Les relations internationales du Québec (1)

Le gouvernement québécois a-t-il vraiment une voix?

Tribune libre

Les relations internationales du Québec, partie 1
Avec la mondialisation, où les traités internationaux ont de plus en plus d’impacts sur notre quotidien et où nos états sont les seuls à être capables de rivaliser avec les grandes multinationales, les citoyens doivent plus que jamais s’en remettre au gouvernement de leur pays pour les défendre sur la scène internationale. Dans ce contexte, est-ce que nous québécois sommes bien représentés? Est-ce que nos valeurs et notre vision du monde sont défendues lors de la négociation des traités internationaux?
Le seul gouvernement sur lequel on peut compter pour représenter fidèlement les valeurs québécoises est bien sûr, le gouvernement québécois. Or, le gouvernement québécois a-t-il vraiment une voix dans nos relations internationales? Une chose est certaine, il a peu de ressources pour s’y faire entendre. Les budgets alloués par le gouvernement du Québec pour la promotion de notre culture, de nos valeurs et de nos intérêts sont très faibles. Ils proviennent principalement du plus petit des ministères, celui de la culture.
Quand on pense à nos intérêts culturels, notre siège à l’UNESCO vient à l’esprit. Or, nous n’avons pas vraiment de siège à l’UNESCO. Nous avons un siège à la délégation canadienne à l’UNESCO. En fait, ce représentant québécois ne peut même pas s’adresser directement à l’UNESCO ou à ses membres. La délégation canadienne a l’entière liberté d’écouter ou non notre représentant.
Cet exemple est très représentatif de la capacité du gouvernement québécois de promouvoir nos intérêts dans le monde. Pour toutes les relations avec les pays autres que la France, les diplomates québécois doivent demander l’autorisation au gouvernement canadien avant d’entreprendre des discutions. De plus, les autorités canadiennes empêchent le Québec de discuter dans les champs de compétences fédérales avec les autres nations. Ceci n’est pas simplement une question de hasard ou de procédures, mais représente, au contraire, une volonté ferme d’isoler le Québec. En effet, les pays qui discutent directement avec le Québec s’exposent à des représailles de la part du Canada.
Seule la France ose (ou osait) braver le Canada. Malheureusement, Paul G. Desmarais a été plus efficace que tous les gouvernements canadiens pour mettre à mal cette relation.
Il est dans notre intérêt de développer des relations avec les autres pays francophones de notre petite planète. Même le premier ministre Charest y est sensible. Tellement, qu’il a donné son assurance que lui premier ministre d’une province protègerait l’aide aux pays sous-développés francophones. Malheureusement, l’ACDI en décida autrement et l’opinion du Québec ne fut pas prise en compte.
Bref, le gouvernement québécois est incapable de se joindre au concert des nations. Il faut donc que le gouvernement canadien défende les valeurs et les intérêts du Québec. Malheureusement, ce serait de l’angélisme.


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