La mort du PQ ou comment assumer une faillite

Peut-on faire confiance au PQ ?

Ces temps-ci les militants du Parti Québécois, sans doute bousculés par le
tapis qui leur glisse sous les pieds, brandissent le spectre de la
division: « l'heure est à l'union de tous les souverainistes »,
clament-ils! Et il s'agit là d'une excellente idée, que l'on pourrait
comparer à celle d'un entrepreneur qui après avoir avoué sa faillite, se
retrousse les manches et ouvre une nouvelle boutique sous un autre nom.
Le Parti Québécois n'est plus le parti de tous les Québécois. Ceux-ci ont
maintenant l'embarras du choix, choix qui par ailleurs n'est pas toujours
clair, avouons-le! De plus, les péquistes ne peuvent même plus se définir
comme les vifs représentants de tous les indépendantistes, tellement ils
ont souffert d'un manque de créativité et de communication qui a fait se
disséquer comme glace au soleil les différentes factions en de nouveaux
partis ou mouvements politiques. Il en résulte une faillite irrévocable que
plusieurs péquistes ont peine à admettre, comme si cela était une défaite
légendaire annonçant la mort d'une idée, d'un projet de société qui dans
les faits existe encore très profondément dans la population. Il est
difficile de s'avouer vaincu, surtout au début, dans les premières années,
c'est à dire celles qui ont suivi le vol référendaire de 95 et le mutisme,
la paresse dis-je, qui s'en suivit. Les résultats étaient contestables mais
ils ne furent pas contestés, plongeant le Québec dans une agonisante
période de réformes informes à n'en plus finir, et d'une inévitable
désintégration du mouvement souverainiste. Le PQ en est le seul
responsable, encore doit-il l'admettre, l'assumer, et accepter sans
rechigner que d'autres entreprennent le combat sous les voiles de nouveaux
vaisseaux.
Montcalm est mort, mais le Français ne l'est pas. Les Patriotes sont
morts, mais leurs rêves ne le sont pas. Le PQ se meurt, mais son combat
sera poursuivi. « Tant que l'indépendance n'est pas faite, elle reste à
faire!». Si le Parti Québécois veut rester sur la scène politique comme un
choix électoral de centre-gauche (quoique ceci soit discutable), alors
qu'il le fasse, mais au moins qu'il ait le courage et l'honnêteté
d'admettre que pour lui, l'indépendance n'est plus tellement un moyen qu'un
rêve départagé.
En peu de temps, un nouveau parti est né et il a pris sous son aile un
nombre impressionnant de militants, de figures notables et de
professionnels aguerris qui croient fermement en l'indépendance. Le temps
n'est plus au silence: à tous les indépendantistes, assumez vos idéaux et
joignez le Parti Indépendantiste pour rebâtir la Grande Union autour d'un
projet de société « clair, net, précis, transparent et réaliste », comme le
dis si bien son fougueux chef, monsieur Éric Tremblay.
La mort du PQ est annoncée de par toutes les tribunes, libres,
médiatiques, de gauche, de droite, environnementalistes et bien plus.
Celui-ci doit se retirer avec l'honneur du vieux combattant, avec la
dignité du joueur qui a rempli son mandat et qui passe le flambeau, il doit
être bon perdant, malgré tout ce qu'il aura réussi à bâtir. Rien n'est
perdu, si ce n'est que quelques occasions ratées; maintenant, ne pleurons
plus sur le passé et ressaisissons-nous dans ce qu'il nous reste à faire: un
pays!
Pour devenir membre du Parti Indépendandiste:
[parti-independantiste.org/adhesion.php->www.parti-independantiste.org/adhesion.php]
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    25 avril 2008

    EN tout cas, le PI a choisi ses statues de manières démocratiquement, et continuera de le faire dans les prochains assemblées générales.
    40% des Péquistes ne croient pas en l'indépendance du Québec,méchant combat.Un peu comme si les commentateurs de RDS diraient que le canadien ne battera pas les flyers,on les pourchasserait pour hérésie

  • Archives de Vigile Répondre

    7 mars 2008

    Wow, je suis secoué
    Est-ce que je vie dans la même province que vous (le Québec, notre Québec).Au lieu de pleurnicher, devenez membre d'un parti qui oui, il est en restructuration, oui il a compris le message que la population lui a passé à la dernière élection. Au lieu de snober le Parti Québécois impliquez vous à la place. Je ne sais pas dans quel coin du Québec vous êtes, mais dans mon coin nous sentons plutôt un regain d'énergie. Les gens ont compris que de se diviser pour aller dans toutes sortes de petis partis non structurés et sans trop d'équipe qui promète que de la fumé ça ne donne rien.
    J'ai hâte à la prochaine élection. Les septiques seront confondus

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    5 mars 2008

    Monsieur Simon Blais,
    Grande nouvelle aujourd’hui, 5 mars ’08, sur Vigile, en provenance du Soleil de Québec : LE RESTE DU PAYS BIFFÉ DE LA FRESQUE.
    Il s’agit bien du projet de fresque de la Banque de Montréal, que projette de placer sur la Place Marie Guyart l’Organisation des capitales canadiennes : pour que tous les Canadiens éprouvent un réel sentiment d’appartenance à ce grand pays : le Canada.
    Depuis le début de novembre dernier, Vigile rapporte les efforts de ceux qui ont vigoureusement protesté contre cette usurpation de la fête du 400ième de l’arrivée de Champlain à Québec.
    2 nov. : Le dernier des longs couteaux : Agnès Maltais
    16 nov. : Le fraffiti : Richard Weilbrenner
    29 nov. : Le programme du 400ième est clair : c’est un fourre-tout. (collectif)
    13 déc. : La fresquee BMO de l’édifice Marie-Guyart : le mauvais cadeau au mauvais moment. (une coalition)
    En plus de nombreuses interventions à l’occasion de messages aux auteurs.
    Merci à tous ces supporteurs du PI, qui n’ont pas à rougir d’une longue carrière de mauvais perdants.

  • David Poulin-Litvak Répondre

    4 mars 2008

    Je suis bien d’accord avec ce propos, très lucide, qui rend acte de la fin du souverainisme. En revanche, il faut bien savoir, comprendre, que le PQ, loin de se déstructurer lui-même, résistera, et qu’il doit donc être combattu et abattu.
    Ce combat, naturellement, doit faire une distinction entre :
    1- Les indépendantistes non-péquistes,
    2- Les indépendantistes membres du PQ qui restent critiques par rapport au parti,
    3- Les indépendantistes péquistes manquant d’information, ou d’audace,
    4- Les surfers péquistes qui profitent de la vague indépendantiste,
    Les premiers, bien sûr, chercheront une option au PQ. Ils embarqueront s’ils croient qu’une éventuelle option est porteuse. Entre temps, ils convieront au débat.
    Les deuxièmes, eux, doivent être convaincus, mais ils tendront à changer de bateau lorsque cette option porteuse fera ses preuves.
    Les troisièmes, enfin, doivent être informés, éduqués, sur l’histoire et la faillite du PQ, parfois, aussi, ils doivent être motivés, « boostés ».
    Les derniers enfin, doivent être dénoncés et politiquement combattus.

    Personnellement, je l’ai suggéré ailleurs, je crois que l’on doit développer une authentique pensée indépendantiste qui se distingue du souverainisme, genre d’indépendantisme, politiquement, bâtard. Pour cela, je suggère une fracture sémantique entre souverainisme et indépendantisme, fracture qui devrait, éventuellement, se cristalliser politiquement, effectivement, dans le jeu politique partisan :
    http://www.vigile.net/Le-souverainisme-est-mort-vive-l
    http://www.vigile.net/Ma-generation-fera-l-independance

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    4 mars 2008

    M. Bousquet ne répond jamais à l'objection répétée que:
    Le ROC répugne à voir le Québec doté d'une marque quelconque de sa spécificité.
    Une province à la table contre 12, donc, minoritaires à tous les votes, ça irait toujours.
    Mais un vote autonome parmi d'autres autonomies "toutes égales" sous un chapeau qu'elles auraient choisi pour gérer en commun les affaires exetérieures: JAMAIS
    Ils refuseront de nous voir en CON-fédération
    Ils nous préfèrent en INFRA-fédération parce qu'ils cultivent un atavique MÉPRIS pour le français qu'ils considèrent comme une langue morte et inutile (cf lettres Globe/Mail)

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2008

    Pierre B. me répond : «Monsieur Bousquet est toujours le même. Il croit que le PQ est un parti indépendantiste. René Lévesque ne croyait pas à l’indépendance lui-mëme.»
    M. René Lévesque voulait que le Québec soit souverain avec une entente économique avec le ROC "l'association" jusqu'à ce qu'il se rende compte, après avoir perdu le référendum de 1980, que les Québécois avaient trop peur de ça. Il a cherché une alternative "le beau risque fédéral" mais, son caucus s'en est trouvé scandalisé et l'a délaissé comme c'est arrivé à P.M. Johnson.
    C'est bien beau d'être le berger mais si le troupeau ne veut pas suivre, vous allez grimper sur la montagne tout seul parce qu'il a voté pour rester en bas même si la vue est moins belle. Il craint, avec ou sans raison, que l'herbe peut être trop rare et qu'il peut venter trop fort à son goût, là haut.
    La peur peut être mauvaise conseillère mais peut aussi être le commencement de la sagesse, selon le danger en question.
    Pour moi, je serais d'accord avec l'indépendance si plus de 60 % de Québécois étaient en faveur mais, comme je crois que ça n'arrivera pas J'aime mieux la solution d'une vraie confédération qui donne bien plus de pouvoirs "qu'actuellement" aux États-membres qui la forment qui sont souverains et qui délègent seulement certains pouvoirs qu'ils veulent bien à un organisme central qui, dans ce cas, serait canadien, parce que ça a plus de chances de rallier les Québécois au pourcentage espéré.
    Vaut mieux un plan B si on voit que le plan A a trop d'eau dans le gaz.
    Ceci étant écrit, je comprend celles et ceux qui sont enlignés sur l'indépendance pure mais je crois que c'est destiné à frapper un mur dur parce que la vie au Québec n'est pas encore assez difficile comme en Palestine...genre.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2008

    Monsieur Bousquet est toujours le même. Il croit que le PQ est un parti indépendantiste. René Lévesque ne croyait pas à l'indépendance lui-mëme.
    Le PQ a été indépendant a été au début à cause de la présence du RIN. Il a cessé de l'être en 1976. C'est pourquoi, depuis ce temps, il parle de souveraineté dans une union confédérale. Cette union confédérale n'est pas l'indépendance, mais le réaménagement de la Fédération actuelle en une authentique confédération. Ce que le Canada anglais ne voudra jamais.
    Cessez, monsieur Bousquet de parler de souveraineté. Dites-nous dans quel contexte vous la voulez cette souveraineté, et je pense que je serai obligé de conclure que vous souhaitez une nouvelle place pour le Québec dans un Canada confédéral. Ce qui n'est pas l'indépendance du Québec. C'est ce que souhaite la majorité des députés péquistes et bloquistes qui s'amusent comme des p'tit fous à Ottawa...Payés par le régime fédéral qu'ils disent ne plus sentir.
    Les indépendantistes, ceux qui en comprennent encore le sens, souhaitent un pays comme le Kosovo. Sans lien confédéral. Les Québécois sont comme monsieur Bousquet. Ils veulent quitter la Fédération et se donner la police d'assurance d'une union confédérale.
    Bandes de peureux !
    Pierre B.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2008

    M. Simon Blais écrit : «Le Parti Québécois n’est plus le parti de tous les Québécois.»
    Le Parti Québécois n'a jamais été le parti de tous les Québécois, il n'était que le parti des souverainistes qui n'a jamais dépassé 50 % de tous les Québécois.
    Faut avoir du souffle et du front sous le casque pour déclarer comme ça : "La mort et la faillite du PQ". Ce parti est, parmi les partis souverainistes-indépendantistes, le seul qui peut figurer correctement sur les sondages, même les récents. Québec Solidaire ne fait même pas 5 % et le PI n'est pas encore dans la mire des Québécois et ne devrait pas faire bien mieux que Québec Solidaire. Quand à l'UDIQ, il n'est même pas inscrit comme parti politique.