Lettre à Léo Bureau-Blouin

«On met très longtemps à devenir jeune» (Picasso)

Tribune libre

Cher Léo, avec cet éblouissant prénom léonin que tu portes glorieusement et avec brio, ne détruis pas le lion qui, éventuellement et probablement, t’habite et te tonifie. Tu n’es pas destiné à devenir un misérable et minable béni-oui-oui; du moins, je me permets de l’espérer et de le penser.
Un autre Léo, très ferré celui-là, a déjà «commis» ces magnifiques vers :
Elle était belle comme la révolte
Nous l'avions dans les yeux,
Dans les bras dans nos futals
Elle s'appelait l'imagination
(Léo Ferré)
Je me permets de penser que dans cette poésie il y a un magnifique message qui mérite un effort de cogitation et de sensibilité.
Il existe aussi une vieille «allégation» française qui dit :
***«Il faut coudre la peau du renard à celle du lion.»***
Cela signifie que la prudence et la finesse du renard doivent cohabiter avec la fougue et la force du lion.
Au plaisir, cher Léo. Permettez-moi de vous dire que sombrer dans un conformisme excessif serait délétère pour le «lion-renard» que vous êtes, que vous pouvez être.
Jean-Serge Baribeau, sociologue des médias et écrivain public
P.-S. J'aime beaucoup ce «ferronisme» commis par le phénoménal et monumental Jacques Ferron, ce grand écrivain presquement «oublié» (pourquoi?) que j'ai eu la chance de connaître:
**«On doit laisser parler les jeunes gens -- pendant ce temps ils vieillissent.»**
JSB


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    7 janvier 2013

    C'est très joli ce que vous lui écrivez.J'espère qu'il en prendra bonne note.