Par les temps qui courent, il semble que certains mauvais génies s'acharnent sur le Québec. Revenons sur les conditions de cette fabrication médiatique en série. Les récentes déclarations de Philippe Falardeau concernant sa position face aux propos controversés de Jacob Tierney ont soulevé un tollé sur Vigile.net. D'autre part, il est utile de tracer un parallèle dans cette affaire quand nous nous référons à ce concept de fierté d'être Québécois-e dans un contexte où l'identité nationale est litigieuse. Alexandre Warnet a publié une lettre d'opinion sur Cyberpresse récemment. Il nous faut dénoncer certaines incongruités dans les discours des deux messieurs.
Incidemment, Philippe Falardeau peut fort bien penser ce qu'il veut. Il a cependant la responsabilité de s'exposer à l'opinion publique et de savoir que ses déclarations seront scrutées. Récemment, je fus l'un des premiers à commenter la polémique autour du cinéaste Jacob Tierney. D'ailleurs, un certain malaise est palpable et certaines personnes peuvent se réfugier derrière des commentaires tout autant politically correct qu'opportunistes d'un certain statut quo à l'oeuvre. Dans un contexte où une lutte politique poursuit son cours, il nous faut tenir acte d'une nécessité de s'exprimer de façon juste.
Discours médiatique biaisé
Nous connaissons les pratiques éditoriales des principaux journaux du Québec. Il est souvent difficile de pouvoir se faire publier à la faveur d'une opinion qui ressort du politically correct qui confond multiculturalisme et pluralisme. D'ailleurs, Alexandre Warnet n'est pas en reste même s'il se cache derrière un statut de pseudo-expert ayant étudié en Suisse. Son opinion quant à l'ouverture et la fierté des Québécois semble vaseuse et confond les intérêts nationaux divergents.
Dans un premier temps, Philippe Falardeau prétend que Tierney avait raison et sans mettre de bémols sur une telle déclaration incongrue quand nous connaissons réellement les faits. Que nous soyons anglophone ou francophone, c'est pareil, il faut en revenir aux faits. Nous n'avons point à mettre des amendements sur une certaine ouverture des Québécois au cinéma et de la représentation des minorités. D'ailleurs, l'autre nation n'a pas de leçon à nous faire sur le sujet, alors qu'ils ne nous représentent pas souvent... Les minorités culturelles font l'objet d'un certain traitement filmique au Québec. Je ne considère pas qu'on puisse réellement parler d'occultation des minorités étant donné que nous avons pu voir plusieurs œuvres les représentant, ce que d'autres ont exposé dans le dossier.
Être Québécois face au monde
D'un point de vue global, le propos d'Alexandre Warnet me semble traduire les motifs d'une certaine opinion élitiste qui tend à pontifier et flirter avec les discours médiatiques mensongers à propos de quelque fermeture des Québécois sur le monde. Nous avons abordé le débat sur les accommodements raisonnables sur le mauvais pied et des élites universitaires ont prétendu pouvoir se faire les prête-noms d'une bien-pensance du pluralisme québécois dans un manifeste auquel je me suis déjà objecté. Nous ne referons pas le débat sur les accommodements raisonnables et d'ailleurs il s'en trouve pour exprimer des réserves sur le concept, tel Richard Le Hir. Nous devrons entamer un certain effort, négocier ce tournant et envisager l'avenir d'un oeil ouvert.
Je conclus sur cette déclaration d'Alexandre Warnet selon laquelle un certain combat est à l'oeuvre, que la fierté québécoise devait se conjuguer avec l'ouverture sur le monde. Jusque là, je n'ai pas d'objection. Là où ça se corse, c'est de reprendre les termes du "citoyen du monde" tel le concept multiculturaliste fourre-tout du nation-building CanadiAn. Être présent au monde ne peut s'exempter d'une certaine condition patriotique et nationale. C'est foncièrement un combat d'un certain sens et les Québécois veulent déclarer leur fierté en leurs propres termes. Ce n'est point être "fier chez-soi", c'est plutôt revendiquer notre rapport au monde.
Auteur : Elie Presseault
En marge des déclarations de Jacob Tierney et des intérêts nationaux
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
11 commentaires
Archives de Vigile Répondre
4 août 2010Ne pas être ouverts sur le monde. Et alors? Même si c'était vrai, qu'est-ce que j'en ai à cirer? Pour moi, c'est la même chose que ne pas être à la mode. Et alors? Ne pas être riche et d'éducation universitaire. Pis? Voulez-vous bien me dire à quoi ça rime, cette accusation?
Qu'est-ce que ça change pour quiconque qu'on soit noir, juif, allophone, handicapé ou pas ouverts sur le monde? On a le droit d'être comme on veut, pourvu qu'on n'enfreigne pas la loi. Alors, moi, les accusations comme celle-ci ne m'atteignent pas.
En effet, du "Québec bashing" gratuit. Le jour où le cinéma anglophone du reste du Canada représentera ses propres citoyens (y compris les Québécois) la moitié autant que le cinéma Québécois représente à peu près tout le monde, je tendrai peut-être l'oreille.
Élie Presseault Répondre
28 juillet 2010Resalut,
Pour ceux qui l'auraient pas encore saisi, j'ai des sympathies envers ce qui relève des Québécois-es en général, les politiques sociales et la nécessité de préserver ce cadre viable, surtout en cette heure où les conséquences du libre-échange se font sentir jusqu'à ce jour, tant du point de vue de la société civile que de la cohésion du tissu social.
D'autre part, j'annonce, et avec plus de couleurs, que je suis sans discrimination lorsqu'il s'agit de racisme. Dans mon discours du 23 juin dernier, j'ai évoqué la notion d'implants ethniques. Il nous faut sortir d'un certain paradigme et remettre en question certaines frontières actuellement obsolètes quant à la perception du cadre national. Nous sommes au Québec, nous allons y rester et oeuvrer à la pérennité de l'État Québécois.
Le regard de l'autre voudrait actuellement nous faire sentir que nous sommes repliés sur nous-mêmes. À ce sujet, je vous raconte une anecdote... Récemment, je suis allé à la librairie Bonheur d'occasion sur la rue de La Roche, à Montréal. J'ai eu la chance de voir un exemplaire "La passion du Québec" signé de la main de René Lévesque adressé à un certain P. De Bellefeuille. J'ai passé mon tour et toutes choses étant égales par ailleurs, je suis conscient que nous avons à cheminer comme peuple. Avec Option Sourde, je tente le pari depuis quelques années de faire avancer le débat sur la condition nationale du Québec en plus de la condition sourde.
Archives de Vigile Répondre
27 juillet 2010Afin d'illustrer mon précédent commentaire, j'espère que Vigile aura l'amabilité de me laisser publier cette magnifique chanson de Pierre Calvé
popularisée par Robert Charlebois.
Vivre en ce pays / Pierre Calvé
Vivre en ce pays
C'est comme vivre aux États-unis
La pollution, les mêmes autos
Les mêmes patrons, les mêmes impôts
Les petits, les gros
Dans un même bateau
Ceux qui sont partis
Pour chercher un ailleurs meilleur
Ont bien compris qu'en d'autres pays
En d'autres Amériques, Espagne ou Marseille
A part le soleil
Que c'est partout pareil
Vivre en ce pays
C'est comme vivre aux États-unis
Les mêmes danses, les mêmes chansons
Le même confort et quand tu es mort
Y a des tas de gens
Qui te jouent à l'argent
Ceux qui sont partis
Pour chercher un ailleurs plus loin
Ont inventé un monde en fumée
D'amour et de paix, un monde nouveau
Partis à zéro
Comme à San Francisco
Vivre en ce pays
C'est comme vivre aux États-unis
C'est la violence, la répression
La loi du plus fort qui l'emporte encore
Sur ceux qui voudraient
Briser les conventions
Ceux qui sont partis
Pour chercher une solution
Qui ont promis un nouveau soleil
Un nouveau pays à qui les suivront
Jurent qu'ils seront des milliers et des millions
Quand ils reviendront
Quand ils reviendront
«Vivre en ce pays»
Interprétation de Robert Charlebois
http://www.youtube.com/watch?v=fXLP9hryUXU
.
Archives de Vigile Répondre
27 juillet 2010«Un Québécois, c’est quelqu’un qui veut l’être» - Pierre Bourgault
Je suis très en accord avec le commentaire de Louis Préfontaine.
Et j’ajouterai simplement ceci...
Comme le disait si bien Pierre Bourgault lorsqu’on lui demandait :
« Qu’est-ce qu’un Québécois ? »
Il répondait dans une simplicité aussi étonnante que déconcertante :
«Un Québécois, c’est quelqu’un qui veut l’être…»
Or, pour pouvoir devenir Québécois, il nous faut en renforcer et en soutenir l’identité et la spécificité du Québec et protéger ses particularismes. Ceci ne peut aucunement se faire en adhérant aux lieux communs internationaux, qui sont depuis longtemps surtout anglophones, ou pis encore «états-uniens».
Cette soi-disant culture internationale relève énormément de tout ce qui s’appelle Mac Donald, Oprah Winfrey, culture de consommation à outrance, culte de l’argent, de la gloire, du corps, de la jeunesse éternelle et de la beauté plastique. Culte du standing social, du matérialisme et de l’épanchement de ses avoirs. Culte de l’élitisme et du sensationnalisme.
En fait, tout ceci relève d’une véritable culture néolibérale capitaliste.
Personnellement, je l’ai toujours affirmé haut et fort..
À mon avis, l’indépendance et les idées de droite ne feront jamais bon ménage, puisqu’elles entraînent inéluctablement le Québec dans une perte d’originalité et de spécificité, dans la culture internationaliste ultra-matérialiste, capitaliste, anti-sociale et anti-écologique et de standardisation culturelle à des fins de profits économiques.
Christian Montmarquette
.
Élie Presseault Répondre
27 juillet 2010Bonjour,
Tout d’abord, à titre de rappel, il est important de tenir compte de la teneur du texte. Nous parlons de cinéma et d’identité québécoise dans un contexte de pluralisme. Or, comme je l’ai spécifié, ce pluralisme doit être circonscrit dans les termes même du projet national québécois. Faire appel à une fierté québécoise et appeler à des symboles autres que cette même fierté québécoise, c’est s’exposer à des errements. C’est pourquoi je rappelle Alexandre Warner à l’ordre, entre autres citoyens. Philippe Falardeau jouit d’un statut plutôt enviable dans le cinéma québécois et nous gagnons à sensibiliser un maximum d’intervenant-e-s en faveur de la cause que nous poursuivons, l’indépendance du Québec.
Ce qu’un tel ou une telle a fait, dit et/ou déclaré est toujours de nature à informer le public. Toutefois, quand nous entrons dans une certaine bulle spéculative, cela est toujours susceptible d’éclater. Ce que je dénonce, et dénoncerai toujours, c’est l’usage de procédés d’argumentation qui induisent les gens en erreur ou pire encore, les indisposent. Les procès d’intention ne sont pas toujours les meilleurs conseillers en matière d’éthique. Par conséquent, lorsqu’il s’agit d’individus et de caractérisation nationale, il est important de distinguer l’action politique, l’appartenance et l’origine. Nous ne naissons pas Sourds, nous le devenons par un processus d’appropriation culturelle, pour utiliser un exemple. Il en va de même pour les Québécois-es d’adoption… une nationalité et une appartenance, ça s’adopte à la faveur d’un engagement au sein d’une certaine contrée.
Philippe et Alexandre sont des figures engagées au sein de leurs milieux. Ils ont vu du monde, voyagé à travers le monde et adopté certaines positions stratégiques. Dans le cas d’Alexandre Warnet, nous pouvons voir qu’il a effectivement participé au projet de Québec Solidaire. Comme ce dernier parti milite en faveur d’une certaine démarche d’appropriation de l’indépendance nationale du Québec et qu’ils ont formulé des positions quant aux accommodements raisonnables, le débat du pluralisme et une laïcité soi-disant ouverte, la critique constructive demeure un exercice nécessaire.
Nous avons été prompts collectivement à contredire Lucien Bouchard et Québec Solidaire dans leurs positions concernant quelque degré d’ouverture exigé de la part d’une société, d’un parti et/ou d’une vision de société. Il en va de même pour ceux, celles qui manifestent leur sympathie dans des organisations qui tentent de dénationaliser l’identité québécoise. La tolérance s’observe, même à l’égard de nos ennemis. Il nous faut combattre sur le terrain des idées, des principes et contribuer à l’essor d’un cadre national viable.
Archives de Vigile Répondre
27 juillet 2010C'est plus profond que la dénationalisation. C'est la déculturation. C'est à dire l'éradication du passé des nations, de leur lien avec leur origine.
Cette déculturation ne pourrait pas se faire sans que les outils de diffusion de culture (école-médias-cinéma-musique)ne soient dans les mains d'un groupe homogène à identité forte et qui sert de substitut aux vides laissés par la déculturation. Ce groupe est la communauté juive qui se pose comme peuple élu et dont la souffrance est si grande qu'elle rend obsolète c'elle du Christ. L'Holocauste est la nouvelle religion et la base de la morale multiculturaliste, de la tolérance suprême, et d'une culpabilité des nations envers ce peuple élu. Culpabilité qui les figent dans le renoncement d'eux-mêmes.
Le multiculturalisme canadian ? Le multiculturalisme est endoctriné à tout l'occident. Ce n'est pas un combat unique aux Québécois et il faut prendre garde de sombrer dans les divisions qu'il provoque et par lesquels il se nourri. Cette accusation de manque d'ouverture des Québécois envers les communautés immigrantes n'est rien d'autre que celà. Provoquer la zizani.
Remarquez qu'ils ne s'en tiennent qu'aux apparences. On ne "vois pas" assez d'immigrants. Réduire la culture à une apparence, à la peau ou un accent. Un look. "Le cinéma québécois est blanc, blanc, blanc". Comme si un cinéaste japonais faisait un film sur Rome, ce film ne serait pas japonais car il n'y aurait pas de Japonais dedans !
Pendant qu'elle nous endoctrine à notre propre déculturation, dénationalisation, et nous accuse de manque de considération et d'ouverture à l'autre dans un esprit de parfaite égalité, voici comment comment cette "communauté" endoctrine sa progéniture :
http://www.ravdynovisz.tv/video.php?video_id=2870
Demandez-vous pas si la SODEC accepterait de financer un Québécois qui aurait comme projet un film sur ces prêtres racistes de cette communauté ! Les Greenberg et Bronfman ne le permettraient pas. Ils préfèrent être derrière la caméra, pas devant, ou sinon ils doivent être en contrôle des deux, comme par exemple Le Trotsky (Lev Davidovitch Bronstein).
Puis finalement, n'est-il pas odieux d'entendre qu'on ne vois pas le mal de souligner qu'il y a trop de Québécois devant la caméra mais que c'est horripilant de souligner qu'il y a trop de juifs derrière ?
Archives de Vigile Répondre
27 juillet 2010Le problème avec les Alexandre Warnet de ce monde, c'est qu'ils sont profondément convaincus d'être « ouverts » et de faire face à des gens fermés. Leur pensée est éminemment sectaire, car elle exclut quiconque ne partage pas leur amour du multiculturalisme à la canadienne et de la dénationalisation qui uniformise de plus en plus notre monde.
Il faudra le dire et le redire: les nationalistes défendent la pluralité et l'ouverture au monde en protégeant la spécificité québécoise. Il faudra le dire et le redire: le Québec EST la diversité sur cette planète, et ce n'est pas en prônant des non-lieux comme « citoyen du monde » (sic) qu'on participera à bâtir un monde respectueux des identités culturelles nationales.
Ce genre de discours doit être dénoncé, et le fait qu'il provienne d'un membre du Canada Club Geneva, comme l'a noté quelqu'un ci-haut, ne peut que nous convaincre qu'il est l'oeuvre d'un ennemi de la nation québécoise.
Archives de Vigile Répondre
26 juillet 2010"Camarade Warnet"
Bein oui, j'oubliais !
Est-il encore porte-parole du parti "souverainiste" Québec Solidaire dans Gouin, ce deux-faces ?
Archives de Vigile Répondre
26 juillet 2010À mon sens, le problème dans cette approche universaliste et cosmopolite du camarade Alexandre Warnet, c’est qu’elle ne semble pas tenir compte du fait que la culture et le peuple Québécois sont en état d’urgence et gravement menacés.
Les peuples chinois, marocains, arabes, anglais, italiens grecs ou autres, ne sont eux, aucunement en péril. Pas plus que leurs langues d’ailleurs.
C’est toute la différence du monde !
Ne pas saisir le danger de l'extinction d'un peuple et sa contribution au patrimoine international par la spécificité du Québec - un petit îlot de 7 millions de personnes dans un océan anglophone et multiculturel - c’est ne pas saisir la situation aliénante et oppressante subie et vécue par le Québec depuis toujours.
Sachons-le bien.
Ce ne sont pas les immigrants et leur culture qui sont en danger au Québec…
Ce sont les Québécois eux-mêmes !
Tenons-nous le pour dit !
_______________________
Christian Montmarquette
.
Archives de Vigile Répondre
26 juillet 2010Alexandre Warnet est aussi hypocrite que Jacob Tierney et fait partie du même club de dénigreur de l'identité québécoise au service du nationalisme multiculturel Canadian et biensûr raciste juif.
Lisez le discours de Warnet dans le dos des Québécois :
Non, ici Warnet ne se dit pas Québécois, mais de Montréal et fier Canadian !
Dans quel contexte ces paroles de Warnet ?
En tant que membre du CANADA CLUB GENEVA
Présidente : JoAnne Freeman (juive?)
Une partie du résumé de la vice-présidente :
http://canada-club-geneva.com/cms/index.php?option=com_content&view=article&id=49&Itemid=68
Et c'est ce genre d'individus qui nous font la morale et des sermons sur comment les Québécois devraient aborder leur identité nationale !!??
Et vous, Élie Presseault, avez-vous le culot de nier que notre industrie des médias et du cinéma est sureprésentée par la communauté juive ?
Car elle est là l'ignominie de cette accusation par les Tierney, Baruchel et compagnie ! Si elle était venue d'une autre communauté il n'y aurait pas eu ce tollé ! Mais de la part de c'elle qui est surreprésentée, qui pratique le favoritisme et défend son pays raciste et exclusif, il faut vraiment avoir atteint le sommet de la suffisance !!
Êtes-vous au moins encore capables d'un minimum d'auto-critique ?
Archives de Vigile Répondre
24 juillet 2010Ce que je trouve le plus étonnant, c'est qu'on ne cesse de nous rabâcher qu'il faut s'ouvrir au monde. Bon d'accord ouvrons nous au monde.
Mais pour s'ouvrir au monde dans l'esprit du multiculturalisme, cela veut dire qu'il nous faudrait intégrer dans notre propre culture, des expressions d'être et des agirs spécifiques reflétant intégralement des cultures qui sont sans rapport avec la nôtre. ce qui implique que nous devrions renoncer à certains éléments d'évolution issus de luttes et de combats contre l'obscurantisme qui a prévalu longuement dans notre société. L'égalité entre les hommes et les femmes est un exemple parmi d'autres de notre évolution sociale.
Autrement dit un québécois d'origine européenne et de culture judéochrétienne, devrait cesser d'être ce qu'il est fondamentalement et surtout intégralement, pour se transformer et devenir un hybride sous prétexte que ce qu'il est constitue une fermeture au monde. Au nom de quoi au juste?
Toute l'histoire du monde nous montre des sociétés dont on rapporte qu'elle ont été ou sont cosmopolites. Mais qu'on me donne un seul exemple d'une société qui a renoncé à elle-même et à ce qu'elle est, pour se fondre dans celle des peuples qui sont venus vivre en son sein, à moins d'avoir été contrainte, subjuguée par la force, comme l'ont été par exemple les Irlandais par la violence anglaise.