Une expérience vécue

Les Trotskistes de Québec solidaire

C'est quoi le problème ?

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Tribune libre

Dans la foulée du texte « Première mission : Abattre le Parti Québécois», publié sur Vigile, hier, je vous invite à lire ce petit texte de 3 pages, publié dans Gauche socialiste, qui décrit bien comment, dans les années 60 et 70, les trotskistes ont infiltré le mouvement indépendantiste au Québec et ont consciemment saboté les organisations militantes.
Aux origines du trotskisme au Québec, Entrevue avec Michel Mill
http://www.lagauche.com/lagauche/IMG/pdf_tq.pdf
Résumé :
Le NPD est fondé en 1961.
Michel Mill adhère à la League for Socialist Action (LSA), en 1961.
Lors du congrès d'orientation du Nouveau Parti démocratique du Québec (section Québec), en juin 1963, il y a une scission et un groupe fonde le Parti socialiste du Québec dont Michel Chartrand sera le premier président.
En 1964, à partir du Canada anglais, la League for Socialist Action (LSA), lié au Socialist Workers Party américain (la CIA), fonde la Ligue Socialiste Ouvrière (LSO) au Québec. Michel Mill en sera l'organisateur.
Mission : infiltrer l’équipe qui produit la revue Révolution Québécoise, dont Pierre Vallières et Charles Gagnon.

Ensuite, la mission devient d’infiltrer le Mouvement de Libération Populaire. Sous prétexte d’un débat sur la violence politique, ils le font éclater et partent avec un morceau pour l’intégrer au PSQ.

En 1968, ils donnent la mission à Michel Mill de s’inscrire à l’UdeM pour infiltrer le mouvement étudiant, particulièrement l’Association générale des étudiants de l’Université de Montréal (AGEUM) et l’Union Générale des Étudiants du Québec (UGEQ).
Résultat objectif :
La revue Révolution Québécoise est dissoute en 1965.
Le MLP est dissout en 1966.
Le PSQ est dissout en février 1968.
L’AGEUM est dissoute en 1969.

L’UGEQ est dissoute en 1969.

Tout au long, la LSO a toujours conservé son indépendance organisationnelle dans chacune de ces organisations, et elle ne s’est jamais scissionnée.

La LSO était membres de la IV Internationale, fondée par Trotski en France en 1938.
Historiquement, ils ont toujours travaillé à saboter les luttes populaires.

Ça a commencé en Russie. Après la victoire des bolchéviques (1917), pour saboter le nouveau gouvernement, ils ont voulu lancer l’Armée Rouge à la conquête de l’Allemagne en 1919, sous prétexte de solidarité avec le Parti Communiste allemand (Spartakiste) qui soutenait une insurrection populaire. Alors qu’au même moment, les Armées Blanches attaquaient le peuple russe de partout.
Si le point de vue des trotskistes avait prévalu, la révolution aurait avortée non seulement en Allemagne, mais aussi en Russie.
Cette théorie n'est pas seulement valable pour la Russie, mais pour tous les pays dominés par les grandes nations impérialistes. Les trotskistes jugent que la classe ouvrière ne doit pactiser avec aucune force bourgeoise durablement, mais au contraire que son indépendance est garante de la réussite de la révolution, qui doit aller vers le socialisme et s’internationaliser, et non se contenter de victoires partielles (dans un seul pays).
Pour arriver à leurs fins, les trotskistes ne bâtissent pas un parti politique. Au contraire, ils essaient plutôt de prendre le contrôle d’un mouvement ou parti déjà existant. Donc, ils deviennent amis avec des dirigeants, puis deviennent membres. Ils adoptent le discours de cette organisation, militent et sont discrets au début.
Puis ils offrent leurs services, sont très disponibles et compétents. Finalement, ils se font élire à des postes de contrôle. Et quand ils sont en contrôle, tranquillement, ils distillent leur idéologie (la révolution permanente - jusqu'à la liquidation de la lutte). Ils essaient de changer le programme pour installer le leur. Si ça ne fonctionne pas, ils tentent de scissionner l’organisation et de partir avec ce qu’ils contrôlent. Le résultat c’est que les organisations sont dissoutes les unes après les autres.
Après le référendum de 1980, toutes les organisations trotskistes sont disparues. Puis, au début des années 2000, la IV Internationale en a fondé de nouvelles.
Dans le cas de Québec solitaire, ils ont procédé différemment. Au lieu d'entrer, par exemple, au PQ et de la scissionner, ils ont plutôt fondé un parti, Québec solidaire, avec le droit d'avoir des factions à l'intérieur.
C'est ainsi qu'ils ont pu unir leurs forces et contrôler QS depuis le début.

Squared

Rhéal Mathieu73 articles

  • 109 339

Ex-felquiste.

Accusé faussement des attentats de la BAF. (Voir Le Journal le Québécois, numéro 3, 2008).





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mars 2014

    La bonne nouvelle est qu'une autre vague de dissolution à commencer.
    L'Union Communiste Libertaire (UCL) a été dissoute le 1er Mars dernier. Cette organisation trotskiste qui se définissait comme "anarchiste" opérait au Québec depuis le début des années 2000, au tout debut sous le nom de NEFAC pour North East Federation of Anarcho-Communists, fondée aux states, pour finir par se dissocier de l'organisation-mère américaine pour devenir l'UCL en 2008.
    L'ASSE aurait été fondé en bonne partie par cette aile trotskiste québécoise.
    Des conflits internes et des histoires d'agressions sexuelles auraient eu raison de nos petits révolutionnaires trotskistes.

  • Laurent Desbois Répondre

    26 mars 2014

    Thomas Mulcair, chef NDP, était libéral!
    Bob Rae, ex- chef libéral, était NDP!
    Mulcair mange à tous les rateliers muliculturels… Comme PET Trudo !
    Et voilà ceux qui financent le NDP, les alliés progressifs de QS, le NDP!!!
    Bay Street et ses néobouddhistes d’Ottawa - 2e partie
    http://www.lequebecois.org/chroniques-de-bernard-desgagne/bay-street-et-ses-neobouddhistes-dottawa-2e-partie
    Mulcair et ses patrons de Bay Street
    Déjà, lors de la campagne électorale fédérale de 2011, il était évident que les moyens financiers et les appuis médiatiques dont disposait le NPD étaient disproportionnés comparativement à ses effectifs de 1 700 membres au Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mars 2014

    Dans les années 90s, j'ai côtoyé les Patfinders à Montréal. C'était des Trotskistes. Je les ai vu le trentième anniversaire du « Vive le Québec libre » de Charles de Gaule. J'ai crû qu'il était indépendantiste mais après discussion, sur ce sujet, j'ai constaté que c'était plus ou moins vrai. ET puis, ils sont aussi endoctrinés qu'une soeur qui sort du couvent. Ils étaient assez rigides.