Bonjour M. Frappier,
Suite à la requête concernant les documents en question que je vous
ai envoyée par courriel le 23 janvier, vous trouverez attachées les
suites à ce jour. Je vous dis en passant que je n'ai pas l'intention
de laisser aller de tels agissements par mon gouvernement.
DB
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Ministère des Services gouvernementaux
Gouvernement du Québec
Direction des affaires publiques et des communications
Édifice H
875 grande-Allée est
4e. Étage, section 500
Québec
G1R 5R8
le 22 janvier 2008
Monsieur/Madame,
Depuis le milieu du mois de décembre 2007, je suis en communication avec divers agences gouvernementales, essayant de localiser des copies du document le Rapport Durham de 1839, un document de quelques 240 pages ainsi que plusieurs centaines de pages d’appendices, publié par le gouvernement britannique.
Il est inadmissible qu’un document d’une telle importance ne soit pas disponible au grand public au Québec, donc j’exige qu’une traduction de ce document complet soit disponible sur votre site internet, dans le portail de services Québec, et annoncée dans les bibliothèques municipales du Québec, ainsi que dans les librairies partenaires.
David Boardman
Québec
Copie : M. Bernard Frappier
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Mme. Monique Jérôme-Forget
Cabinet de la ministre des Services gouvernementaux
Édifice J, 875 Grande-Allée est
Québec G1R 5R8
le 14 février 2008
Objet : L’original du mandat, dépêches connexes, et du Rapport Durham avec appendices
Madame Jérôme-Forget,
Vous trouverez jointe copie de la requête soumise à votre ministère le 22 janvier. Je vous remercie de la réponse partielle du 5 février, dont vous trouverez également copie jointe. Vous trouverez aussi copie de la démarche infructueuse menée depuis plusieurs mois par courriels à travers deux continents, à ce sujet mentionné en titre. S’il vous plaît notez que ni le zèle ni la compétence de vos employés ne sont ici mis en cause.
Les documents en question sont le mandat de la souveraine, les dépêches connexes, ainsi que le 'Report on the affairs of British North America from the Earl of Durham, Her Majesty's High Commissioner' avec les appendices, publié dans ‘British Parliamentary Papers’ en 1839.
J’ai été abasourdi par ce que j’ai lu dans ce rapport, une série de paragraphes ahurissantes comportant aucune structure, presque sans titre, ni index, ni suite logique d’idées, connu sous le nom familier ’Le rapport Durham.’. Ce document deviendra l’un des pilliers de l’Acte d’Union sanctionné en 1840, l’Acte de l’Amérique du Nord britannique de 1867, la constitution canadienne qui s’ensuivait, piègeant ainsi le Québec à tout jamais.
Il est inadmissible que mon gouvernement occulte ainsi l’information, surtout des documents d’une telle importance, donc j’exige de nouveau qu’une traduction de ces documents complets soit disponible sur votre site internet, dans le portail de services Québec, et annoncée dans les bibliothèques municipales du Québec, ainsi que dans les librairies partenaires.
Il semble de plus, que le mandat de détenir et de diffuser ces documents d’une importance capitale est quelque peu confus; donc permettez-moi de vous demander vos réflexions ainsi que vos recommandations en cette matière.
Vous remerciant de votre collaboration,
David Boardman
Québec
Pièces jointes : Copie de ma lettre du 22 janvier 2008
Copie de votre lettre du 14 février 2008
Recherche – l’original du mandat et du rapport Durham avec appendices
Copie : M. Bernard Frappier
M. Robert Laplante
M. Jacques Duval
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RECHERCHE - L’ORIGINAL DU MANDAT ET DU RAPPORT DURHAM AVEC APPENDICES
--- Courriel à customer.services@tso.co.uk le 15 avril 07 – aucune réponse.
--- Courriel à customer.services@tso.co.uk le 5 décembre 07.
--- Réponse de hmso.publishing@oqps.gov.uk le 12 décembre 07 – pas disponible, suggère contacter British Library à www.bl.uk
--- Courriel à publications@pwgsc.gc.ca le11 déc 07.
--- Réponse de publications@pwgsc.gc.ca le 13 décembre 07 – pas disponible, suggère recherche chez Library and Archives Canada à www.collectionscanada.ca
--- Courriel à info@fedpubs.com le11 déc 07
--- Réponse de info@fedpubs.com le12 déc 07 – pas disponible, suggère contacter le bureau du conseil privé.
--- Courriel à info@pco-bcp.gc.ca le 12 déc 07.
--- Réponse de info@pco-bcp.gc.ca le 12 déc 07 – pas disponible, suggère recherche chez Library and Archives Canada à www.collectionscanada.ca
--- Courriel à centre.liaison.centre@lac-bac.gc.ca le 12 déc 07 – aucune réponse.
--- Courriel au www.servicesquebec.gouv.qc.ca le 30 décembre 07.
--- Réponse de www.servicesquebec.gouv.qc.ca le 8 janvier 08 - copies rééditées seulement, suggère contacter Archives nationales du Canada
--- Courriel au www.servicesquebec.gouv.qc.ca le 8 janvier 08 demandant précisions.
--- Réponse de www.servicesquebec.gouv.qc.ca le 15 janvier 08. La demande a été réacheminée à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
1 juillet 2008Je viens de lirte de nombreuses pages du rapport Durham qui est disponible en ligne. Les propos de Durham sur les canadiens français concordent assez bien avec ceux d'un précédent interlocuteur en ce sens qu'il affirme qua'ils ont bon coeur, peu d'instructions, fidèle au roi régnant, prêt à changer d'allégence au gré des considérations matérielles et surtout il indique qu'ils ne sont que superficiellement religieux et que leur foi religieuse est celle de charbonniers. Celà éclaire vraiment sur l'évolution politique des Canadiens Français et aussi leur attitude timide face à la religion catholique surtout depuis la deuxième partie du vingt ième siècle. Ils ont toujours séparé conscieusement l'enseignement de la religion en la laissant aux prêtres et la mise en pratique dans la vie de tous les jours. Leur survie morale et sociale ne fut assurée que par la venue de religieux remarquables, surtout les Jésuites, éduqués dans les sémimaires parisiens. D'ailleurs toute personne qui ose parler de religion en dehors d'un contexte spécifiquement religieux se fais dire avec force autant jadis qu'aujourd'hui qu'il ne faut pas mélanger la religion et les affaires de tous les jours, ce qui est exactement le contraire du message chrétien. Voilà notre mentalité et les moeurs un peu facile toute faite de demi vérité, d'approximation douteuse et je me demande vraiment quel calibre d'homme émigra des provinces de France pour s'établir au Canada, un demi-homme mais certainement pas un demi-dieu.
Archives de Vigile Répondre
29 juin 2008Mr David Boardman,
Bien peu de personnes connaissent réellement l'existence du rapport Durham et encore moins ont eu l'occasion de le lire et aussi de le comprendre. Bien peu d'historiens de l'histoire du Canada l'ont même lu partiellement. Tous en parlent mais par références et jamais par consultation sérieuse.
Je fais partie de ces gens qui en connaissent très peu à ce sujet et qui en ont attendu parler uniquement que par référence dans des articles de journaux ou de certains livres d'histoire du Canada.
J'ai pris conscience du rapport Durham dans l'histoire du canada de Laviolette à l'école primaire. Durham déclarait, semble-t-il que les Canadiens étaient un peuple sans culture et sans histoire. Que les Canadiens n'étaient pas particulièrement doués, peu attachés à des idées particulières, qu'ils ne connaissaient que leurs petits patelins, pouvaient changer facilement d'idées, adoptaient facilement les idées et les coutumes des autres peuples, pouvaient appuyer telle personne une jour et le renier le lendemain au gré de considérations matérielles, que la connaissance de leur foi religieuse était à la fois ignorante et superficielle. En deux mots on pouvait acheter facilement les Canadiens-Français en leur offrant un simple plat de lentilles.
Voilà mes douvenirs et je crois que cette énumération de qualités correspond assez bien à ce sont réellement les Canadiens devenus Canadiens-Français et Québecois même aujourd'hui. Ils ne possédaient aucune élite sauf quelque profession libérale et l'élite religieuse qui les guidait et sauvegardait les brebis de la longue dent du loup britanique.
Je vous appuie sincèrement de votre initiative et je crois que ce rapport est un témoignage précieux et inédit de notre passé collectif, qu'il contient une bonne part de vérité sur nous-mêmes, nos moeurs et atavismes culturels et qu'il est peu probable que notre trop sensible peuple puisse le digérer et le comprendre, que pour des motifs purement politico-correcte on en empêche la publication et encore moins sa traduction, afin de ménager nos susceptilités.
Camil Boily