La dame aux couilles de «droite» a passé l'arme à gauche

La société, vous voulez rire! de quoi parlez-vous?

Rendez-vous historique entre «Tina» et «La grande Faucheuse»!

Tribune libre

Mais qui donc est la fameuse TINA? Pour ceux et celles qui l’auraient oublié, je souligne que c’était un des surnoms gracieusement attribués à Magaret Thatcher. Pourquoi TINA? Parce que cela signifie «there is no alternative» («il n’y a pas d’autre choix possible, sauf mon choix à moi, la Dame de Fer»).
Le grand chantre du Canada d’une flaque à l’autre», Justin-le-trop-plein de vide, deuxième de la nouvelle dynastie en train de se mettre en place, produit pestilentiel d’un PET de calibre à la fois majeur et mineur, va-t-il, lui aussi, à sa manière, nous dire TINA? Ce n’est absolument pas impossible. Et que dire du rêve indépendantiste vu par des adeptes du despotique slogan «TINA»? TINA, c'est l’assassinat de tout espoir, de toute velléité réformiste, révolutionnaire, indépendantiste ou autonomiste (dans le sens fort). Tina, c'est la mise à mort de tous les rêves. TINA, c'est permettre à ceux qui détestent les rêves d'imposer leurs propres «rêves», plutôt chafouins et régressifs.
Personnellement je me dois de dire que le vieux sociologue que je suis a été profondément heurté lorsque la Thatcher a dit qu’une société, cela n’existe pas («there is no such thing as society»).
On ne m’en voudra pas, j’ose l’espérer, si je propose ici un extrait des propos de «dame robotisée», laquelle était la grande amie d’une vipère appelée Pinochet.
***The Sunday Times
Epitaph for the eighties? "there is no such thing as society"
Prime minister Margaret Thatcher, talking to
Women's Own magazine, October 31 1987
"I think we've been through a period where too many people have been given to understand that if they have a problem, it's the government's job to cope with it. 'I have a problem, I'll get a grant.' 'I'm homeless, the government must house me.' They're casting their problem on society. And, you know, there is no such thing as society. There are individual men and women, and there are families. And no government can do anything except through people, and people must look to themselves first. It's our duty to look after ourselves and then, also to look after our neighbour. People have got the entitlements too much in mind, without the obligations. There's no such thing as entitlement, unless someone has first met an obligation." ***
Là encore je n’ose imaginer ce qui arriverait avec une Thatcher (ou, peut-être un Harper) contrôlant le «machin-truc» appelé le Canada (je ne peux quand même pas parler de la société canadienne ou de toute autre société, comme la société catalane, par exemple). Comme les sociétés n’existent plus (ou pas du tout), toute velléité indépendantiste n’a plus de raison d’être parce qu’il n’y a pas de SOCIÉTÉ québécoise. Il y a une économie et le «struggle for life». Alors, que le «meilleur» gagne et que les losers se contentent du «fatum» qui les a poussés vers les bas-fonds du système économique. That’all!
Or les indépendantistes, un peu partout, rêvent souvent d’une SOCIÉTÉ souveraine, dynamique et humaine. Dans l’univers de la baronne-despote, élue «démocratiquement», la compassion, la solidarité et l’entraide, sociale et sociétale, sont des «utopies» qui vont à l’encontre de la pensée unique et belliqueuse.
Dans un texte intitulé «TINA ou le dogme ultralibéral», Christian Losson du journal «Libération» écrit :
***«Thatcher, c’est «Tina» : «There is no alternative.» «Tina» aux privatisations, aux dérégulations, au capitalisme-casino. «Tina» à la libéralisation de la finance, aux plans d’ajustement structurels, au démantèlement de l’Etat-providence. «Tina» aux délocalisations, à la jivarisation des services publics, aux rémunérations obscènes… «Tina» a façonné LA PENSÉE UNIQUE des politiques (économiques) au sortir des crises des années 70.»***
Margaret Hilda Thatcher, baronne Thatcher (c’est ce qu’on prétend dans Wikipédia) a aussi hurlé sa haine du féminisme qu’elle percevait comme étant un poison.
En ce qui concerne Nelson Mandela et l’ANC, elle prétendait qu’il s’agissait là de terroristes et qu’il était inconcevable de voir un jour ces monstres gouverner l’Afrique du Sud.
Je présente encore une citation, celle du cinéaste Ken Loach. J’espère que l’on ne me tiendra pas rigueur de présenter, dans ce texte, une pléthore de citations :
***«Remember she called Mandela a terrorist and took tea with the torturer and murderer Pinochet. How should we honour her? Let’s privatise her funeral»***
Why not? But… ?
Rappelons que la baronne a enrichi les riches et qu’elle a appauvri les pauvres, ce qui est «normal» et «sain» lorsque la seule instance existante est l’économie.
Et n’oublions jamais que THERE IS NO ALTERNATIVE. Alors, matons ou éliminons les rêveurs, les poètes, les artistes audacieux (les Harper-Riens» n'aiment pas cette engeance) et les dissidents de tout genre), lesquels sont plus nombreux que ce qu'on peut penser.
Il n’y a plus de place, dans cet univers contrôlé, pour «la folle du logis» (l’imagination). BIG HARPER nous surveille. Et lui qui est l’ennemi des rêveurs, il installe brutalement ses rêves personnels, ressemblant aux «rêves» de la Thatcher, laquelle ignorait qu’elle rêvait d’un monde de plus en plus inhumain et barbare.
Il y aurait tant de choses à ajouter en ce qui concerne la «dame robotisée». Mais je me tais, tout en soulignant que je reste irrité, moi sociologue depuis presque 50 ans, lorsque je pense qu’une personne «narrow-minded» a nié l’existence des sociétés. C’est quand même faire la promotion de la barbarie ultralibérale et «anti-sociétale» que penser ainsi.
On peut être chef d’État tout en étant totalement «demeuré»!
M’enfin!
J’ajoute que cela me réjouit lorsque je vois des partisans inconditionnels de LA DROITE passer L’ARME À GAUCHE
Jean-Serge Baribeau, sociologue qui pense candidement qu’il existe des sociétés


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    16 avril 2013

    M.Baribeau,
    au cours de ma carrière, j'ai eu l'occasion de siéger sur un conseil d'administration d'une institution gouvernementale et,un jour, une fois la réunion terminée, un membre du Conseil (un ingénieur), me demande:"Qu'est-ce que vous avez tous, vous, les travailleurs sociaux, éducateurs, sociologues, à vouloir défendre les plus démunis de la société, la vie, c'est comme une course, c'est celui qui court le plus vite qui l'emporte".
    Et bien, c'est ça. Pour ces gens, ces parvenus, la société n'existe pas, il n'y a que les plus forts, ceux qui courent plus vite qui ont de l'importance, qui ont le droit de vivre parce que plus forts. Ces gens là ne semblent pas se rendre compte que la description qu'ils donnent d'eux-mêmes est celle de la réalité animale i.e. à dire une espèce qui fonctionne selon ses instincts donc, qui n'a pas la possibilité de s'élever au plus haut degré de l'intelligence.