«C’est la gestion de crise la plus mal réussie que j’ai jamais vue», s’indigne Luc Lavoie, chroniqueur politique à l’émission «La Joute», qui a réagi au sondage Léger/TVA Nouvelles/Le Journal de Montréal sur les ondes de LCN.
«Bombardier n’existerait plus s’il n’avait pas eu 3 milliards en deniers publics. J’ai jamais vu une erreur de jugement aussi grave», ajoute-t-il.
La décision de Bombardier d’accorder de généreux bonus à ses hauts dirigeants soulève la grogne des Québécois, révèle ce sondage.
Avec 84% des personnes interrogées qui jugent que le gouvernement Couillard doit réévaluer son investissement, la situation est-elle sur le point de virer en crise politique majeure?
Luc Lavoie se dit convaincu que le premier ministre est furieux face à de telles hausses de rémunération et prédit que ce coup de sonde sera une véritable «bombe».
Les réponses au sondage sont ni plus ni moins qu’un rejet de l’opinion publique envers la position du gouvernement Couillard.
Le fleuron québécois a en effet reçu d’importantes subventions gouvernementales, soit plus d’un milliard provenant de Québec.
«Une compagnie en difficulté»
«Quand c’était le temps de nous demander de l’aide, ce n’était pas une compagnie privée, c’était une compagnie en difficulté, relate Bernard Drainville, l’autre chroniqueur politique du tandem de «La Joute». Mais une fois qu’ils ont eu le cash des gens qui nous écoutent, ça redevient une compagnie privée.»
En se comportant comme il l’a fait, le gouvernement du Québec a donné l’impression qu’il se rangeait du côté de Bombardier et non de celui des contribuables, estime Bernard Drainville, qui n’hésite pas à parler de «point tournant».
«C’est la fin de l’époque où Bombardier pouvait par des menaces plus ou moins voilées obtenir à peu près n’importe quoi des gouvernements. Ça démontre que c’est fini l’amour inconditionnel des Québécois pour Bombardier.
«Les Québécois ont l’impression de s’être fait rouler dans la farine et là, ils ont atteint un point d’écoeurement total», lance-t-il.
«J’ai beaucoup travaillé avec les sondeurs et 93% [en désaccord avec la hausse salariale], je n’ai jamais vu ça. Tout le monde a le feu, vous savez où», tonne Luc Lavoie.
«[Pierre] Beaudoin a plié, là c’est Alain Bellemare, le PDG de Bombardier, c’est lui le prochain», s’aventure à prédire Bernard Drainville.
Sondage sur la hausse salariale chez Bombardier
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