Kathleen Lévesque - L'Association des professeurs de l'Université Concordia hausse le ton. Le syndicat réclame que le conseil d'administration recentre ses efforts sur la mission scolaire.
«La gestion corporatiste s'est peu à peu infiltrée dans la gestion universitaire, l'a détournée quelque peu, voire l'a détournée. [...] Nous devons reprendre le contrôle de notre université», estime la présidente de l'Associatin, Lucie Lequin.
Selon cette dernière, «un petit groupe» de membres du conseil d'administration et de la Fondation de l'Université ont la mainmise sur la gestion quotidienne de l'établissement. «C'est un pouvoir occulte qui n'est pas de bon augure», a affirmé hier au Devoir Mme Lequin.
La démission forcée de la rectrice Judith Woodsworth et de son prédécesseur, Claude Lajeunesse, n'est qu'une illustration de la guerre de pouvoir qui se joue au sein de la communauté universitaire. «Le rôle du conseil d'administration n'est pas de servir d'écran à une décision que l'on soupçonne avoir été prise par quelques-uns», ajoute Mme Lequin.
Le projet de loi 38 sur la gouvernance dans les universités risque d'accentuer le problème, juge Lucie Lequin. Selon elle, les membres du conseil d'administration provenant de l'extérieur de la communauté, qui représentent déjà un bloc soudé lors des réunions, pourraient ainsi se voir attribuer une plus grande légitimité d'action.
Le syndicat, qui représente quelque 1000 professeurs permanents de Concordia, a convoqué ses membres lundi prochain pour discuter de la situation. Le président du conseil d'administration, Peter Kruyt, a demandé à rencontrer le syndicat d'ici là.
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