Une guéguerre infantile qui a conduit inéluctablement à la dérive du Bloc québécois

Le Bloc dans la tourmente

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Tribune libre

Au lendemain de la démission de Martine Ouellet à titre de chef du Bloc québécois, que reste-t-il de la mosaïque bloquiste? Sept députés démissionnaires, un président, celui-là même qui avait moussé la candidature de Martine Ouellet lors du congrès à la chefferie, qui a agi comme putschiste contre la chef dans la saga que vient de vivre le Bloc, une commission Jeunesse qui a désavoué son chef.


En fait, une mosaïque réduite en morceaux épars qu’il faut maintenant reconstituer pour lui redonner une raison de vivre, voire lui redonner vie. À mon sens, l’épisode « Martine Ouellet » a laissé des cicatrices profondes au sein des militants bloquistes qui se retrouvent aujourd’hui, non seulement orphelins, mais aussi dans la tourmente et sans point de repère.


À mon sens, le débat qui a enflammé toute cette saga est un faux débat. J’en ai pour preuve l’article I du parti : Que « le Bloc québécois utilise chaque tribune et chaque occasion, locale ou internationale, pour démontrer la nécessité de l’indépendance du Québec et ainsi contribuer à renforcer le mouvement indépendantiste québécois » et que « cette promotion de l’indépendance se réalise aussi à travers la défense des intérêts du Québec à Ottawa tant que le Québec sera une province canadienne ».


Devant le contenu de cet article pour le moins révélateur, pour quelles raisons les hauts placés du Bloc n’ont-ils pas pu en venir à une entente? Je n’ai pas de réponse à cette question mais je sais une chose : la déconstruction du parti repose en grande partie sur une lutte de personnalités qui opposait Martine Ouellet à ses détracteurs, une guéguerre infantile qui a conduit inéluctablement à la dérive du Bloc québécois.



Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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