Démission d’André Boisclair

« Le Québécois » réclame la fin du règne des politiciens professionnels au PQ !

Le PQ a été créé pour faire l’indépendance du Québec

Boisclair démissionne


L’inévitable est survenu. André Boisclair a démissionné de ses fonctions de chef du Parti Québécois. L’homme a fait de son mieux, mais tous avaient compris depuis belle lurette que ses qualités ne lui permettaient pas de diriger efficacement le mouvement indépendantiste. Il ne reste plus aux indépendantistes qu’à se trouver un nouveau chef, un chef qui saura vaillamment les guider, eux, ainsi que le peuple québécois, vers la liberté. Pour ce faire, Le Québécois souhaite la tenue d’une course à la chefferie.
« Nous ne voulons pas d’un couronnement. Les couronnements, on a essayé ça par le passé, et ça nous a donné des chefs comme Lucien Bouchard. La course que nous souhaitons voir s’organiser devrait être très différente de celle qui a porté André Boisclair au pouvoir. La méthode de consultation devra être efficace et éprouvée, et la course devra donner naissance à de vrais débats d’idées. Les militants veulent savoir à quoi s’en tenir, veulent connaître les programmes des candidats », d’estimer Patrick Bourgeois, le directeur du journal indépendantiste, Le Québécois.
Dans cette nouvelle joute qui ne manquera pas d’opposer les carriéristes et les modérés à ceux qu’on appelle les purs et durs, c’est-à-dire des militants qui souhaitent tout simplement construire un pays français en Amérique, Le Québécois s’impliquera énergiquement. « Pour nous, c’est clair, on doit mettre un terme au règne des carriéristes et des politiciens professionnels. Le PQ a été créé pour faire l’indépendance du Québec, et les vrais militants doivent dès maintenant travailler à la création d’un rapport de force qui leur permettra de réorienter enfin le PQ dans cette voie, et ce, en réduisant à néant l’influence de ceux qui ont toujours trouvé douillette et lucrative la gestion provinciale à la petite semaine », de dire Patrick Bourgeois. M. Bourgeois a ajouté que Le Québécois comptait bien être un acteur important dans le développement de ce rapport de force.
Patrick Bourgeois a tenu à faire remarquer qu’il n’y a aucun permanent au PQ dont l’unique mission est d’élaborer diverses stratégies pour faire progresser l’option indépendantiste. Ce qui en soi est scandaleux. « Les politiciens professionnels ont démontré de très belle façon qu’ils se satisfaisaient pleinement du laxisme et de l’attentisme. Or, on ne fera jamais un pays si on ne travaille pas afin d’atteindre ce noble objectif », a déploré M. Bourgeois, lui qui compte bien présenter plusieurs idées dans le présent contexte afin de remettre efficacement le PQ au travail.
Le Québécois croit donc que le prochain chef du PQ devra avoir déjà travaillé d’arrache-pied pour que naisse enfin ce pays du Québec que près d’un Québécois sur deux espèrent toujours. Il devra démontrer que loin d’avoir profité personnellement de la cause, il s’est plutôt sacrifié – peu importe la façon - afin de la faire avancer.
Certains seront tentés de dire que le PQ est présentement sans le sou et qu’il n’a donc pas les moyens d’organiser une course à la chefferie. À cela, Patrick Bourgeois répond : « Cela n’est vrai que si le PQ refuse d’abandonner ses manières bourgeoises en organisant encore et toujours ses congrès au chic Hilton par exemple. Un bon congrès qui se tiendra sur un campus universitaire par exemple, voilà ce qui sera économique, et voilà ce qui ramènera les politiciens professionnels sur le plancher des vaches! La lumière agaçante des fluorescents ne nous empêchera aucunement d’élire le prochain chef du PQ lors de ce congrès économique. Vient un jour où on doit respecter les militants qui récoltent l’argent que dilapide trop souvent n’importe comment l'establishment du PQ ».


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