la population sur le bilan libéral en santé, malgré l’impopularité du ministre Gaétan Barrette.


«Les progrès ont été importants», juge le chef libéral.



CE QU’IL PENSE DE...


La légalisation du cannabis


Je n’aurais pas pris l’initiative de faire ça, personne ne m’avait parlé de ça comme priorité. Maintenant, est-ce un mauvais choix de l’avoir fait? Il y a une justification à le faire [...], je pense que ça va assez bien se passer.


Une possible surtaxe sur les gros cylindrés pour réduire les GES


Ce qu’on fait, c’est aider les gens à acheter des véhicules zéro émission, j’aime mieux inciter les gens à le faire plutôt que d’être coercitif là-dedans [...]. Chez nous, les agriculteurs et les forestiers qui sont mes voisins, est-ce que je vais leur dire d’arrêter d’acheter des pick-up ? Voyons donc. Il faut que ces politiques-là soient équilibrées, qu’elles respectent la réalité de la vie en région.


Sa sortie pour un monorail


Moi, ce que je voulais, c’est démontrer notre soutien pour l’innovation et une invention québécoise. C’est important de le mettre sur la table. Il ne faut pas penser que l’appel à l’ambition est une erreur.


L’aide aux médias accordée à la pièce


Il y a eu un programme qui a été annoncé pour la transition numérique et un pour le recyclage du papier [...]. Il y a des choses qui s’adressent à l’ensemble des médias. Mais il y a certaines organisations qui ont des problèmes spécifiques. On a essayé de voir ce qu’on pouvait faire en toute justice et en toute équité.