Le gros bluff de Paul Desmarais

Tribune libre

Non, mais pensez-vous seulement une seconde que Paul Desmarais, le multimilliardaire "king maker" des chefs d'État du Québec, du Canada et de l'Hexagone,
va réellement mettre la clé dans la porte de La Presse, le 1er décembre prochain ?
Ce serait mal connaître la mainmise absolue que cet homme de pouvoir et d'argent tient à conserver pour combattre les méchants indépendantistes !
Le roitelet de Charlevoix savait très bien, quand il s'est porté acquéreur de sa chaîne de journaux qui couvrent le Québec de leur propagande et de leur désinformation qu'il se donnait un instrument de contrôle politique et économique sans pareil. Sans cela, il aurait investi ses billes ailleurs, comme il le fait depuis lors.
Ces dernières années, sous la houlette de son homme à tout faire, Guy Crevier, La Presse a investi des centaines de milliers de dollars en reportages flamboyants, en imprimerie ultra-moderne destinée à perpétuer la mainmise de la pensée unique, universelle, multiculturelle et chrétienne (avec Ti-Jean) dont les sbires ont tripatouillé les règles du référendum.
Mis à part certaines plumes ouvertement putassières, La Presse compte parmi ses rangs des journalistes de grand talent qui n'entendent pas s'en laisser imposer. Puissent-ils se tenir debout face à l'Empire qui contre-attaque avec ses gros sabots.
Et si jamais il se faisait prendre à son propre jeu et que les nationalistes québécois réussissaient à mettre la main sur cette institution au véritable vil prix que déclare PD ?
Mais je rêve, que voulez-vous, je délire, conséquence des effets secondaires du fameux vaccin.
Mais ça, c'est une autre histoire...


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3 commentaires

  • Svetli Dubeau Répondre

    6 novembre 2009

    Les enjeux stratégiques sont pourtant faciles à entrevoir, il s'agit de la liberté de presse, de pouvoir remettre en cause la pensée unique, et plus fortement de diffuser un journalisme de qualité autonome ainsi que l'opinion des différents groupes qui n'ont pas l'espace démocratique pour le faire. M. Desmarais est bien connu pour son allégeance libérale et son accointance avec les grands bonzes du monde des finances. Gesca est une multinationale qui prétend être une entreprise qui reflète l'opinion publique, mais en même temps qui défend ses intérêts politiques par le biais de l'establishment. Elle concurrence avec Québécor pour sa part du marché de la nouvelle, et le nerf de la guerre passe nécessairement par montréal et la concentration médiatique avec le retrait de la publicité qui ruine sa rentabilité.
    L'enjeu c'est un journalisme professionnel et indépendant de qualité non influencé par les idéologies de droites libérales et les subventions fédérales, alors que les journaux indépendants se voient retirer leur subvention car ils veulent être indépendants et refuse d'avoir à diffuser des sujets qui sont dans la visée des lignes politiques. Ce que fait la Presse, c'est éroder la diversité et la démocratie de l'information en imprimant de la propagande fédéraliste libérale qui nuit à l'émergence de la pensée libre et des idées sociales sans partie pris ni considérations mercantiles.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 novembre 2009

    Pourquoi tant de haine? Si je résume votre pensée, M.Desmarais bluffe et il ne faut pas s'en laisser imposer. C'est tout.
    Que le commentateur laisse penser que Staline et M.Desmarais, c'est de la même graine ne rajoute rien. Vous exprimez une opinion somme toute honnête , bien écrite mais agrémentée de sous-entendus non-expliqués. C'est en fait de l'information pour étayer vos propos qui me manque, je croyais que vous alliez soulever les jeux stratégiques et les enjeux de cette bataille avec plus de profondeur . Et je n'ai récolté qu'un mince entre-filet , flanqué d'un commentaire d'un lecteur qui vous traîne vers le fond. Dommage

  • Svetli Dubeau Répondre

    4 novembre 2009

    Penser que le Grand Monarque Desmarais, ce diligent homme qui se porte bien haut et fort à la défense de la culture, en lançant tel de soyeux confétis sa manne avilissante aux crédules qui croient pouvoir participer au progrès, sans avoir de compte à rendre et perdre leur autonomie, c'est comme croire qu'en accumulant tout l'or du monde on se mettra de facto à l'abri des maux qui rongent la planète.
    En fin de compte, la tactique est très simple et ancienne, comme quoi les vieilles choses sont d'actualité. C'est la même qu'utilisait Genghis Khan et Staline pour aguerrir leur peuple à leur vision et se débarasser des ennemis internes. Il lui suffit simplement de menacer la Presse de fermer, le plus longtemps possible, pour éliminer les employés rebelles, et faire passer une convention cheap à une meute affamée, tout en récupérant à terme l'argent perdu au lock-out sous forme de dividendes.
    Mais la guerre s'annonce féroce, car la Presse n'a pas su exploiter sciemment les médias électroniques, et les journalistes pourraient bien faire un jolie pied de nez au Dictateur, en abandonnant le navire qui sombre et créer eux-mêmes leur propre journal sur la toile virtuelle, comme l'a si bien fait Rue Frontenac.