Les priorités de Lucien Bouchard

Tribune libre

Lucien Bouchard joue à son tour les belles mères, a-t-il un agenda politique caché ? Toujours est-il, qu'au moment où les Québécois se font littéralement siphonner leur argent dans les combines que dénoncent les journalistes, Lucien Bouchard n'a rien de mieux à faire que de critiquer madame Pauline Marois. Bouchard dit qu'il faut s'occuper de Santé, d'Éducation et de Finances publiques.

Pourtant, c'est sous Lucien Bouchard que Jean Chrétien a diminué la contribution fédérale en Santé à 11¢ par dollar investi, laissant au Québec le soin de contribuer à la hauteur de 89¢. Monsieur Bouchard, si vous aviez voulu protéger le réseau de la Santé et les Finances publiques du Québec, vous n'aviez qu'à dire à Jean Chrétien, tu ne mettras pas 11¢ dans la Santé, pour repartir avec 26¢ en taxe et impôt sur chaque dollar investi dans la Santé, oh que non, mon pote ! La population aurait très bien compris le message et Chrétien aurait reculé. Vous avez préféré, tout comme les autres provinces, couper dans la Santé avec les résultats que maintenant vous tombez sur le dos de Pauline, il faut le faire.

Pour ce qui est de l'Éducation, comme premier ministre du Québec, qu'est-ce qui vous a empêché de vous inspirer des Scandinaves, pays sociaux démocrates s'il en est, lesquels ont un petit ministère de l'Éducation, n'ont pas de commission scolaire, les services étant sous la responsabilité des municipalités, alors que tout repose sur l'École pour ce qui est de l'Éducation des enfants. La Finlande arrive au premier rang de tous les pays occidentaux dans les examens internationaux. Qu'est-ce qui vous a empêché de les imiter ?

Si vous voulez parler de Finances publiques, il faudrait se questionner, sur l'octroi de tarifs d'électricité accordés aux alumineries, à la demi des coûts de remplacement de cette énergie, la différence, bien sûr, étant absorbée par le contribuable. Monsieur Boucahrd, parlez-nous de vos erreurs passées et comment vous feriez les choses autrement, sans tout remettre sur le dos du peuple.

André Mainguy


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