Lettre à Mme Saulnier

Tribune libre 2008

[Bonjour Mme. Saulnier->14389],
Première réaction : je rigole en
lisant l’échantillonnage presque humoristique des qualitatifs réunis en une
sauce aigre-douce. Deuxième réaction, c’est triste. C’est triste de voir
qu’une personne puisse se mériter tant de compliments aussi douteux.
Il est certain qu’en ce qui me
concerne, le vocabulaire quelquefois incisif que j’utilise ne m’est pas
commun. Je ne m’attaque pas à qui que ce soit en ces termes sur Vigile.
Dans le cas de Michaëlle Jean c’est différent car c’est au départ une
personne publique qui abuse et ‘’sur abuse’’ de sa position pour nous
écraser, nous humilier, c’est franchement inadmissible. Elle suscite des
quolibets, c’est un euphémisme, et elle en remet, elle continue. Je n’ai
jamais utilisé de tels termes pour les autres GG qui sont passés
auparavant. Elles ou ils s’en tenaient à leur rôle honorifique de
décoration toute britannique et tout ça à grand frais, bien sûr. Je n’ai
jamais fait allusion à son sexe ou à la couleur de sa peau. En ce qui nous
concerne cela n’a absolument aucune importance. Souvenez-vous, il y a
quelques années, Jean-Louis Roux qui était un grand comédien en son temps
s’est coincé les doigts dans cet engrenage du poste de GG. Il avait suscité
beaucoup de commentaires pas très élogieux. Suite à ça, il avait d’ailleurs
eu la pudeur de démissionner. Jamais une ou un GG n’avait eu le culot
d’agir comme Michaëlle Jean, personne n’avait poussé à ce point
l’effronterie et le cynisme.

Que les anglos d’Ottawa veuillent nous
amoindrir, nous faire disparaître, c’est inacceptable mais jusqu’à un
certain point de bonne guerre mais que Jean Charest ou Michaëlle Jean
tentent de le faire, je n’ai pas trouvé d’autres mots que de la traitrise :
travailler contre les siens pour un conquérant, un colonisateur. Ces
derniers mots sont aussi la description de l’expression roi-nègre ou
reine-nègre. Cette expression est bien sûr dévalorisante, tout comme les
actions qu’elle décrit. Pourquoi alors ne pourrait-on pas féminiser cette
même expression quand les actions de cette dernière le justifient.

Vous devez, comme nous tous, en avoir
ras le bol de la langue de bois de nos politiciens qui parlent
continuellement pour ne rien dire, faire étalage de leur vacuité. Bien sûr
l’insulte gratuite est à bannir mais si quelqu’un se mérite autant de
qualificatifs peu reluisants, c’est qu’elle a heurté, blessé beaucoup de
personnes et qu’elle continue de le faire. Je doute fort qu’elle soit au
dessus de tout ça. Si elle l’est, elle ne suscite aucunement l’admiration
car cela prouverait qu’elle se fiche éperdument du mal qu’elle fait.
Je pourrais me taire et rentrer dans
ma coquille comme beaucoup de Québécois actuellement mais je crois qu’il
faut dénoncer l’imposture quand on la voit et répliquer avec la même
intensité Une personne à l’intelligence débordante et au savoir-vivre
raffiné m’a déclaré, suite à une intervention de BG, que mon action
relevait d’une personne frustrée de tant d’années de combats inutiles et
que je faisais un dernier sursaut avant de ‘’lever les pattes’’!!!

Je vous écris parce que je pense que vous
êtes suffisamment intelligente pour bien interpréter l’essence de mes
paroles mais les commentaires que j’ai eu de BG et compagnie commencent à
user mon enthousiasme dans la prétention à me faire comprendre.
Quand des termes paraissent choquants concernant des personnes publiques
qui se permettent des horreurs sciemment et à répétition , c’est à la
limite de l’acceptable mais dans Vigile, entre correspondants sensés être
ouverts et dirigés vers un même but, c’est démotivant.
Ivan Parent
(Ivan s’écrit avec un I non pas avec un Y, mais ce n’est pas grave)

-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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11 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    19 juillet 2008

    Les députés du Bloc sont "nos députés".M.Bergeron a raison de le mentionner.Cela n'est pas si nécessaire que nous sachions à leurs sujets qui est et qui n'est pas indépendantiste.Pas grande importance.Ils sont au Bloc.Point.
    Si demain l'Assemblée Nationale déclarait l'indépendance du Québec.Les députés du Bloc porteraient caution à la déclaration de l'Assemblée Nationale.Ce serait pas mal plus reposant que les trous de culs des partis fédéraux nationaux, qui s'empresseraient plutôt de revendiquer leur légitimité d'élus pour nuire à une pareille déclaration de l'Assemblée Nationale.
    Les indépendantistes n'ont rien,mais absoluement rien,à gagner à suspecter le Bloc.Mais s'il y avait au Bloc,clairement,très clairement,des députés sur lesquels les indépendantistes ne peuvent pas compter,qu'ils soient dénoncés et traités convenablement :comme tantôt, les députés fédéraux des partis nationaux et fédéralistes.

  • Jacques Bergeron Répondre

    19 juillet 2008

    Je pense, monsieur Parent, qu'il nous faut «honnir» celles et ceux qui n'ont que des leçons de bonne conduite et de «rectitude politique» à donner aux autres. Évitons de lire ces gens. Laissons-les ergoter dans leur patelin et dans leur philosophie. Le temps de la guerre est un temps de guerre, ce que nous démontrent tous les jours de la semaine les
    «fédéralistes, toutes ethnies confondues», en utilisant leurs mots comme des armes de destruction massive de notre idéal. Et il nous faudrait répondre par des mots gentils à tous ces «thuriféraires» de notre assujettissement,luttant contre nous avec toute leurs forces destructives, comme; les
    «scandales» des commandites, le «vol du référendum», les «citoyennetés accordées par anticipation et que sais-je encore. Et les indépendantistes, devant les insultes grossières de ces gens et toutes leurs malversations, devraient s'excuser d'utiliser les mots les plus durs à l'endroit de ces gens. Non, merci madame, je n'ai pas l'intention de présenter l'autre joue à tous ces traîtres, en m'excusant d'utiliser les armes que le peuple «indépendantiste» possède et doit utiliser. Aux grands maux madame, on doit utiliser les mêmes gros mots. Ceci dit, si nous voulons promouvoir l'indépendance du Québec de langue française, il nous faudrait oublier tous ces «pisse-vinaigre» et ces «casse-pied», qui plus que les ennemis du Québec,
    retardent l'arrivée du grand jour de l'indépendance.Refusons de lire leurs mots qui ne viennent qu'amplifier les maux dont souffrent les Québécois,les complexes de «culpabilité» et du «colonisé», maux qui sont les mêmes que ceux dont souffre l'esclave prisonnier de ses chaînes.Les remarques de cette personne, me font penser à cet autre qui souhaite que nous abandonnions l'arme du Bloc Québécois à Ottawa sous les prétextes les plus fallacieux, comme; ces gens ne vont que chercher un salaire et une retraite et d'autres expressions de même qualité douteuse, alors que «nos députés», agissant en «territoire ennemi»,privent les fédéralistes d'un espace politique qu'ils aimeraient bien occuper au pays du Québec. Comme disait un «vrai philosophe» partisan de la liberté des peuples, aux maux destructeurs des peuples, utilisons les grands mots et les grands moyens afin que les Québec et ses concitoyens sortent de la grande noirceur «fédéraliste».Ne rien abandonner aux ennemis de notre idéal,créer chez nos concitoyens un sentiment de fierté devraient,plus que toute autre chose, être les devises et la «philosophie» à promouvoir si nous voulons que le Québec accède à l'indépendance parmi les peuples libres, pays capable de participer au bonheur des peuples de la terre.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    18 juillet 2008

    M. Gaston Boivin,
    Je souscris complètement à votre belle grande lettre. Comme preuve que j'aurais aimé la signer moi-même, je me permets de rapporter un commentaire que je faisais récemment:
    "...Ce pays que nous n’avons pas su garder, une OPPORTUNISTE, venue d’ailleurs, s’en est emparée, comme une BELETTE dans un poulailler. D’où ce sourire narquois en permanence sur les lèvres de la LECTRICE DE NOUVELLES… (a-t-elle rendu au felquiste Jacques Rose ce tiroir à doublefond qu’il leur avait construit au temps de la célébration des libertés de tous les peuples ?)
    Puisqu’elle le fait(son travail pour l'unité Canadian) en toute légalité, dans la description de sa vice-royauté inespérée, à NOUS de NOUS concerter, de réunir entre NOUS cette majorité, et de voter en toute opportunité quand ce référendum sera à notre demande déclenché !"
    P.S. Incidemment, j'ai vu cette semaine, cette rareté qu'une belette dans mon jardin... l'image ne peut être plus frappante: de la famille du vison et de la martre, encore plus élancée et menue, elle peut se glisser sous un conteneur soulevé d'un cm; sifflez et elle se montre furtivement, attirée par sa légendaire curiosité; re-sifflez, elle se dresse du haut de ses 20 cms, arborant sur fourrure café un coeur blanc sous une mâchoire fine qu'elle ouvre en un rictus féroce, dévoilant les carnassières canines en aiguilles ivoire, qu'elle souhaiterait bien vous enfoncer dans le mollet afin de pouvoir faire intrusion dans votre précieuse volière de perruches terrorisées... Chacun devrait aller voir une vidéo de la sournoise belette en chasse!

  • Thérèse-Isabelle Saulnier Répondre

    18 juillet 2008

    M. Boivin me semble avoir fait une excellente synthèse des points essentiels concernant la Gouverneure générale du Canada. Merci, donc, de nous épargner de faire ce travail. Cependant, ils sont énumérés, mais leur démonstration reste à faire. Comme on dit dans nos cours collégiaux de philosophie portant sur l'art de la dissertation, du discours argumentatif, les thèses sont posées, on en attend maintenant le plan de l'argumentation, puis le texte argumentatif comme tel.
    Ici, je relève le point concernant la soi-disant "récupération" de nos grands personnages québécois, dont Pauline Julien et Gaston Miron, mentionnés par Madame Jean dans son discours du 3 juillet dernier à Québec. Qu'a-t-elle dit, au juste?
    1) "Le temps est enfin venu, en ce jour du 3 juillet 2008, d’avoir «l’âme à la tendresse», comme le chantait magnifiquement Pauline Julien."
    2) "C’est un jour où nous constatons que notre volonté de vivre en français s’est multipliée comme, selon les si beaux mots de Gaston Miron, «l’idée de champ dans l’épi de blé» et, en chaque feuille, «l’idée de l’arbre qui va faire une forêt».
    Alors, M. Boivin, expliquez-nous, s'il vous plaît, en quoi ces deux phrases sont "de la récupération à des fins de propagande". En ce qui concerne Pauline Julien, je vous souhaite bonne chance. Si j'étais elle outre-tombe, je dirais: "Normal qu'elle ait mentionné mon nom, puisque ce sont les mots textuels, et bien connus, de ma chanson!" - Pour Miron, ça a tout l'air que madame Jean fait effectivement là de la propagande - ou de la promotion - pour... un renforcement de la langue française d'un océan à l'autre!!!
    Notez, enfin, que je suis la seule, jusqu'à présent, à avoir cherché et rapporté ce que madame Jean a vraiment dit, non pas en citant les mots hors-contexte, mais dans leur contexte et dans la phrase complète.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juillet 2008

    M. Gaston Boivin écrit plus haut : «Il nous faut utiliser les mots comme une mitaillette sur une cible non pas pour tuer ou blesser mais pour réveiller et motiver. Plus nos mots seront révélateurs et chargés d’émotion et de raison, plus ils atteindront la cible et plus ils seront entraînants !»
    Il n'y a personne qui a dit le contraire de ça. Tout ce qui a été écrit par les "colombes" tient au fait qu'il n'est pas productif d'utiliser l'insulte pour mieux arriver à destination. Si vous souhaitez le faire quand même, libre à vous si vous pensez que vous allez y gagner. Donner comme raison que si on nous insulte, faut bien répondre aussi en insultant, ça me semble un peu court. Faut avoir beaucoup d'humour comme M. Falardeau pour réussir à planter l'adversaire de façon utile, autrement, vaut mieux faire atttention à ne pas peinturer nos adversaires "pas des ennemis" dans le coin.
    On est probablement en danger de perdre le français à Montréal mais faut pas aller jusqu'à se dire martyrisé, occupé, dépossédé, humilié, colonisé, pauvre et sans emploi...ça ne passera pas chez le Québécois qui croit encore au Canada uni. Ça prend d'autres arguments plus crédibles. Que ceux qui les ont, comme vous, les sortent pluis souvent. Ça va en prendre des bons parce qu'il semble qu'il faut ramer à contre-courant actuellement.

  • Gaston Boivin Répondre

    17 juillet 2008

    Votre attitude me déçoît un peu, monsieur Parent!
    Dans toute cette histoire que monsieur Jean D'Arc a qualifée de malheureuse, ce dont a su convenir madame Saulnier elle-même, et, qu'en ce qui me concerne, je dirais regrettable, aviez-vous vraiment besoin pour vous défendre contre des commentaires que, personnellement, je considère non fondés et injustifiés, de cautionner ce qui m'apparaît beaucoup plus être une réaction personnelle à des propos enflammés, qui ont pu, avec raison, être perçus comme désobligeants et excessifs et qui ont, eux-mêmes, entraîné d'autres propos que l'on peut également qualifiés de la même façon à l'égard de monsieur Barberis-Gervais, que j'estime grandement, et de certains autres, dont la plupart ne sont pas nommés, qu'un sain débat sur la façon idéale d'intervenir sur le site de Vigile.
    À mon avis, si en réponse à l'un ou à quelques-uns de vos articles sur Vigile, monsieur Barberis-Gervais ou certains autres ont fait des commentaires qui vous ont déplu, pourquoi ne pas leur avoir, dès lors, répondu, ce qui aurait favorisé des éclaircissements et une meilleure compréhension de part et d'autres: Le silence a toujours tort parce qu'il emprisonne l'expression de la pensée, empêche le véritable débat et, dans le cas où il fait suite à un commentaire à l'un de ses propres textes, il encourage le quiproquo s'il taît son désaccord sur ce commentaire.
    Par ailleurs, permettez-moi, sur les gros mots, notamment en ce qui concerne la Gouverneure-Générale, les commentaires suivants:
    Lorsqu'une fonction, dans sa création même, est elle-même offensante et injurieuse à l'égard d'un groupe ou d'un peuple et qu'elle perpétue et maintient par son existence même ces outrages à son égard, est-il anormal de voir certains des injuriés adresser eux-mêmes des injures contre la personne qui accepte d'exercer ou de personnifier cette fonction détestable. Que les injures aient atteint un certain paroxysme dans le cas de madame Jean, c'est le résultat d'un amagalgame conjecturel que je résumerais et décrirais ainsi:
    1) Le fait qu'elle et son conjoint aient fréquenté assidûment par le passé des indépendantistes notoires et qu'ils n'aient pas alors caché leurs sympathies à leur égard et à celle de la cause qui était la leur, ce qu'ils semblent de toute évidence renier depuis que madame a accepté ses nouvelles fonctions.
    2)Le fait qu'à l'intérieur de la commémoration du 400 ième anniversaire de la fondation de Québec, évènement chargé d'émotion et de symboles pour le Québec francophone et plus particulièrement pour ce qu'il reste des descendants de la Nouvelle-France, madame Jean se soit prêtée , avec un plaisir évident, à participer à ce scénario de propagande et de manipulation concocté par le gouvernement fédéral et ses collaborateurs, qui va jusqu'à tronquer notre histoire et ce que nous sommes, au point(quelle perfidie!) de prétendre à ce qu'elle continue, par sa fonction, d'occuper celle qu'exerçait, à l'époque, Champlain en Nouvelle-France.
    3)Le fait, que par ses discours et ceux qu'elle entérine, elle prenne également plaisir, auprès des Québécois, à maximiser le Canada tout en minimisant et en réduisant ainsi dans les faits le Quebec, sinon tout en l'escamotant.
    4)Le fait qu'elle serve de façon résolue la nation canadienne au détriment de la nation québécoise, comme elle l'a fait à Quebec en présence du premier ministre français, monsieur fillion, en accordant préséance à la nation canadienne alors qu'il s'agissait ce jour-là de commémorer un évènement qui allait finalement donner naissance à la nation québécoise.
    Faudrait-il constamment applaudir ou rester dans les limites de la convenance, malgré notre profond ressentiment, pour ne pas déplaire à certains ou à certaines?! Semble-t-il, qu'il faudrait contenir encore et toujours notre colère en la dissimulant faussement derrière des formulations neutres pour demeurer convenables et respectueux même en présence de l'irrespect, en se transformant, penauds, en dindons de la farce. Évidemment le mouton ne crie pas son mécontentement, il bêle doucoureusemenr, de sorte que le Petit Larousse nous informe que péjorativement "Bêler" veut dire "Parler d'une voix tremblotante et geignarde".
    Lorsqu'une action nous révolte, il faudrait donc contenir toujours notre révolte, faire comme les nôtres ont collectivement toujours fait depuis la conquête anglaise, hormis quelques soubresauts en 1837, à l'occasion de la conscription pour la guerre de 1914-1918, et dans les années 1960-1998, et ce sous prétexte de ne pas offenser ceux qui nous offensent, d'être aussi grands en esprit et en amour que Dieu lui-même. Offrir l'autre joue pour qu'elle aussi soit frappée pour le plaisir de notre maître serait sans doute plus méritoire! L'injure serait l'arme des faibles, nous dit-on depuis des générations. Pourtant nous la subissons depuis la conquête de la part de nos conquérants et de leurs descendants, qui n'ont eu cesse depuis lors d'afficher leur force politique en ignorant véritablement notre entité et en la méprisant, de crainte de la voir s'imposer. Par ailleurs, il n'y a jamais eu de révolte sans cris et sans injures! Tous les peuples qui ont accédé à leur indépendance ont dû , un jour ou l'autre, se révolter contre ceux qui les maintenaient, contre leur gré, dans la dépendance. Tous ceux qui ont refusé d'ainsi se révolter sont demeurés sous la dépendance de leurs maîtres et de leurs serviteurs. L'histoire en témoigne! Ceux qui se révoltent prennent ainsi le risque d'arriver à leurs fins, et de progresser et prospérer, les autres prennent celui de régresser et de disparître. Pour ainsi dire, dans la vie, peu importe la position que l'on prenne, il y a toujours un risque quelque part! La meilleure façon pour un peuple dépendant politiquement d'un autre d'exprimer sa révolte à l'encontre de cette dominance, c'est, démocraiquement, de s'en libérer en votant l'accession à son indépendance!
    Il serait peut-être temps de cesser d'aimer nos ennemis ( appelez-les des adversaires ou autrement, je m'en fous, mais quant à moi, je les décris comme ils se nomment eux-mêmes, puisque ces dernières années, ils n'ont pas manqué de nous laisser savoir qu'ils sont en guerre contre nous, et à ce que je sache le camp adverse, c'est l'ennemi!) comme nous-mêmes pour plutôt les aimer comme ils nous aiment vraiment! Peut-être cela nous permettrait-il de cesser d'être sous leur joug!
    Le Quebec stagne parce qu'il est désormais incapable de révolte.
    Dans les années précédant la révolution tranquille, le Quebec était collectivement dominé par le Canada anglais, taciturne et emprisonné en lui-même dans son mal-être, mais fort d'une solidarité des francophones, consciente que son peuple était distinct du peuple anglophone du Canada et que son existence était menacé par ce dernier, solidarité qui n'attendait que le moment de se manifester et qui a su d'ailleurs le faire à la première occasion dans les années 1960. En 2008, le Quebec est toujours dominé, sinon plus qu'en 1960, mais cette solidarité, qui existait collectivement à l'époque chez les francophones dans la conscience d'exister comme peuple distinct de celui du Canada anglophone, a cessé d'exister parce que les francophones du Quebec n'ont plus, collectivement, cette conscience que leur existence comme peuple est encore en danger, d'ailleurs beaucoup plus qu'avant 1960, convaincus qu'ils sont par les médias et les autorités politiques et l'élite intellectuelle à leur service que le Quebec progresse, que tout va très bien à tous les niveaux, langue, survivance et démographie comprises et qu'il ne faut pas attacher d'importance aux propos alarmistes et sectaires des séparatistes qui ne sont plus de leur temps dans ce monde ouvert à la mondialisation ( à tous les pillages!).
    Il nous faut donc alarmer à nouveau, malgré le discours rassurant des fédéralistes, les Québécois de façon à les amener à réaliser que l'existence de leur peuple est toujours en danger et que, contairement aux apparences, sans aucun doute beaucoup plus qu'elle ne l'était avant la révolution tranquille, de sorte que la situation les porte à se révolter pour y remédier démocratiquement en appuyant par leurs votes l'accession du Quebec à l'indépendance. Il nous faut utiliser les mots comme une mitaillette sur une cible non pas pour tuer ou blesser mais pour réveiller et motiver. Plus nos mots seront révélateurs et chargés d'émotion et de raison, plus ils atteindront la cible et plus ils seront entraînants!
    Continuons de proscrire le recours à la violence mais non le recours à la force des mots pour conscientiser les Québécois francophones et les autres Québécois qui voudront bien l'être au danger de la disparition du peuple francophone et pour favoriser l'émergence d'une révolte qui permettra aux dominés de se libérer de leurs chaînes pour faire accéder démocratiquement leur contrée à l'indépendance et ce afin de connaître la liberté de ne plus être ni sous la supervision, ni sous la gouverne, et ni généralement sous la dépendance d'autrui et ce afin de n'avoir plus à quémander son dû à personne!
    Je m'en voudrais, avant de terminer, de ne pas souligner que je partage l'indignation de certains indépendantistes face à la récupération que le fédéral, certains de ses représentants et certaines de ses institutions font de certains de nos personnages historiques, de nos leaders politiques, de nos artistes et poètes: Après avoir fait pendre Louis Riel, ils en ont fait ces dernières années un icône historique canadien. Même Pierre Bourgault, il ya quelque temps, a fait partie d'une exposition, dans une institution fédérale reconnue, à titre de personnages canadiens ayant marqué son temps. L'utilisation, par madame Jean, des références à Gaston Miron et a Pauline Julien est du même acabit, de la récupération à des fins de propagande! J'aurais été curieux de voir la réaction de ces récupérés à un tel procédé s'ils avaient encore été vivants, connaissant leurs convictions politiques profondes et leurs connaissances des procédés fédéraux cavaliers dont la plupart d'entre eux a eu à vivre l'expérience pénible et malheureuse. Le fédéral n'a évidemment pas à craindre la réaction des morts si ce n'est par personnes interposées vivantes qui en ont le plus grand respect et demeurent outragés que leur mémoire soit ainsi si perfidement galvaudée par ceux-là mêmes qui les ont combattus et qu'ils ont combattus avec acharnement.Il est définitivement plus facile pour le fédéral d'utiliser malicieusement les morts que les vivants!

  • Archives de Vigile Répondre

    17 juillet 2008

    .L,insulter la fait passer pour une martyr, lui gagne de la sympathie et augmente le vote fédéraliste par réaction encore.(L.P.)
    Si c'était vrai, il y a longtemps que nous serions tous souverainistes !

  • Archives de Vigile Répondre

    16 juillet 2008

    Beaucoup de gros mots sur une question secondaire, les déplacements de la vice-reine. Jamais ce poste de marionnette n'aura eu autant de publicité que depuis que vigil rue dans les brancards à semaine longue. Vous êtes en train d'en faire une institution ayant beaucoup d'autorité avec vos réactions anti-gg. Vous sombrez dans l'agenda fédéraliste avec gros mots de la ruelle en plus. Changez de sujet de grâce: l'environnement qu' Ottawa prétend de sa juridiction et n'y fait rien, un commentaire du livre du prof Brossard ¨L,accession à la souveraineté des états et le cas du Québec¨ -tiens, un autre qui utilise le gros mot souveraineté- ou que sais-je encore. Zut! vice-reine est un mot de fonction innattaquable et non-injurieux. Le mot vice y fait image, fait rire, pour ceux qui veulent surveiller ce poste de haute importance à leurs yeux. L,insulter la fait passer pour une martyr, lui gagne de la sympathie et augmente le vote fédéraliste par réaction encore.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    14 juillet 2008

    M. Parent,
    Monsieur Jean-Louis Roux n’avait pas été approché comme Gouverneur-Général du Canada, mais bien comme Lieutenant-gouverneur du Québec. Comme Québécois, on est portés à croire qu’il s’agit de deux potiches décoratives équivalentes, très coûteuses, mais il faut y voir de plus près. Nonobstant que l’actuel Lieutenant, M. Pierre Duchesne, est récemment entré en fonctions à la suite de l’énigmatique Mme roulante en promettant d’exercer son rôle en toute humilité, les journaux se sont plu ces jours-ci à lui imposer de faire la queue comme tout le monde dans sa limo pour traverser à l’Ile aux grues, lieu de sa demeure. Voilà pour l’anecdote.
    Plus rigoureusement, si on consulte Google pour la fonction du Lieutemant-gouverneur, on y trouve que ce poste constitue la 2ième branche du pouvoir exécutif, i.e. fonction administrative et protocolaire. Les membres du Conseil exécutif sont les ministres du Lieutenant-gouverneur, ses conseillers. Il donne suite légale à la politique déterminée par le Gouvernement. Supervise la nomination du Premier Ministre, des Ministres(sur recommandation du PM) et des juges des Cours du Québec… (c’est du pouvoir !)
    On précise cependant qu’il doit être apolitique, non partisan.
    Par ailleurs, Google nous renseigne sur le poste de Gouverneur-Général du Canada. Or, parmi ses fonctions, la « potiche » doit favoriser L’IDENTITÉ ET L’UNITÉ CANADIENNES… Voilà bien où elle nous attend quand nous basons nos critiques séparatissssss sur l’outrepassement de ses fonctions quand elle demande à M. Sarkozy de regarder au-delà du Québec pour ses « liens fraternels »… quand elle louange la poésie de Miron et Pauline Julien, membres de la nation de Québécois francophones dans un Canada uni… quand elle veut aplanir les différences entre les cours d’histoire des deux SOLITUDES… minimiser la misère existencielle des Amérindiens du Canada… quand, comme représentante de la Reine dans notre monarchie constitutionnelle, elle gomme l’existence de la conquête britannique pour se faire descendante en ligne droite de Champlain, Gouverneur(honoraire) de la Nouvelle-France…
    La G.G. écrit peut-être ses discours elle-même… Elle écrit peut-être aussi ceux de Harper et de Jean-Daniel Doublefond. Tout comme Mme Clarkson, elle obtiendra un deuxième mandat et d’avantage.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juillet 2008

    L'insulte est avant tout vouloir démontrer le déshonneur d'une personne.
    Si l'insulte est injustifiable par la personne qui la lance, alors le déshonneur retombe sur cette personne.
    Personnellement, je suis très disposé à défendre le bien fondé de toutes les insultes que j'ai lancé vers cette reine-nègre à Rideau Hall.
    Elles sont bien méritées !

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    14 juillet 2008

    M. IIIvan,
    Tout le monde veut aller au ciel mais personne ne veut mourir:
    "...Bien sûr l’insulte gratuite est à bannir mais si quelqu’un se mérite autant de qualificatifs peu reluisants, c’est qu’elle a heurté, blessé beaucoup de personnes et qu’elle continue de le faire..."
    Tout comme Mme Saulnier, vous vous défendez de "ne jamais utiliser d'attaque ad hominem..." Sauf exception...
    Personne n'y échappe. On se justifie après. Personne n'aime les claques su'a'yeule, genre la "frustration avant de lever les pattes"... Mme Saulnier nous le rappelle: Comment nous sentons-nous après l'interpellation, l'insulte?...
    Quand on y recourt, c'est pour frapper là où ça fait mal. Si on veut y échapper, faut entrer au couvent. Les gros mots font partie des échanges passionnés. Mais comme le dit Me Lapointe, si on en abuse, on perd da crédibilité. D'où la recommandation qu'il nous fait de bien y penser avant de publier.
    Mais surtout, M. Ivan, si beaucoup de Québécois renoncent à s'exprimer sur Vigile, c'est sans doute qu'ils ont plus que nous le sens du coup d'épée dans l'eau. Nous avons beau nous époumonner à invectiver les fédés cannibales(tiens, un gros mot pas beaucoup utilisé, Me Lapointe) ici sur ce site confidentiel, ces gens-là ne lisent pas les séparatissss, sont trop occupés à les emprisonner enchaînés aux pieds et baillonnés. Mais au fait, n'avons-nous pas encore mentionné qu'il s'agit là de TORTURE PHYSIQUE?