Est-ce la fin d'une "construction historique"?

Le 250e de la bataille des Plaines d'Abraham du 13 sept 1759. Point final!

De quelle façon fut accueilli par William Pitt le rapport Townshend du 20 Septembre 1759 ?

Tribune libre

Le 250e de la bataille des Plaines d'Abraham. Point final!
William Pitt et le rapport Townshend du 20 septembre 1759
De quelle façon fut accueilli par William Pitt le rapport Townshend du 20 Septembre 1759?
Dans le cas du Siège de Québec, on peut être assuré que comme tout chef d’état William Pitt avait ses propres informateurs, et il devait être au courant de
tout ce qui s’était passé à Québec. Les Archives du Parlement britannique pourraient nous révéler bien des choses
Bien sûr il était satisfait du rapport Townshend, ce qui était important fut que les troupes anglaises soient entrées à Québec le 18 septembre 1759. C’est le
résultat qui compte même si la chose ne fut pas aussi glorieuse que celle que l’histoire proclame.
-Équilibre mental de Wolfe
Pitt, ayant déjà des doutes sur l’équilibre mental de Wolfe, il aurait été grandement surpris si rien ne se s’était passé entre Wolfe et ses subalternes. Il est peu probable qu’il ait versé une larme sur le décès de son commandant en chef.
Voici un extrait de »l’histoire du Canada, une histoire populaire» alors que Pitt avait fait part de ses appréhensions au roi George II.
«Lorsque l'on a confié à Wolfe la tâche de s'emparer de Québec, plusieurs ont des doutes sur ses capacités. Même William Pitt, qui l'a nommé, est inquiet. Un soir, lors d'un dîner chez ce dernier, Wolfe quitte la table, dégaine son épée et fait semblant de taillader un ennemi imaginaire. Pitt s'inquiète vivement de cette scène. Wolfe pourtant n'est pas ivre, et plusieurs convives suggèrent qu'il est peut-être fou.»
«Le roi George II accueille la nouvelle de l'incident avec bonne humeur:
«J'espère qu'il(ce fou)mordra quelques-uns de mes généraux.»
Wolfe allait-il signer son arrêt de mort lorsqu’il affirmait publiquement s’adressant particulièrement à l’ambitieux Townshend, que ce dernier était un lâche et même un scélérat?
À plusieurs reprises il avait signifié à Murray et Townshend de les faire comparaître tous les deux devant une cours martiale pour insubordination. Envoyés au fers, cela aurait signifié à toute fin pratique la fin de leur
carrière pour les deux.
C’est sans doute avec un soupir de soulagement qu’ils virent leur major-général emprunter le chemin du retour le corps plongé dans un tonneau rempli de rhum de la Jamaïque.
-La mort de James Wolfe.
Voici la mort de Wolfe tel que racontée dans la version présentée à la télévision d’état et reproduite de »Le Canada, une histoire populaire»
»Avant de donner l’ordre de tirer, Wolfe est vite repéré dans son nouvel uniforme par un tireur isolé qui lui transperce le poignet d’une balle. La blessure est bandée avec un mouchoir et, à 10h15 Wolfe est touché à l’aine et
doit être transporté. Il reçoit une troisième balle à la poitrine qui lui sera
fatale et s’effondre sur le sol, recevant avec joie la nouvelle que l’ennemi bat
en retraite. »
La version du réputé historien américain Francis Parkman est que Wolfe connut une mort misérable. Mort de ses blessures seul sans que personne ne vienne à son
aide. Cette version fut reprise par Simon Schama. Il en fut de même de Samuel Holland (arpenteur«) qui au retour d’une tournée de reconnaissance affirme lui avoir tenu la main avant qu’il n’expire.
Quant à Townshend dans son rapport transmis à William Pitt, le 20 septembre 1759, il ne mentionne même pas la présence de Wolfe sur les Plaines dans la matinée du 13 septembre.
Le mystère de la mort de Wolfe reste entier. Peut-être que les archives du parlement de Londres pourraient nous en apprendre davantage.
-Histoire lourdement hypothéquée
Toute cette histoire de la bataille des Plaines d’Abraham du 13 septembre 1759 est lourdement hypothéquée par des pièces fausses majeures figurant dans les documents officiels à savoir:
-La fausse lettre de Montcalm à Townshend du 13 septembre 1759, reconnaissant qu’il avait été forcé de capituler. (Townshend n’est entré en fonction qu’après la mort de Montcalm)
-Le faux acte de capitulation de Québec du 18 septembre 1759, tel que constaté par le rédacteur des Archives nationales du Canada,volume de l’année 1905.
(confronté à deux actes de capitulation, un formulé par l‘amiral Saunders et l‘autre par Townshend.)
Les fêtes du 250e contremandées, il est peu probable que l’on tente à nouveau de célébrer ou commémorer le 275e anniversaire de cet évènement à saveur politique encore moins le 300e.
Il sera difficile de proposer des célébrations pour un évènement dont des pièces fausses reflètent la fabrication.
LIENS;
Le débarquement des troupes anglaises au Foulon dans la nuit du 12 au 13
septembre 1759
http://vailcourt.com/Docplaines13B.html
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