Les questions de Bernier sur la loi 101

M. Bernier pose des questions précises touchant la loi 101. Il faut y répondre.

Tribune libre 2011



1. Les droits linguistiques existent-ils? Réponse: non. Aucune charte nationale ou internationale n'accorde de droits linguistiques à aucune ethnie. Les majorités ont un droit naturel d'imposer leur langue, bien entendu. Elles peuvent accorder des privilèges linguistiques, et non des droits, à leurs minorités. Au Québec, la loi 101 accorde aux Anglo-Québécois tous les privilèges en matière de langue. Les Anglo-Québécois représentent une minorité de 8%, soit bien en-deçà du 10% réglementaire au Canada.

2. L'État peut-il légiférer en matière linguistique? Réponse: oui. Trente États américains ont légiféré pour imposer la priorité de l'anglais sur leur territoire. La Californie a même adopté une loi semblable à la loi 101 pour protéger l'anglais contre l'espagnol. Huit provinces canadiennes ont déjà interdit le français par des lois, dont le célèbre Règlement 17 en Ontario. La loi 101 n'interdit pas l'anglais.

3. La loi 101 est-elle pertinente? Réponse: oui. Avant la loi 101, les Anglo-Québécois promettaient d'apprendre le français sans aucune coercition. Résultat: l'anglais dominait la société québécoise. Depuis la loi 101, les Anglo-Québécois sont devenus largement bilingues et les immigrants s'assimilent davantage aux Franco-Québécois. Malgré ça, le français est toujours menacé au Québec.

4. Les Franco-Québécois sont-ils perdants? Réponse: non. Rien ne les empêche de devenir bilingues. À ce compte, il faudrait supprimer toutes les langues pour ne pas entraver l'apprentissage de l'anglais international.

Non seulement, il faut maintenir la loi 101 telle quelle, mais il est maintenant nécessaire d'obliger les francophones et les immigrants à fréquenter des cégeps francophones.

Normand Rousseau

Gatineau (Québec)


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10 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    9 février 2011

    Une audacieuse idée nous vient aujourd'hui de Louis Bernard: D'abord, un Québec français!
    http://www.louisbernard.org/blogue/
    Je propose donc que l’Assemblée nationale, comme elle est autorisée à le faire, prenne l’initiative d’adopter une résolution modifiant la constitution du Canada afin que le Québec puisse légiférer pour:
    · remettre en vigueur les dispositions de la Charte de la langue française qui ont été invalidées par les tribunaux;
    · appliquer la Charte de la langue française à toutes les institutions et entreprises privées agissant sur son territoire;
    · suspendre l’application de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés en ce qui concerne les écoles situées au Québec.
    Une telle modification constitutionnelle entrerait en vigueur dès qu’elle aurait été approuvée par le Parlement du Canada, et celui-ci aurait trois ans pour le faire. L’assentiment des autres provinces ne serait pas nécessaire étant donné que cet amendement ne concerne que le Québec. Le précédent de l’abolition des commissions scolaires confessionnelles au Québec et celui de l’instauration du bilinguisme officiel au Nouveau-Brunswick en font foi.
    La solution que je propose est bien supérieure à celle de l’application de la loi 101 aux cégeps. D’abord, parce qu’elle sera beaucoup plus efficace sur l’intégration de tous les immigrants (et non seulement des collégiens). Ensuite parce qu’elle amènera le Canada à accepter que le Québec constitue une société d’accueil distincte ayant ses propres exigences, notamment quant à la langue d’intégration. Enfin, parce qu’elle recevra l’appui de la grande majorité des Québécois qui favorisent spontanément l’avènement d’un Québec français, alors qu’ils seront forcément divisés entre eux par la perspective de se voir enlever le droit de fréquenter les cégeps anglophones.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 février 2011

    Si tous les Québecois parlaient anglais ils continueraient à imposer leur langue nationale le français et le problème de la confusion des langues resterait intact
    Les Québecois sont déjà 4 fois trop anglicisés et les médias du Québec 6 fois trop.
    C'est plutôt au 8 % d'anglophones d'apprendre le français ou de dégager par la 401
    Il faut que le Québec devienne aussi francophone que le Canada est anglophone
    Et seule l'indépendance peut permettre cela
    Bernier est un vulgaire serviteur des canadians il pense s'enrichir en détruisant la Nation Québecoise comme il a participé à détruire la Nation Afghane en faisant massacrer des civils en servant les canadians

  • Archives de Vigile Répondre

    9 février 2011

    La loi 101, c'est aussi l'illustration de la subordination des Québécois à Ottawa et au ROC. La Supreme Court of Canada la passe à la hache dès que l'occasion lui en est présentée pour l'ajuster aux Canadians. C'est également le rappel perpétuel qu'il y a eu une nuit des longs couteaux orchestrée par le tandem Chrétien-Romanov et le rapatriement d'une constitution «made in Canada» faite sur le dos du Québec, applaudie en l'occurrence par les 75 députés libéraux-trudeauistes élus au Québec. C'est enfin l'écran de fumée qui nous cache une réalité objective: l'anglais envahit tout et tasse notre langue maternelle.
    Je le vois bien quand je vais dans la grande région de Montréal. Et ailleurs au Pays du Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 février 2011

    Nous pouvons ergoter longtemps sur la façon de franciser les immigrants mais, et cela a déjà été mentionné mais oublié, nous avons un vilain défaut, celui de passer immédiatement à l’anglais quand nous entendons un immigrant avec le moindre accent. Au lieu de l’aider fraternellement à parler notre langue "switchons" à l'anglais et nous indiquons immédiatement que l’anglais a prédominance. Si nous pensons que c’est pour l’aider, en fait, nous faisons exactement le contraire. Si les anglophones et les allophones se sentaient isolés ils apprendraient le français. Ne JAMAIS oublier que le bilinguisme est la porte ouverte à l’assimilation.
    Bien sûr qu’apprendre une autre langue est un plus mais ceux qui veulent être d’avant-garde devraient alors apprendre le chinois, c’est la langue de l’avenir. N’oubliez pas que les chinois ont acheté une grande quantité de bons du trésor américains. Ils financent une grande partie de la faramineuse dette américaine. Celui qui contrôle la dette contrôle le pays.
    Le prétentieux trio occidental USA Angleterre et Israël veulent instaurer la mondialisation. L’assassinat de populations n’a aucune importance pour eux mais ils devraient se méfier car la Chine fera, et a commencé à le faire, d’importants changements de gouvernance dans le monde. L’anglais sera en chute libre.
    En attendant ces changements majeurs, la loi 101 au Québec doit être maintenue et même renforcée. Elle est devenue plein de trous,charcutée par les tribunaux canadian. Par une immigration débridé, et c’est un secret de polichinelle, c’est carrément pour nous faire disparaître. C’est un principe connu. Sarkosy fait la même chose en France. Rendu à un certain taux d’immigrants, la société ne peut plus les absorber.
    Entretemps, Maxime Bernier va continuer ses niaiseries. A-t-il déjà fait autre chose. Et comme le disait le petit garçon de la caricature du Devoir d’hier ( 8 fév.) en parlant de Maxime Bernier : « … maman! Notre grand dadais de voisin est encore mal pris. » L’art d’étaler une parfaite insignifiance.
    Ivan Parent

  • Archives de Vigile Répondre

    9 février 2011

    Les Ontariennes ont été très fines avec moi; j'en garde un excellent souvenir. Mais c'est à partir de là que j'ai compris que le Québec est mon pays. Le contact avec l'autre renvoie immédiatement à son identité, à ce que l'on est.
    Si les vieux uniligues dans nos centres d'accueil, qui ont voté non de peur de perdre leurs Rocheuses, étaient allés une fois dans leur vie dans les Rocheuses, visiter les vrais rednecks, ils auraient compris lesdites Rocheuses appartiennent aux rednecks, pas aux Tremblay d'Amérique.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 février 2011

    Je comprends que M. Poulin préfère le bâton à la carotte en matière de langue française au Québec. Les Anglos appelle ça, leur pousser le français, de force, dans la gorge.
    Si nous voulons, pour sa pérennité, forcer le français au Québec, le meilleur endroit est au travail. Le français langue de travail pour les entreprises entre 10 et 49 employés « celles de 50 employés et plus sont déjà couvertes avec des certificats de francisation »
    Si le réseau de nos écoles françaises améliorait l’apprentissage du français et de l’anglais de façon importante, avec le français langue de travail au bout, dans nos entreprises, notre réseau anglais d’écoles seraient bien moins attirant. Nous n’aurions même plus besoin de l’interdire à nos francophones et aux immigrants...selon moi.
    Je comprends aussi de M. Noel que les jeunes Ontariennes n'ont pas été assez fines avec lui, vu que son séjour en Ontario, pour qu'il devienne bilingue, mieux que Mme Marois, l'a rendu souverainiste.

  • Raymond Poulin Répondre

    8 février 2011

    Monsieur Bousquet, vaudrait-il mieux remplacer les règlements de la circulation automobile, donc contraignants, par des incitations attrayantes pour convaincre la population de les mieux respecter? Vous savez aussi bien que moi ce qui arriverait... La langue est un bien public et une nécessité publique au même titre qu’un code de la circulation, à plus forte raison encore lorsqu’elle est menacée alors que c’est celle de la majorité. Il ne s’agit pas de savoir si cette langue est attrayante ou pas ou si la plupart de ses locuteurs la parlent comme des esthètes ou non, il s’agit de protéger le droit des Québécois d’origine d’être chez eux sur leur territoire. Le faites-vous exprès de toujours favoriser des mesures de colonisés? Vous me direz qu’après tout, vous n’avez rien proposé mais simplement posé une question. Bien. Au mieux, c’est vraiment une question et, par conséquent, vous ne connaissez pas la réponse, ce qui, compte tenu de votre lieu de naussance et de résidence, votrre âge et votre expérience à titre de Québécois,signifie que vous ne réalisez pas vraiment notre situation. Au pire, votre question est une affirmation transformée en fausse question pour indiquer votre préférence, et alors vous n’avez pas encore compris qu’on n’assure pas sa protection et sa liberté chez soi en faisant la danse du ventre mais en établissant pour soi les règles convenant à ce qu’on est. Ce n’est pas à ceux que nous accueillons à imposer leurs règles et pas davantage à une minorité née ici de transformer le privilège que nous leur consentons en état général. Il s'agit d'un rapport de forces à établir et maintenir, pas d'une invitation à un bal. Vous êtes parfois désespérant, monsieur Bousquet.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    8 février 2011

    Nous n'avons rien à vendre à ces gens-là. Suffit de se comporter en pays normal: Vous venez, vous voulez travailler? C'est en français que ça se passe au Québec!

  • Archives de Vigile Répondre

    8 février 2011

    Maxime Bernier constate que les jeunes dans son comté finissent leur Secondaire V sans parler anglais. Sa solution: abolissons la Loi 101, ouvrons l'école anglaise aux francophones. C'est ce que j'appelle la solution du dentier.

    Jusqu'aux années 50, les Québécois étaient l'un des peuples les plus édentés au monde. Dès le plus jeune âge, les jeunes souffraient de terribles maux de dents. Dents rimaient avec douleur. Arrivait l'adolescence et le père faisait le plus beau cadeau à son jeune: il l'emmenait chez l'arracheur de dents qui réglait enfin son problème. Un beau dentier. Finis pour le reste de la vie les maudits maux de dents.

    Ce n'est qu'à partir des années 50 qu'on a commencé à corriger le problème. On a commencé à fluorer l'eau, à faire du dépistage dans les écoles, à montrer aux enfants comment se brosser les dents, comment utiliser la soie dentaire. Aujourd'hui les jeunes québécois ont l'une des meilleures dentitions au monde.

    En province, on a un problème réel avec l'apprentissage de l'anglais. Les jeunes sortent du secondaire V incapables de commander un Big Mac (la problématique est différente à Montréal et en Outaouais où la plupart des jeunes sont bilingues). Faute du contacts avec les Anglos, nos flots sont incapables d'ouvrir la bouche. Maxime Bernier et l'ADQ carburent sur cet échec, sur cette frustration de ne pas parler anglais.

    La solution? Certainement pas la fin de la Loi 101 et l'ouverture à l'école anglaise. On va pas aller porter notre enfant à 5 ans à la maternelle dans le but qu'il sorte bilingue en Secondaire V. Y'a des maudites limites à la solution du dentier.

    Mais ne rien faire ne règle pas le problème évidemment.

    La solution réside d'abord dans une amélioration du programme d'anglais. C'est pas normal de faire de l'anglais pendant 11 ans et d'être incapable de le baragouiner.

    Ensuite, on apprend une langue aux contacts avec ceux qui la parlent. Faudrait, dès le début du secondaire, développer les échanges d'étudiants. C'est comme ça que j'ai commencé à parler anglais: en draguant des Ontariennes à Brandford et à Toronto. Chaque année, mon école nous envoyait une semaine en Ontario. On vivait dans une famille et on allait à l'école avec le jeune qui nous accueillait. J'en garde un merveilleux souvenir. C'est là que j'ai eu la piqûre du voyage à 16 ans. Et que je suis devenu souverainiste...

    Bref, faut s'occuper de l'apprentissage de l'anglais à l'école, pour le bien de nos enfants qui ont besoin d'être bilingues (souvenez-vous de Parizeau qui disait qu'il allait botter le derrière de tous ceux qui ne parlent pas anglais), et pour satisfaire leurs parents qui l'exigent.





  • Archives de Vigile Répondre

    8 février 2011

    La pérennité du français, de gré ou de force ?
    Le député conservateur Maxime Bernier croit que les Québécois devraient être libres de choisir la langue d'enseignement de leurs enfants mais, seulement une minorité de Québécois, environ un tiers, est d’accord avec lui, selon un sondage-maison dans Cyberpresse.
    Les Québécois sont majoritairement contre la liberté de choix de la langue d’enseignement comme ils ont voté majoritairement 2 fois contre la liberté de choix d’un Québec libre du Canada. Il est à noter que plus un Québécois est pour la liberté du Québec, moins il est pour la liberté de la langue d’enseignement et de travail.
    Nous avons un produit à vendre aux anglophones et aux immigrants, la langue française. Est-ce que nous devrions y aller d’un meilleur enseignement du français et de l’anglais dans notre réseau d’écoles francophones pour le rendre plus attrayant à la place d’en forcer la fréquentation ? La carotte à la place du bâton ?