Marois casse la glace avec le parti de Sarkozy

PQ - XVIe congrès avril 2011



(Québec) La récente «escale» de Pauline Marois à Paris était privée, mais elle était aussi politique - très, très politique même.
Pendant son séjour parisien, les 8 et 9 septembre, la chef de la formation souverainiste a cassé la glace avec l'un des ténors du parti du président français, Nicolas Sarkozy, a appris Le Soleil.
La rencontre qu'elle a eue avec Jean-François Copé est demeurée secrète. Ni Pauline Marois ni son parti n'en ont parlé jusqu'ici, même si elle s'est très bien déroulée, dit-on.
Cet entretien était important pour le Parti québécois, qui cherche à maintenir (ou à rebâtir) des ponts avec l'UMP (Union pour un mouvement populaire) depuis que Nicolas Sarkozy a durement critiqué le mouvement souverainiste québécois, soit par allusion, soit très directement.
L'UMP ne se limite pas à l'actuel président français, explique-t-on aujourd'hui au PQ.
En 2008, Nicolas Sarkozy avait soutenu que le monde n'a pas besoin d'une «division supplémentaire». Quelques mois plus tard, il avait indigné tout le mouvement souverainiste québécois en parlant de «sectarisme», de «détestation» et d'«enfermement sur soi» pour le décrire.
Jean-François Copé est un proche de Nicolas Sarkozy. Il fait partie de sa garde rapprochée. Mais il est surtout une figure montante de la droite française.
Alors que des rumeurs de remaniement courent en France, certains croient que M. Copé pourrait succéder à l'actuel premier ministre, François Fillon. Lui-même convoite plutôt le poste de secrétaire général de l'UMP, qu'il voit comme un tremplin futur pour ses propres ambitions présidentielles.
Parti socialiste
Durant son séjour parisien, la chef du Parti québécois a également eu un entretien avec la première secrétaire générale du Parti socialiste français, Martine Aubry. Les deux femmes se seraient découvert plusieurs atomes crochus.
Ces entretiens se sont déroulés sans la présence du délégué général du Québec à Paris, Wilfrid-Guy Licari. Il faut dire que ce représentant du Québec est peu apprécié au PQ, où l'on attend avec impatience l'arrivée de son remplaçant, Michel Robitaille. Celui-ci entrera en fonction la semaine prochaine.
À Paris, Pauline Marois a aussi discuté avec Abdou Diouf, le secrétaire général de la Francophonie.
Une «escale» à Paris
La capitale française n'était officiellement qu'une «escale» pour la chef du PQ. C'est du moins ainsi que les porte-parole de son parti présentaient les choses au moment de son voyage.
Officiellement, la chef péquiste se rendait seulement en Catalogne, une région de l'Espagne où l'idée d'autonomie nationale gagne du terrain.


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