Par rapport au reste du Canada, le Québec du dernier demi-siècle a accompli un rattrapage spectaculaire, mais le retard économique est loin d'être comblé. En matière de niveau de vie, le Québec fait encore partie des provinces et des États les moins riches en Amérique du Nord.
L'importance du régionalisme, de la proximité, des synergies et des conventions écrites et non écrites est déterminante pour l'innovation et le développement économique. À titre d'exemple, c'est à Silicon Valley que le circuit intégré, le microprocesseur et les micro-ordinateurs furent développés. Les régions métropolitaines sont les centres d'innovation et de production des produits et services de l'ère de l'information. Ceci s'explique par des synergies à base de connaissances et d'information directement reliés à des applications de production et de commercialisation.
La politique économique du Québec devrait renforcer ce phénomène dans notre province. Par ses politiques, le gouvernement peut aussi bien empêcher qu'accélérer le développement économique d'une région.
Il est donc primordial que la politique économique du Québec favorise une interaction entre les entreprises, les institutions locales ainsi que les entreprises nationales et internationales. Dans la nouvelle économie, la compétitivité et la productivité des entreprises, des régions et des pays dépend de leur capacité à générer, à traiter et à appliquer efficacement les connaissances nouvelles.
Favoriser les projets de haute valeur
Dans ce contexte, le Québec se doit de favoriser l'industrie de produits et de services de haute valeur à même une main-d'oeuvre scolarisée et informationnelle. Il doit également profiter du fait qu'il est un producteur de ressources naturelles en favorisant davantage la transformation et la production de valeur ajoutée (la proximité de sources d'énergie variées et fiables est essentielle à la réussite des projets économiques). Pour ce faire, il doit développer la qualité des ressources humaines, les connaissances et l'information sur les technologies et les marchés.
Le Québec perd du terrain parce qu'il met du temps à s'adapter aux profonds changements structurels qui bouleversent le monde:
- le renversement de la balance du pouvoir économique en faveur des marchés émergents en pleine croissance -- la Chine en tête -- au détriment des pays industriels vieillissants;
- le commerce d'intégration ou le rajustement du commerce international en fonction des chaînes d'approvisionnement mondiales et sous l'impulsion de l'investissement direct étranger.
Il fait aussi face à des défis et à des risques immédiats: durabilité, déséquilibres économiques mondiaux et nouvelle concurrence des marchés émergents. Mais il peut aussi s'améliorer à différents égards.
Le Québec doit régler ses problèmes financiers et renouveler ses industries du secteur primaire, sous peine d'en voir les potentialités lui échapper pour plusieurs générations. Parallèlement, il doit progresser dans ses efforts pour protéger l'environnement et le public.
Par ailleurs, les gouvernements doivent simplifier les régimes réglementaires afin d'accélérer l'approbation de nouveaux projets, produits et technologies, sans nuire à la salubrité de l'environnement et à la santé humaine.
Pour toutes ces raisons, des projets tel que celui de Rabaska doivent voir le jour. Ils seront les locomotives des économies du futur et les prochaines générations pourront en profiter.
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Paul Racicot, Saint-Nicolas
Le projet Rabaska doit voir le jour
par Paul Racicot
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