Pour ceux que le sujet de l’islamisme intéresse, et dans le contexte du débat entourant la proposition de Charte des valeurs québécoises rendue publique le 10 septembre 2013 par le Gouvernement Marois, apprenons à distinguer quelques notions de base. Il s’agit de distinguer deux réalités: l’islam et l’islamisme.
Cette démarche s’impose pour mieux comprendre les musulmans et les musulmanes qui vivent au Québec et qui, dans le cas uniquement de certaines musulmanes, tiennent à porter sur la place publique et dans leurs fonctions professionnelles des signes ostentatoires de la religion musulmane.
Le foulard islamique, le voile, le hijab ou la burqa sont-ils vraiment des signes religieux ou plutôt des signes politiques imposés par des islamistes rigoristes et d’inspiration extrémiste ? Je n’apporterai pas de réponse ci-dessous à cette dernière question qui mérite d’être posée.
Le présent texte se veut une continuité au voeu exprimé récemment par le citoyen André Sirois qui a invité les Québécois à secouer leur «naïveté» devant l’urgence d’agir au Québec devant la montée en douceur de l’intégrisme musulman qui se définit être l’islamisme. La parole suivante d’André Sirois a été rapportée sur vigile, je cite: « Il faut continuer d’en parler et tenter de réagir».
Abordons maintenant quelques définitions de l’islam, et surtout de l’islamisme lequel est plus préoccupant.
Je m’inspire de la note 1 au bas de page 9 de l’Introduction du livre de Djemila Benhabib intitulé, je cite: Les soldats d’Allah à l’assaut de l’Occident, VLB éditeur, 2011, pour présenter les définitions suivants: islam et islamisme.
«L’ islam est une religion pratiquée sur une base individuelle et confinée à l’espace privé.»
Suit la définition de l’islamisme dans le même bas de page: «est une doctrine politique qui régit le fonctionnement des structures sociales et politiques en s’appuyant sur les dogmes islamiques et les discriminations systémiques et systématiques à l’égard de tous ceux qui ne s’y conforment pas. » Avec l’islamisme, il y a fusion entre le politique, le religieux et le juridique aussi appelé charia.
Une autre source de sens pour le mot islamisme est le site «perpective» de l’Université de Sherbrooke qui offre en 4e paragraphe une explication qui contient la mention de «musulmans modérés».
«C’est cette multiplicité de sens qui crée autour de l’islamisme une grande confusion sémantique. Il est clair cependant que l’islamisme actuel s’exprime surtout par un refus ou une réticence à adopter les caractéristiques de la modernité occidentale que l’islamisme cherche à combattre, voire éliminer. C’est pourquoi l’islamisme, identifié aux groupes terroristes, est considéré par la plupart des musulmans modérés comme une forme pervertie et fanatisée de l’Islam. » (source: perspective.usherbrooke.ca )
Une autre référence est tirée de wikipedia.
« L'islamisme est un courant de pensée musulman, essentiellement politique, apparu au xxe siècle. L'usage du terme depuis sa réapparition dans la langue française à la fin des années 1970 a beaucoup évolué1,2. Il peut s'agir par exemple, du « choix conscient de la doctrine musulmane comme guide pour l’action politique »3 – dans une acception que ne récusent pas certains islamistes –, ou encore, selon d'autres, une « idéologie manipulant l'islam en vue d'un projet politique : transformer le système politique et social d'un État en faisant de la charia, dont l'interprétation univoque est imposée à l'ensemble de la société, l'unique source du droit »4. C'est ainsi un terme d'usage controversé. ( source: fr.wikipedia.org )
Dans un complément de définition situé sur le site «perspective» de l’université de Sherbrooke, je retiens ceci, je cite: « Il est clair cependant que l’islamisme actuel s’exprime surtout par un refus ou une réticence à adopter les caractéristiques de la modernité occidentale que l’islamisme cherche à combattre, voire éliminer».
Je reviens sur cette notion de combat de l’islamisme envers la modernité occidentale. Djemila Benhabib développe largement cette réalité dans son livre déjà cité au paragraphe 6 ci-dessus. Aux pages 168-9 de son livre, elle traite d’une objection de conciliation qu’elle formule ainsi, je cite: « Pourquoi ne pas réessayer, encore une fois, de dialoguer avec les islamistes et de les intégrer dans la joute démocratique ? » C’est comme si l’auteur rapportait la muse et la voix de Gérard Bouchard.
La réponse de Djemila Benhabib est celle-ci, je cite: « Le dialogue n’est rien là où la dignité n’est pas. Le dialogue alimente l’esprit de ceux qui y adhèrent sans à priori alors que, pour les islamistes, il n’est qu’une tactique temporaire pour asseoir leur hégémonie. Pour les spectateurs un peu bobos qui prônent fièrement le «laisser-vivre», le «laisser-s’habiller», le dialogue n’est qu’une grande hypocrisie pour se donner bonne conscience. Bien sûr, ils verseront quelques larmes de crocodile lorsqu’ils se rendront compte que le «laisser-aller» peut aussi déboucher sur le «laisser-tuer» ».
Pour illustrer les propos de l’auteur Djemila Benhabib, il n’y a pas que le sordide crime d’honneur de la famille Shafia. L’actualité en remporte que trop.
Notre prise de conscience nous rendra moins naïfs comme le souhaite André Sirois, naïveté qui est malheureusement un atavisme à liquider. Face aux musulmans et envers tous les immigrants qui s’installent au Québec par dizaines de milliers chaque année, c’est avec fermeté et vigilance que nous devons affirmer nos valeurs sculptées, burinées et assemblées depuis plus de 400 ans, incluant les installations en Acadie.
L’aventure de colonisation en Nouvelle-France a pris racine en 1608 avec l’installation permanente des compagnons avec Samuel de Champlain. Nos ancêtres et nous maintenant avons construit le pays qui accueille les nouveaux arrivants appelés immigrants qui profitent d’un pays organisé, riche et paisible.
Les porteurs de signes religieux ostentatoires doivent comprendre notre histoire qu’ils doivent intégrer avec volonté et amitié, le tout malgré les chants de sirène du multiculturalisme fédéral. Effectivement, le dossier n’est pas simple et les canadiens-anglais souhaitent que nous échouions notre grand projet de construire une société distincte en terre d’Amérique. À nous de faire mentir nos chers voisins du Canada.
L'islam: mouvement politique et religion
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5 commentaires
Archives de Vigile Répondre
19 octobre 2013@M. Bouthillette
TOUT, part de l'ISLAM. La SOURCE de l'islamisme est de l'ISLAM.
Islam radical, Islam modéré, Islam de France, etc.. ce sont les occidentaux qui ont inventé ces appellations, remarquez que les musulmans ne disent jamais, islam radical, islam modéré, etc..
Les occidentaux ou les non musulmans en général, avait besoin de points de repères, car il voyaient des musulmans assassiner des gens, et en voyaient d'autres paisibles, et en plus les musulmans mentaient en disant: L'Islam est une religion de paix, avec une grande éthique, ce sont des musulmans égarés qui font ces atrocités".
Un BON musulman, selon leurs écrits soit disant religieux, doit faire la guerre aux non musulmans, partout sur la planète, et on ne peut prévenir comme occidentaux, le jour ou un musulman se lèvera un matin et qu'il se trouvera pas assez bon musulman et commentera une atrocité.
M. Erdogan, premier ministre de la Turquie, en s'adressant aux occidentaux a déjà dit:
"Il est insultant d'entendre de la part des occidentaux, islam radical, islam modéré, etc..
Islam est Islam c'est tout"
Pour terminer, avez vous déjà entendu des paroles comme celle-ci?
Fascisme radical ou Fascisme modéré.
Communisme radical ou communisme modéré.
NON, parce que ce sont des doctrines totalitaires, nous n'avons pas besoin de préciser si elle sont radicales ou modérées.
François A. Lachapelle Répondre
18 octobre 2013L'islamisme au Québec contient une dimension internationale. On peut l'oublier parce que les islamistes utilisent des Québécoises pour promouvoir leur idéologie comme ils le font avec la Fédération des femmes du Québec et le parti Québec solidaire.
Ces Québécoises à courte vue. les David, Asselin, sont manipulées sous le parapluie du féminisme. Cependant, ces Québécoises devraient ouvrir les yeux sur la barbarie associée à l'Islamisme intégriste qui pratique comme châtiments la lapidation, l'amputation, les mariages forcés, les fatwas de mort comme celle du 14 février 1989 contre Salman Rushdie.
L'auteure Djemila Benhabib et sa famille ont fui l'Algérie pour échapper aux dangers de mort. Je comprends que les contrats d'assassinat pratiqués chez nous par la pègre ne sont pas plus édifiants. Mais, ce ne sont pas l'oeuvre de notre Gouvernement.
Contrairement à l'association des cueilleurs de bleuets du Lac ayant un siège social à Roberval, l'islamisme est un produit importé possédant des promoteurs installés dans les pays fortement musulmans. Ces promoteurs sont largement subventionnés par l'Arabie Saoudite de qui l'Occident achète son pétrole. Nos pétrodollars nous reviennent sous la forme de prêches islamisantes.
Djemila Benhabib donne beaucoup de détails sur les ramifications internationales des "prédicateurs" comme Tariq Ramadan habitant Genéve et des pourvoyeurs comme l'Arabie Saoudite. Tout cela se trouve dans son livre Les soldats d'Allah à l'assaut de l'Occident, VLB Éditeur, 2011. À lire.
Archives de Vigile Répondre
18 octobre 2013Merci pour cet article très éclairant sur la différence fondamentale entre islam et islamisme.
@ Lison
Au regard de votre commentaire, cet article pourtant très clair de monsieur Lachapelle aura, pour certaines personnes, été publié en pure perte.
Comment pouvez-vous inverser si allègrement les termes dans un commentaire que vous avez posté précisément sous cet article présentant si bien la réalité.
Archives de Vigile Répondre
17 octobre 2013Selon des experts, les sociétés occidentales et les sociétés islamiques sont totalement incompatibles. C'est comme essayer de mélanger de l'huile et du vinaigre, cessez de l'agiter et les deux se sépareront de nouveau.
Les non musulmans de toute la planète font l'erreur de donner le statut de religion a l'islam, car c'est une doctrine totalitaire incompatible avec nos démocraties occidentales.
L'islam est une armée, et défend a ses adeptes de d'accepter rien d'autre que ce qui vient de l'islam lui même et tous les adeptes poussent dans le même sens et le même but.
Il y a des musulmans qui ne commettront jamais des attentats, par contre, ils supportent les musulmans qui les commettent, car lors de ces attentats, ces musulmans que l'on dit modérés fêtent et se réjouissent et élève a un niveau d'héros ceux qui ont commis ces attentats.
http://www.postedeveille.ca/2009/12/lislam-est-une-arm%C3%A9e-lint%C3%A9gration-ne-se-fait-pas-tout-simplement-parce-quil-est-formellement-int.html
Les différences dans la façon de structurer et de gérer une nation démocratique style occidentale et une nation islamique qui est totalitaire.
http://verite-valeurs-democratie.over-blog.com/article-l-incompatibilite-de-l-islam-politique-avec-notre-societe-38852096.html
L'islamisation galopante de Montréal. Les écoles que nous finançons a même nos impôts et taxes, on apprend aux petits de pratiquer non pas l'inclusion, mais l'exclusion.
M. Benoit Dutrisac et Mme Benhabib
http://www.youtube.com/watch?v=EyCOJBYQ-XI
Un haut représentant des Frères Musulmans au Canada, explique leur hégémonie, la Oumma et leur Charia islamique. Une université Canadienne a remis un prix a cet homme, pour le remercier a aider la compréhension de l'islam.
http://www.youtube.com/watch?v=kEgYI1FDy-I
François Ricard Répondre
17 octobre 2013« L’ islam est une religion pratiquée sur une base individuelle et confinée à l’espace privé. »
Une religion, extrémiste ou modérée, constitue un lien entre les personnes. Une idéologie se partage puisqu’il s’agit d’idées. Il n’existe donc aucune idéologie individuelle.
L’Islam, et encore plus l'islamisme, n’est pas vraiment soluble dans la laïcité. La laïcité n’est pas davantage soluble dans l’islam. L’islam est une idéologie qui couvre tous les aspects de l’art de vivre, la politique y fait partie intégrale.Et la taqiyya est recommandée par le prophète lui-même.