Les États-Unis commencent à renégocier l’ALENA

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Risques de dommages collatéraux pour le Canada






Donald Trump a promis de revoir la position de Washington en matière de commerce international, qui mettra avant tout l’accent sur les intérêts des Américains d’abord. Il a d’ailleurs signé lundi un document qui sonne le retrait américain du Partenariat transpacifique, et devait signer un décret indiquant officiellement que les États-Unis souhaitent renégocier l’ALENA.


 

M. Trump avait affirmé dimanche qu’il allait commencer à renégocier l’ALENA avec les dirigeants du Canada et du Mexique. Le président mexicain se rendra le 31 janvier à Washington pour rencontrer son homologue. Les ministres mexicains des Affaires étrangères et de l’Économie doivent rencontrer leurs homologues américains mercredi et jeudi pour aborder les thèmes de la sécurité, des migrations et du commerce.


 

Cible privilégiée


 

L’ALENA, entré en vigueur en janvier 1994, associe les États-Unis, le Canada et le Mexique dans une vaste zone de libre-échange. Il fait partie des cibles privilégiées de Donald Trump, qui l’accuse d’avoir encouragé l’exode d’emplois manufacturiers américains vers le Mexique.


 

L’ambassadeur du Canada aux États-Unis ne croit pas que le Canada soit directement visé par ce changement de ton à Washington. « Ils se concentrent principalement sur les pays présentant d’importants déficits commerciaux avec eux », a indiqué David MacNaughton. Or, le commerce canado-américain est plutôt équilibré, a-t-il dit.


 

L’ambassadeur suggère que le gouvernement Trump pourrait vouloir négocier avec le Canada des accords bilatéraux à l’extérieur du cadre de l’ALENA. Bien que certains enjeux puissent être réglés dans le cadre de l’accord commercial liant le Canada, les États-Unis et le Mexique, d’autres pourraient être mieux traités à l’extérieur de l’ALENA, soutient-il.


 

Quant à savoir si cela se fera ou non dans le cadre de l’ALENA, il faudra attendre la réaction du Mexique à ce qui sera proposé, a-t-il ajouté. L’important, c’est d’entretenir une bonne relation économique avec les États-Unis, note M. MacNaughton, qui rappelle que le Canada est le plus important partenaire commercial de 35 États américains. « Je crois que nous avons beaucoup d’influence », a-t-il estimé.


 

Le danger est que le Canada subisse des « dommages collatéraux » lorsque Washington ciblera ce qu’il perçoit comme des partenaires commerciaux prédateurs, a-t-il tout de même prévenu.


 

« Ni confrontation ni soumission »


 

De son côté, le président mexicain Enrique Peña Nieto a lancé lundi à son homologue américain Donald Trump qu’il ne souhaitait « ni confrontation ni soumission », tout en annonçant des négociations bilatérales avec les pays signataires du traité de libre-échange transpacifique (PTP), dont Washington vient de se retirer.


 
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