La lettre du RRQ a eu un précédent

Le Vieux Patriote distribué à Westmount en 1998

Les anglo-canadiens fédéralistes sont des tigres de papier.

RRQ tourne en bouriques les fédéralistes à Québec et à Ottawa


En appui à la lettre que le RRQ a fait parvenir aux donateurs pelquistes (du PLQ), je voudrais rappeler un geste posé par le MLNQ (Mouvement de Libération National du Québec) le 17 mai 1998. Cette date était le 35e anniversaire de l’Opération boîtes aux lettres à Westmount, menée par le Front de libération du Québec, le 17 mai 1963 : 10 bombes, 5 explosions, un officier de l’armée canadienne blessé gravement.
Cette année 1998 était une année de lutte intense contre les partitionistes. Le MLNQ, sous le leadership de Raymond Villeneuve, était la seule organisation à oser les confronter. Le MLNQ décida donc de profiter de cette date pour aller porter dans la boîte aux lettres de presque chaque citoyen de Westmount, une lettre circulaire dont vous trouverez le texte dans les fichiers ci-joint.
Je viens de retrouver dans mes archives informatiques le
document original, un fichier Publisher, et je l’ai converti en un fichier Word dont le contenu est identique.
Cette opération avait été organisée et menée de main de maître. Un permis de distribution de circulaires avait été obtenu de l’administration de la ville de Westmount. Motif : distribuer de l’information aux citoyens à l’occasion de la Fête de la Reine Victoria.
Trois équipes de distributeurs avaient été organisées, avec trois parcours différents, de façon à couvrir le plus grand nombre de rues et de portes possible. Chaque équipe de 4 distributeurs étaient escortée par un camarade en auto, avec un téléphone cellulaire, en cas de problème. Le permis avait été reproduit en de multiples exemplaires et chaque distributeur en avait un dans sa poche.
Le point de ralliement était le restaurant de l’Oratoire Saint-Joseph et la distribution fut entreprise dans Westmount, du haut vers le bas, en allant vers la rue Sherbrooke. C’était une belle journée ensoleillée et plein de Westmountais étaient dehors, en train de gratter leur pelouse.
Ce jour-là, nous avons constaté que pratiquement 98% des Westmountais lisaient le français. En effet, en moins de temps qu’il ne faut pour lire le recto et le verso du feuillet, la police était avertie. On entendit les sirènes à l’horizon. Les auto-patrouilles surgirent rapidement et interpelèrent nos militants.
Quelle ne fut pas la surprise des patrouilleurs de constater que nous avions des permis en bonne et due forme de la ville de Westmount pour distribuer ce brûlot infâme. Le plus drôle de cette histoire fut que les policiers nous escortèrent tout l’après-midi, pour nous « protéger » des Rhodésiens de Westmount qui voulaient notre tête mais qui n’osaient pas nous toucher, même avec le bout du manche de leur râteau.
À la fin de la distribution, devant le succès total de cette action directe conçue pour saper le moral de l’ennemi, nous nous sommes tous retrouvés sur Sherbrooke, en sueur et le ventre douloureux, à force de rire.
La seule conclusion possible : les Anglais sont des couillons et des tigres de papier. Cette date et chaque détail de cette journée sont gravés à jamais dans ma mémoire.
Rhéal Mathieu.

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Ex-felquiste.

Accusé faussement des attentats de la BAF. (Voir Le Journal le Québécois, numéro 3, 2008).





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2 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    12 décembre 2010

    C’est vrai que ça fait longtemps : je les ai vus souvent jouer au boulingrin. Comme au temps de l’Empire. Cela se passait dans le west island, évidemment.
    C’est plus tard que j’ai pris connaissance que nous étions les nègres blancs, ici même à Montréal.
    Mais M. Bousquet, sur Vigile, a raison : nous ne sommes plus les nègres blancs. Le problème vient de ce que les joueurs de boulingrin pensent encore que nous le sommes.
    Je ne suis pas membre du R.R.Q. (ni du P.Q. ni du P.I. ni rien d’autre), mais je crois facilement que les actions directes de ce groupe font plus que bien des discours lénifiants.
    Il y a quelque chose d’inspirant et de contagieux dans la détermination.
    Lorsque le P.Q. cessera d’être lénifiant et s’adressera résolument aux Tremblay d’Amérique (qui peuvent très bien avoir les yeux bridés ou la peau noire), les seuls qui peuvent vouloir faire l’indépendance du Québec, lorsque le P.Q. fera cela, lorsqu’il sera déterminé et au Pouvoir, plus rien ni aucun joueur de boulingrin ne pourra plus arrêter l’indépendance du Québec.
    Nous sommes libres maintenant. Les générations qui nous ont précédées ont payé chèrement notre liberté. Se donner un État-Nation ne serait pas si compliqué si les indépendantistes, les premiers, étaient résolus.
    Wake up P.Q.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2010

    Des tigres de papier, surtout maintenant qu'ils ont perdu leur empire.
    Ils tremblent devant l'image du vieux pépère canadien français qu'ils méprisaient tant !
    Moi je l'adore ce vieux pépère aux couilles solides comme des boules de pétanque !
    Même Charest se cache sous ses couvertures ! Et Marois réfute de toutes ses forces de l'avoir jadis connu !
    Il est content notre pépère patriote au fusil, car c'est lui maintenant le tigre de papier !
    Vas-y! POP'S !!!