Le patron de Bombardier défend le passage de la CSeries dans le giron d’Airbus

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On verra bien

Ceux qui s’étonnent ou s’indignent du fait qu’Airbus n’ait pas eu à verser d’argent pour prendre le contrôle de la famille CSeries n’ont pas bien compris la transaction, estime le patron de Bombardier tandis que celui d’Airbus affirme que l’intention n’est pas d’avaler tout le programme.


 Alain Bellemare et son vis-à-vis européen Tom Enders se sont présentés devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain vendredi matin pour faire le point sur l’entente au terme d’une semaine où la transaction a soulevé à la fois espoirs et inquiétudes.


 À l’issue de la transaction, Airbus contrôlera 50,01 % de la famille d’appareils CSeries, situés dans le créneau des avions de 100 à 150 sièges, alors que Bombardier en retiendra 31 %. Investissement Québec en détiendra 19 %. Le contrat prévoit notamment qu’Airbus pourrait se retrouver détenteur à 100 % sept ans et demi après la clôture de la transaction, prévue en 2018.



 On vient d’assurer la pérennité du programme.


Le grand patron de Bombardier, Alain Bellemare



 « Nous avons des arrangements qui, comme dans toute entente, protègent les participants minoritaires qui sont les partenaires. Nous n’avons aucune intention de racheter les autres, car nous savons que ce sont d’excellents partenaires, et s’ils veulent faire partie du voyage dans l’avenir, ils sont les bienvenus », a dit M. Enders lors d’une mêlée de presse après l’événement.


 Alain Bellemare a dit que l’arrivée du constructeur aux commandes du programme CSeries allait créer beaucoup de valeur qui va apporter « énormément de bénéfices », tant aux contribuables québécois qu’aux actionnaires de Bombardier. « On vient d’assurer la pérennité du programme », a dit M. Bellemare.


 Le patron d’Airbus a tenu des propos similaires et s’est voulu rassurant sur l’avenir du programme et de l’assemblage de l’appareil à Mirabel. « Les engagements jusqu’en 2041 n’ont pas été un objet de discussion chez nous », a dit M. Enders. Selon Bombardier, environ 2000 personnes travaillent à ce programme à Mirabel, et 3000 autres y participent en interne dans la compagnie.



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