Au lendemain des élections fédérales

Le Mardi des larmes

Un jour à surmonter

Tribune libre

Au lendemain des élections, ce n'est plus le temps de paniquer, de pleurer, d'abandonner ou de se blâmer entre nous. Oui, j'ai eu bien du mal à accepter la décision des Québécois le 2 mai 2011 et je doute fort qu'elle s'avère excellente. Le choix est fait. Le sort est jeté. Le verdict est tombé. Peut-être est-ce le couteau de la guillotine en route vers notre tendre chair ou peut-être que c'est nos barreaux qui se brisent, qui se défont derrière la douleur et la déception...
Après un réveil terrible et épeurant, c'est le temps des solutions, c'est le temps d'assumer nos choix et de vivre avec leurs conséquences. Nous avons essayé le changement, nous avons eu espoir que pour une fois, le Canada veulent le même changement que nous. Nous avons eu beau changer de couleur, nous sommes encore bien différents de la majorité! Il faut nous relever et composer avec ce que nous avons. Les Néo-démocrates partagent la plupart des choix sociaux que le Québec a fait et je suis convaincu qu'il fera son possible pour en faire part à Ottawa. Pour ce qui est de nos intérêts, ce que Jack Layton ne pourra pas défendre, c'est là notre plus grand malheur. Quand les Conservateurs voudront financer le Bas-Churchill, quand ils voudront abolir le registre des armes à feu, quand il refuseront de nous donner les pouvoirs dont nous avons besoin pour bâtir notre société nouvelle avec la collaboration d'un plus en plus grand nombre d'immigrants, les Néo-démocrates auront bien de la difficulté à contrer ces décisions, car leur parti devra composer avec des divisions internes à cause des compromis à faire entre les intérêts des Québécois et ceux des Canadiens anglais. Comble du malheur, le gouvernement conservateur est majoritaire!
Désormais, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes, sur nos propres institutions pour nous défendre (Assemblée nationale). Ce n'est peut-être pas le scénario idéal, mais les souverainistes doivent rentrer au bercail. Si la situation tourne à la catastrophe et que le Québec se fait maltraiter par les Conservateurs, notre seul moyen de défense sera la fuite (l'indépendance). Pendant que Harper fera feu sur nos intérêts et que nous n'aurons plus de bouclier fleurdelisé à Ottawa pour nous protéger, nous aurons besoin de toutes nos forces à Québec pour sauver notre peau. D'ici là, souhaitons que la décision risquée qu'a pris le Québec le 2 mai saura démentir mes inquiétudes, mais comme je l'ai déjà dit: j'y crois encore, j'ai tort encore! Pourquoi serait-ce différent avec le NPD comme opposition à un gouvernement conservateur MAJORITAIRE? Comme on dit: il y en a qui aiment mieux le rêve que le désespoir...


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