Le dossier Énergie Est est un paradoxe en marche. Tous ceux qui se frottent à ce projet de pipeline, parce qu’il passera sur leurs terres, sous leurs eaux ou dans leurs villes, sont farouchement contre. À Québec, on se veut rassurant : il y a des critères pour contrôler l’affaire. Et pourtant, TransCanada, derrière le projet, avance. Et les contraintes se lèvent.
Il y aura donc des relevés sismiques dans le Saint-Laurent, travaux qui doivent mener à la construction de l’oléoduc Énergie Est de TransCanada, qui transportera du pétrole albertain. On l’avait vu venir, l’entreprise étant en demande à cet égard depuis des mois. Le gouvernement québécois avait donc demandé à un groupe d’experts indépendants, validé par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), d’établir des critères avant de délivrer le certificat d’autorisation à cet effet. Et certificat il y a maintenant.
Les critères du comité permettent d’éviter les méthodes grossières : pas question d’utiliser des explosifs dans le fleuve, on procédera avec des canons à air. Il y aura néanmoins recours aux explosifs en milieu terrestre et dans les marécages riverains. Et il faudra prévenir 48 heures à l’avance l’usine de filtration de Québec, et envisager le déversement d’hydrocarbures, et restaurer les « zones perturbées par les travaux », et garder une certaine distance de la réserve naturelle protégée (!) de Saint-Augustin-de-Desmaures, et, et, et…
Et tout cela pour que le pipeline puisse traverser le fleuve dans une zone fragile, entre Saint-Augustin et Lévis, une traversée qu’un document émanant d’experts qui ont travaillé pour TransCanada qualifie de « à haut risque ».
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ÉNERGIE EST
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