Manifestation contre le bilinguisme à l'Hôpital de Cornwall
Plus d'une centaine de résidents de Cornwall, dans l'Est ontarien, ont manifesté, samedi après-midi, contre la politique d'embauche bilingue à l'hôpital communautaire. Un groupe de manifestants s'est rassemblé près du centre hospitalier.
L'administration de l'Hôpital de Cornwall a créé une controverse lorsqu'elle a décidé de modifier les critères d'embauche pour favoriser l'emploi de travailleurs bilingues dans certains postes. L'établissement se conforme depuis janvier à la Loi sur les services en français de l'Ontario.
Les manifestants demandent l'abolition de cette politique. Selon eux, les nouveaux critères d'embauche peuvent défavoriser les anglophones et oblige l'embauche de travailleur de l'extérieur et du Québec. Ils s'en sont pris à la ministre déléguée aux Affaires francophones de l'Ontario, Madeleine Meilleur, puisqu'elle soutient l'hôpital dans ses démarches.
Près de 3000 signatures ont été recueillies sur une pétition demandent la révision complète des services gouvernementaux offerts aux Franco-Ontariens. Lors de la manifestation, la mairesse de Stormont-Sud, Tammy Hart, a dit souhaiter voir l'abolition du ministère des Affaires francophones. D'autres espèrent la désignation unilingue anglophone du pays.
Le commissaire réagit
Le commissaire aux services en français de l'Ontario, François Boileau, est déçu de voir autant d'amertume envers le bilinguisme dans la province. Il ajoute que la Loi sur les services en français de l'Ontario, adoptée à l'unanimité par l'Assemblée législative il y a 25 ans, a un double objectif. D'abord, elle protège la minorité francophone. Puis, elle s'assure de la progression vers l'égalité du statut du français et de l'anglais en Ontario.
La région de Cornwall compte près de 30 % de francophones.
« Lorsqu'on regarde telles manifestations, on se rend compte qu'on a encore un peu de travail à faire pour instruire la population en général. » - François Boileau, commissaire aux services en français de l'Ontario
M. Boileau croit que les francophones font les frais d'une période économique difficile où plusieurs tentent de trouver des économies.
Le président sortant de l'Association canadienne-française de l'Ontario de Strormont, Dundas et Glengarry, Jules Bourdon, a ajouté sa voix aux propos du commissaire.
Des discussions au conseil municipal
Lundi soir, les élus de Cornwall ont refusé de donner suite à la décision du maire de Strormont-Sud de retirer une subvention de 30 000 $ à la Fondation du centre hospitalier. Lors de la séance du conseil, des militants francophones ont été pris à partie par des militants anglophones. Les francophones sur place ont alors décidé de chanter l'hymne national uniquement en français plutôt que dans les deux langues.
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