ALENA

Le Canada sur la défensive

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Aucun rapport de forces



La liste des objectifs poursuivis par Washington dans la renégociation de l’ALENA promise par le président Trump couvre bien des secteurs sensibles pour les Canadiens. De l’agriculture à la culture en passant par les services financiers, les télécommunications et les mécanismes d’arbitrage, tout y passe. Au Canada de faire de même !





Les Canadiens font figure de nains devant les Américains, mais ils ont la réputation d’être de bons négociateurs en matière de commerce. En exigeant de renégocier l’ALENA au lieu de l’abolir purement et simplement, Donald Trump a déjà succombé à une certaine pression des pays partenaires et de plusieurs États qui dépendent largement du commerce extérieur.


 

Fermer les frontières aux importations est un jeu qui se joue à deux. Contrairement à ce que défend le président Trump, les États-Unis ont toujours profité des accords de libre-échange en gagnant un accès facile et peu coûteux aux ressources, à la main-d’oeuvre et aux consommateurs du reste de la planète.


 

Le cas des produits électroniques et culturels de masse n’est que le plus spectaculaire des dernières décennies. À eux seuls, les Google et Facebook se sont approprié une fraction immense des revenus publicitaires dans le monde sans le moindre obstacle et sans aucune réciprocité.


 

Parmi les objectifs fixés par le gouvernement américain pour la prochaine ronde de négociations, il y a l’ouverture aux investissements étrangers dans les secteurs de la finance et des télécommunications. Les consommateurs y gagneraient certainement, mais il faut s’attendre à ce que les banques et les sociétés comme Bell, Telus et Rogers mettent toute leur énergie à convaincre Ottawa de résister. Jusqu’où le Canada est-il prêt à céder ? Et que veut-il en échange ?


 

Une plus grande ouverture aux produits agricoles fait aussi partie des objectifs de Washington, c’est connu. Ce qui l’est moins, ce sont les changements que les agriculteurs américains seraient prêts à céder en contrepartie, eux qui profitent déjà d’un surplus commercial avec le Canada. Gageons qu’ils refuseront de toucher à leurs programmes de subvention, et le Canada, d’abolir la gestion de l’offre.


 
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