Le Canada a reconnu que ses chars d'assaut, livrés à l'Arabie saoudite, pourraient être utilisés dans le conflit yéménite.
La Cour fédérale du Canada a commencé à entendre la cause opposant l'ex-député Daniel Turp au gouvernement au sujet de la vente de chars d'assaut à l'Arabie saoudite. Ses avocats tentent de démontrer qu'Ottawa a enfreint les Conventions de Genève et sa propre loi sur les licences d'exportation en autorisant la vente de ces véhicules à Riyad.
Bien que le contrat en question, d'un montant de 15 milliards de dollars, ait été signé sous l'ancien gouvernement conservateur, ce sont les libéraux de Justin Trudeau qui ont autorisé la société ontarienne General Dynamics Land Systems Canada à exporter ses chars d'assaut. Daniel Turp estime que son pays doit résilier le contrat pour que les véhicules ne soient pas utilisés contre des civils au Yémen, où le régime saoudien est engagé militairement.
Lors des premières audiences, les avocats du gouvernement ont indiqué que l'Arabie saoudite était un « partenaire clé » du Canada et son « allié important dans une région en proie à l'instabilité, au terrorisme et aux conflits ». Selon eux, le royaume saoudien « soutient les efforts de la communauté internationale visant à lutter contre Daech en Irak et en Syrie et l'instabilité au Yémen ».
« L'achat de ces véhicules de nouvelle génération contribuera à ces efforts qui correspondent aux intérêts canadiens relatifs à la défense », soulignent les avocats.
Dans le même temps, le Canada se déclare persuadé que ses chars d'assauts, qui peuvent être équipés de mitrailleuses lourdes et d'armes antichars, ne seront pas utilisés « pour violer les droits de l'homme », rapporte pour sa part
Une décision du tribunal compétent devrait être rendue début 2017.
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