Mme Ouellet, MM Céré, Cloutier, Drainville, Lisée, Péladeau,
Serait-il possible de ne pas nous parler de référendum. Les gens en ont soupé du sujet.
Y aura-t-il un référendum?
Y aura-t-il un référendum dans un premier mandat?
Y aura-t-il un référendum dans un deuxième mandat?
Au menuisier, qui part travailler le matin, va-t-on lui demander s'il va utiliser son égouine aujourd'hui?
Va-t-il utiliser son égouine durant la première heure?
Va-t-il utiliser son égouine durant la deuxième heure?
Intelligent, il répondra qu'il l'utilisera si le besoin se fait sentir. Chose certaine, il va nous rassurer en affirmant qu'il travaillera à l'érection de la maison selon les règles de l'art et selon les plans établis pour la maison projetée.
Les règles de l'art, en ce qui vous concerne, se retrouvent dans le respect des principes démocratiques.
Vous n'avez l'intention ni d'exécuter un putsch ni de recourir à la violence.
Reste le plan de cette nouvelle maison. Qui est à définir. Voilà la préoccupation primordiale d'un premier mandat.
Pour un pays, un plan se trouve dans sa constitution.
Le pays que vous proposez sera-t-il une monarchie constitutionnelle comme aujourd'hui? Qui sera reine ou roi?
Sera-ce une dictature?
Sera-ce une républiques démocratique? Le peuple sera-t-il souverain?
Voilà des questions, fort légitimes, qu'on nous pose souvent quand on fait du porte à porte.
Dans un premier mandat, avec la participation de la population, il nous faut élaborer la constitution d'un pays indépendant. Cette constitution d'un pays indépendant pourra alors être soumise à l'approbation de la population soit par une élection référendaire soit par un référendum.
Par ailleurs, dans ce premier mandat, vous aurez deux autres grandes tâches à accomplir:
- gérer la province
- paver la voie à l'indépendance
La gestion de la province est un aspect qui pourra être mieux débattu lors de la prochaine campagne électorale.
Cependant le mouvement vers l'indépendance doit commencer dès votre premier mandat et il est important que tous les indépendantistes sachent ce que vous comptez faire. Nombre d'actions sont possibles:
- ne prêter serment qu'au peuple et non à la reine. Ce qui ne coûte rien et revêt une symbolique très forte;
-appliquer la loi 101 dans son intégrité, nonobstant les arrêts de la Cour Suprême qui ne s'est arrogé un droit de regard en la matière qu'en 1949;
- instituer un seul rapport d'impôt. Le gouvernement québécois enverra son chèque au fédéral. Ceci respecte la lettre et l'esprit de la constitution de 1867.
Et nombre d'autres gestes peuvent être posés. Consultez les membres. Consultez la population.
Mais lâchez l'égouine!
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10 commentaires
Normand Paiement Répondre
3 décembre 2014Si la stratégie du "bon gouvernement" avait vraiment fonctionné, on le saurait depuis le temps: nous aurions notre pays depuis longtemps!
Or, il n'en est rien, au contraire: les tergiversations et les valses-hésitations des dirigeants péquistes qui se sont succédé depuis le départ de Jacques Parizeau nous ont menés là où nous en sommes aujourd'hui.
Il serait peut-être temps de passer à une autre étape, vous ne trouvez pas?...
L'engouement pour PKP le montre bien: les gens sont prêts à suivre un gagnant mais n'ont aucun désir de suivre des perdants. Que cela nous serve de leçon et nous incite à nous mobiliser tous ensemble pour enfin RÉUSSIR LE PAYS DU QUÉBEC!
NP
Archives de Vigile Répondre
3 décembre 2014"Cependant le mouvement vers l’indépendance doit commencer dès votre premier mandat..."
En fait, si PKP est choisi chef, le mouvement vers l'indépendance débutera dès ce moment.
J'ai écouté son discours à l'UdeM, et lu son allocution à St-Jérôme, dimanche. J'en comprend que pour les prochains quatre ans, le PQ de PKP parlera continuellement d'indépendance. Arrivé à l'élection de 2018, il sera ultra limpide qu'un vote pour le PQ équivaut à un vote pour l'indépendance. Cette élection sera en quelque sorte référendaire.
Cela sera un moment de vérité. Ceux qui ont peur d'affronter ce moment de vérité, vont sans doute travailler à bloquer ce candidat à la chefferie, et plutôt choisir un chef qui leur proposera la prise du pouvoir d'abord, puis de parler d'indépendance après (peut-être).
Ce congrès à la chefferie sera donc un autre grand moment de vérité.
Normand Bélair Répondre
2 décembre 2014Et un jour, le menuisier à délaissé son égoïne pour ... ...une scie ronde!
D'agir autrement lorsqu'on est à la tête d'un gouvernement va nous apporter notre désir de faire de notre pays, la première république française d'Amérique.
Comment? En sciant, différemment.
Chaque loi, chaque nouveau projet de loi, sera présenté... ...comme si nous étions un pays. Chaque article reflètera cette réalité d'un nouveau pays... et en annexe, et de façon temporaire certaines clauses seront incluses pour répondre à la situation temporaire d'encore faire partie du canada. Une fois le but atteint, les clauses en annexe, devenant caduques et non-avenues, seront enlevées.
Voilà une façon de façonner une modèle de ce que sera le Québec, pays, pour que tous puisse apprécier les possibilités inouïes que peut produire un état qui peut avoir tous ses pouvoirs.
François Ricard Répondre
2 décembre 2014Il y a plusieurs façon d'atteindre l'indépendance de façon démocratique: une élection référendaire, un référendum, une entente à l'amiable.
Si les fédéralistes insistent, le PK et PKP accepteront de faire un référendum.
Archives de Vigile Répondre
1 décembre 2014@Normand Paiement, merci pour le lien de l'allocution de PKP, je n'avait pas encore entendu un de ses discours en personne.
J'ai lu ce que Vigile a mis en lien.
J'ai écouté l'allocution qu'il a donné aux étudiants de l'Université de Montréal et j'en suis ravi. Avez vous remarquez l'ovation des étudiants?
Je le trouve très simple, sympathique et humain pour un homme aussi riche, qui n'avait pas besoin de nous pour vivre, si personne ne savait ici sa richesse au Québec, rien ne le laisse transparaitre.
Ce discours me fait penser a ceux de M. René Levesque, qui redonnait confiance en eux mêmes, aux Québécois, dans les années 60 et 70.
Il a parlé beaucoup d'éducation et c'est normal il était devant des étudiants. Cela m'a fait prendre encore davantage conscience, que même plus instruits qu'auparavant les Québécois ont perdu confiance en eux et cela n'est pas normal.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
1 décembre 2014Dans son allocution aux étudiants de l'UdeM, PKP n'a pas mentionné l'égoïne mais il a parlé de l'hypothèque pour fonder ce pays: comment faire les paiements? Par les ressources que lui procure sa position géographique: en plein centre du Canada, que tous utilisent comme plaque tournante.
L'homme d'affaire ne cache pas que le Québec-pays ne se privera pas des revenus gigantesques procurés par les droits de passage du pétrole par le fleuve, par oléoducs, par train, par la route... Utilisateur payeur!
Marcel Haché Répondre
1 décembre 2014@ J.C.Pomerleau
Si P.K.P. devient chef du P.Q. (ce que je souhaite ardemment) et ne demande pas ensuite un mandat pour diriger la province, il n’aura jamais aucun mandat par la suite. C’est précisément ce qui est arrivé à Jean Martin Aussant, par deux fois plutôt qu’une, qui voulait bien gagner la Game mais qui avait un très mauvais plan de match. Les mêmes causes produisant les mêmes effets…
Malgré toute sa notoriété, P.K.P serait très mal avisé de reprendre le plan de match d’O.N. Il n’y a qu’à voir ce qui arrive au Bloc pour entrevoir alors chez les élus péquistes une fronde sans commune mesure avec celle subie par Pauline Marois.
Du moins, avec P.K.P., c’est maintenant manifeste que le maudit référendum cessera d’être un boulet pour notre Cause.
Archives de Vigile Répondre
1 décembre 2014Je suis indépendantiste depuis que j'ai atteint l'âge de voter et j'ai 62 ans. Même si je peux mourrir avant de voir mon pays, je trouve le but visée trop important pour notre survie collective pour le voir saboter par un empressement émotif et inconsidéré.
Je souhaite que TOUS les candidats fassent une lecture sérieuse de l'ouvrage de M. Paul St-Pierre-Plamondon: Les Orphelins Politiques...
Si nous voulons rallier les nouvelles générations à ce projet essentiel, nous ne pouvons tenter d'ignorer cette grande proportion Progressive de Québécois(e) de droite, du centre, de gauche, allophone, francophone ou anglophone qui se sentent, tout comme moi, Orphelins....
Il faut plus de Pédagogie et éviter le piège de la coercition. Il faut RASSEMBLER.... Puis, de grâce, laissez les "géguerres intestines" aux vestiaires !!! ( Cette division si utile aux forces conservatrices du statu-quo )
Pouvons-nous passer à autres choses que l'éternel: Le mien est "plus meilleur" que le tien !!!!
Merci.
Jean-Claude Pomerleau Répondre
1 décembre 2014Dans cette course à la chefferie, il y a deux camps : les référendistes et PKP.
PKP, reprends la ligne clé de Simon Pierre Savard Tremblay (Souverainisme de province, Boréal) :
«la souveraineté c’est pas un référendum, c’est un processus.» (PKP)
http://stjerome.topolocal.ca/2014/11/16/pkp-quebec-assez-riches-independants/
« Le référendum est une modalité, la souveraineté est essentielle. » (PKP)
Ce qui veut dire un changement de paradigme (un thème que j'ai développé sur Vigile depuis quelques années, à mon corps défendant) : ce n'est pas le référendum qui mène à la souveraineté mais le contraire, c'est la souveraineté qui mène au référendum
On passe ainsi de l'idéalisme à la realpolitik
« À la veille de l’élection [de 2018], je pense qu’on va être en mesure de faire en sorte de déterminer ma position sur le référendum », a-t-il indiqué.
Le PQ a « quatre années pour faire un exercice d’explications qui va rapprocher les citoyens de la politique, a mentionné Pierre Karl Péladeau. Les gens vont être en mesure de mieux apprécier en quoi la souveraineté consiste et éviter qu’il y ait cette adéquation entre souveraineté et référendum — comme ça s’est malheureusement produit durant la dernière campagne électorale. »
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/425277/peladeau-parlera-souverainete
...
«J'ai l'intention de prendre le temps d'expliquer en quoi ça consiste, de démystifier cette idée qui a malheureusement été associée au référendum aussi simplement, alors que la souveraineté est beaucoup plus complexe et multidisciplinaire», a-t-il expliqué.
http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201411/28/01-4823341-peladeau-veut-demystifier-les-avantages-de-lindependance.php
...
JCPomerleau
Normand Paiement Répondre
1 décembre 2014Monsieur Ricard,
Peut-être auriez-vous intérêt à (ré)écouter, voire à diffuser auprès de votre entourage, le discours que PKP a prononcé à l'UdeM (www.youtube.com/watch?v=8YmmVrNp-uc&list=UU6rwAe47ISoUJOJJ8pj2b0g).
Son objectif est clairement de réaliser l'indépendance du Québec. Pour lui, les modalités d'accession à cette indépendance restent encore à définir et sont, somme toute, accessoires. Il compte s'attaquer à l'essentiel, à savoir susciter une volonté collective de faire du Québec un pays riche et prospère. Il sera toujours temps, le moment venu, de demander à la population - peu importe à l'heure actuelle par quel moyen - si elle est d'accord avec ce projet emballant.
Ce sont ses adversaires qui, pour l'essentiel, sont obsédés par l'idée du référendum. À ma connaissance, PKP n'a pas l'intention de se laisser prendre au piège. Alors faisons-lui confiance et reprenons du même coup confiance en nous!
Cordialement,
NP