Le rapport public que la vérificatrice générale devra faire sur l’état des finances du Québec avant le déclenchement de la campagne électorale n’a pas empêché les libéraux de dorer la pilule pour tout un chacun et d’essaimer une série de mesures qui ne se matérialisera pas dans le présent mandat gouvernemental.
Toujours pareil
La distribution de bonbons électoraux était déjà bien amorcée depuis l’automne et elle se poursuit avec le dernier budget Leitão avant les élections. À les croire, les milliards pleuvront jusqu’en 2028, entre autres, pour la formation des travailleurs, les infrastructures, les congés parentaux, la santé et l’éducation. Les entreprises se voient également soulager d’importantes charges fiscales qui devront être éventuellement absorbées par les travailleurs.
L’exercice sert surtout à bien paraître. Après avoir augmenté les tarifs en services de garde et s’en être pris aux assistés sociaux, le gouvernement tente de faire accroire qu’il a le sort des familles à cœur avec ses nouveaux congés. Les hausses clinquantes de dépenses en éducation et en santé n’effacent pas les compressions des dernières années, mais le gouvernement Couillard espère laisser l’impression que ces domaines lui tiennent à cœur.
Sur la mobilité dans les transports, le panier est bien rempli d’intentions virtuelles pour ne pas décevoir quiconque, toutefois, il n’est pas évident que tous les projets seront menés à terme. Qu’à cela ne tienne, il vaut mieux, à la veille des élections pour un parti si mal en point, entretenir les rêves plutôt que d’appeler au réalisme.
L’opulence surfaite
Le ministre des Finances semble nager dans l’argent en gratifiant les entreprises et en devançant le paiement de certaines dépenses et le remboursement de la dette. Il a profité d’une conjoncture économique très favorable et de l’austérité imposée aux citoyens.
Ses largesses d’aujourd’hui sont peut-être un baume, mais elles augurent d’austérité pour les citoyens au lendemain des élections.