Avec Pauline Marois

Ne plus avoir peur de gagner

Tribune libre

Le gouvernement Charest n’a plus la légitimité pour prétendre que lui seul doit avoir les mains sur le volant.
Si les Conservateurs fédéraux décident d’aller bientôt en élections, il serait très opportun qu’à très brève échéance des élections générales s’enclenchent au Québec, question d’éviter qu’un futur gouvernement fédéral majoritaire, éminemment prévisible, ne vienne au secours d’un gouvernement fédéraliste provincial indigne, usé à la corde.
Ce ne sont pas seulement les conditions politiques qui sont favorables, mais les conditions électorales elles-mêmes.
Évidemment, notre premier sous-ministre Charest nous dira qu’il est seulement à mi-mandat, que son gouvernement en a pour au moins encore deux ans, possiblement trois.
Charest peut dire ce qu’il veut. Il est suffisant et arrogant. Par ailleurs, il se souvient parfaitement où pareille suffisance avait conduit le gouvernement Mulroney : au gouvernement Kim Campbell et à une défaite historique ! Il s’en souvient d’autant mieux qu’il était lui-même aux premières lignes, et un très rare survivant…
Si le Bloc tient son bout lors des prochaines élections—et il va tenir son bout-- si Pauline Marois n’est pas déstabilisée lors du prochain congrès péquiste du printemps—il semble bien qu’elle va tenir son bout aussi-- tout pourrait être en place pour que Nous sortions enfin de la mauvaise spirale issue de 95.
Si cela arrivait—et cela va arriver—Nous le devrons à de nombreuses et très vielles fidélités, dont certainement celle de Vigile, sans doute aussi à quelques stratèges astucieux, mais aussi, incontestablement, à celle qui fut la moins arrogante et la moins attendue parmi nos grands hommes : Pauline Marois.


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12 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    4 mars 2011

    @ Sylvain Racine
    Les générations avant vous ont beaucoup marché et occupé la rue. En bien plus grand nombre que maintenant. Des gouvernements ont peut-être chancelé un peu. Le régime, jamais.
    Comme dirait l’autre, « les faits sont têtus », bien plus têtus que vous et moi

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2011

    Je sais déjà que l'ADQ va remporter les prochaines élections. Vous voulez gager? http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2011/03/20110304-063901.html
    Legault-Sirois vont s'associer à l'ADQ. Ils ne sont pas cons. Ils y a trop de têtes d'affiches à l'ADQ maintenant.
    Ce sont les souvaireniste du PQ et de QS qui sont trop stupides pour être pragmatique et réaliste.
    Enfin, moi je suis heureux. C'est quand même triste de voir sa nation mourir avec quelques personnes sur Vigile.net qui ont encore de l'espoir. Trop d'espoir, c'est comme pas assez.

  • Marcel Haché Répondre

    4 mars 2011

    Est-ce que le P.Q. sera capable de faire l’indépendance ? Je crois qu’il en serait capable. Cela supposerait les deux choses suivantes, nécessitant un très grand effort : a) remettre en question ses dogmes sur le nationalisme civique. b) conséquemment, parler ouvertement des votes « ethniques »
    L’indépendance ne pourra jamais se faire sans les deux choses suivantes : a) assumer que l’indépendance ne se fera pas dans le consensus mais dans la confrontation. b) parler vrai, puisque derrière l’indifférence apparente, le cynisme même, l’électorat québécois est devenu un électorat averti.
    Seulement chercher la chicane avec le fédéral ne mènerait pas loin. Autrement dit, ce n’est pas seulement sur la frontière Canada-Québec que le combat devrait se faire, mais à l’intérieur du Québec lui-même.
    Une enquête publique sur le « monde de la construction », un mandat large, accompagné d’un parler vrai par le gouvernement, lui-même assumant qu’il doit livrer bataille plutôt que de s’en remettre uniquement à un référendum hypothétique, cela serait très certainement le premier pas dans la bonne direction…
    Les indépendantistes sauraient rapidement à quoi s’en tenir !
    Le rôle du gouvernement est central, et bien plus déterminant qu’une mobilisation du peuple, qui n’est jamais venue, qui ne viendra peut-être jamais, comme jamais à ce jour il n’est apparu une mobilisation des francos hors Québec maintenant largement assimilés : il consisterait à mettre l’État lui-même en marche, le faire passer de demi-État à État-nation. L’OPINION PUBLIQUE PEUT ÊTRE RETOURNÉE.
    Jamais l’indépendance n’adviendra ici d’un gouvernement qui se placerait à la remorque de l’opinion publique. C’est précisément cette stratégie qui a toujours été la continuité la plus vaine de la bataille des Plaines d’Abraham….

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2011

    Les Québécois ne voteront pas de sitôt pour un parti résolument indépendantiste comme le PI. Dommage. Pierre Bourgault l'avait compris et c'est pour cette raison qu'il avait dissout le RIN pour donner plus de chanche au PQ de René Lévesque.
    Marois semble avoir compris que la meilleure stratégie pour amener les Québécois vers l'indépendance c'est de les mettre en taba.. contre Ottawa. Sa stratégie de demander au fédéral des pouvoirs supplémentaires,tout en sachant qu'ils ne seront jamais accepté, est excellente. Elle va recréer les conditions de la période de l'échec de Meech. Si vous vous souvenez bien, après cet échec les sondages donnaient plus de 65% au OUI. C'est la seule fois ou l'appui à la souveraineté a atteint un tel sommet. Bourassa n'a pas eu assez de couilles pour déclancher un réferendum sur l'indépendace. Il aurait fait l'histoire à la surprise de tout l'monde.
    Marois pourrait bien être celle qui aura enfin libéré notre peuple. Moi, je suis peut-être un naif mais j'y crois.
    Le temps presse pour notre peuple. Les raisons sont nombreuses et nous les connaissons.
    Il est minuit moins une.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2011

    @ Gilles Bousquet
    Au sujet du Pi (Parti Indépendantiste), je dois vous dire qu'il y a un commencement à tout. Il suffirait que tous les indépendantistes déçus joignent ce parti avec quelques personnalités politiques connues et ce parti aurait le vent dans les voiles. Rappelez-vous du PQ en 1970, il n'avait élu que quelques députés et en 1976, il prenait le pouvoir. Jamais le PQ ne fera l'indépendance ayant trop d'accointance avec l'establishment économique qui est fédéraliste. L'avenir appartient au PI pour la réalisation de l'indépendance du Québec; pour le PQ, son chien est mort! INDÉPENDANCE OU ASSIMILATION!
    André Gignac pour un Québec indépendant et libre!

  • Fernand Lachaine Répondre

    4 mars 2011

    Bonjour monsieur Haché,
    Tout à fait d'accord avec votre texte.
    Madame Marois est la moins impopulaire de tous les chefs de l'opposition, incluant René Lévesque.
    Elle est est plus populaire comme chef de l'opposition que JJ charest lorsqu'il était chef de l'opposition du PLQ.
    Pourquoi cet acharnement contre elle par certains intervenants de Vigile?
    Pourquoi cet acharnement des "gescatins" et des fédérasses contre madame Marois - Poser la question c'est y répondre.
    Madame Marois n'est pas parfaite mais je crois qu'elle se tire très bien d'affaire et je suis assuré qu'elle fera un bon premier ministre du Québec.
    jjcharest parle de ce temps-ci du "spectre d'un référendum" qui sera mené par madame Marois. Personne dans les médias n'a mentionné:
    le spectre de la corruption de charest
    le spectre de la collusion de charest
    le spectre des amis de charest dans la construction
    le spectre des gaz de schistes de charest
    le spectre d'un service de santé de charest de plus en plus inopérant
    le spectre de nos énergies naturelles octroyées par charest sans que les citoyens du Québec bénéficient des redevances
    le spectre d'un gouvernement charest totalement à la merci d'Ottawa. ETC...
    Les souverainistes ont intérêt à se regrouper car le spectre de charest peut être là pour longtemps.
    Fernand Lachaine

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mars 2011

    Le Parti Québécois a entamé son agonie le 15 novembre 1976.
    En effet, ce soir-là, je me souviens de René Lévesque qui
    déclarait que le P.Q. avait été élu pour former un bon
    gouvernement provincial, qui avait pour tâche principale
    de nettoyer le scandale des contrats des Jeux Olympiques.
    Plus poisson que ça, tu meurs. Et le piège de la gouver-
    nance provinciale s'est ainsi refermé sur les péquistes,
    ainsi que sur l'ensemble des indépendantistes d'alors.
    Qur tous les nationaleux douillets se rassurent: grâce
    au cancer carriériste qui s'est installé au sein de P.Q.
    et du B.Q. (qui traitent de tout, sauf d'indépendance),
    le navire "canadian" va continuer sur sa lancée, tout en
    maintenant les Québécois qui pratiquent si bien "Le Confort
    et l'Indifférence" dans leur cocon.

  • Marcel Haché Répondre

    3 mars 2011

    @ André Gignac.
    La province de Québec croule littéralement sous le nombre de ses anciens souverainistes, de ses ex, de tous ceux-là qui le seraient encore, mais n’y croient plus, de ceux qui se joignent aux libéraux, et de bien d’autres qui s’autorisent à se déclarer les seuls vrais derniers; et tous ensemble, plusieurs participent depuis longtemps à une longue spirale descendante.
    Dans cette spirale descendante du Québec(Nous) et de la mouvance souverainiste, qui durent depuis 95, certains grands hommes souverainistes furent contraints de prendre cette spirale (Mme Marois en était peut-être), alors que certains autres étaient plutôt enclins à la prendre, cette spirale. Nous en sommes maintenant avec un gouvernement libéral qui n’a plus aucun réflexe de renverser cette spirale, et qui devient vulnérable à tous les affairismes.
    Dans un proche avenir, il semble qu’il n’y a plus que le P.Q. qui puisse renverser la spirale que lui-même et le P.L.Q. ont lancée vers le bas. Compte tenu de la situation dont elle a hérité, MME MAROIS A TIRÉ SON ÉPINGLE DU JEU. ELLE A SURPRIS ET POURRAIT BIEN SURPRENDRE ENCORE. Je persiste à penser qu’elle est meilleure que son parti, comme vous persisterez sans doute à prétendre que le P.Q. est un repaire de carriéristes.
    Marcel Haché. (Mon vrai nom).


  • Gilles Bousquet Répondre

    3 mars 2011

    M. Gignac, voter pour le PI, parti avec moins de 1 % des intentions de votes, qui ne figure même pas dans les sondages, parce qu'il est trop faible, est aussi efficace que s'abstenir ou de voter pour le PLQ de M. Charest.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mars 2011

    Monsieur Hachey
    Je comprends mal votre acharnement à défendre les couleurs de Pauline Marois et du PQ. S'il y a un parti qui nous a "bluffé" ou leurré, depuis sa fondation, c'est bien ce parti caméléon. Marois a laissé toute la latitude à Sir James Charest sur la question de la langue, de
    l'immigration et sur tout ce qui a trait à notre culture, sans parler du reste. Il est clair dans ma tête qu'elle s'est rendue complice de Charest dans presque toutes ses politiques. Que voulez-vous? Lorsqu'on mange avec le PLQ dans la main du même establishment économique, ça ne peut que donner les résultats qu'on connaît. Si le PQ avait été un vrai parti indépendantiste et non un simulacre, il aurait pu défaire facilement ce gouvernement pourri et le forcer à aller en élections tout simplement en ne se présentant pas en Chambre au début de la dernière session. Les vrais indépendantistes devraient tous se joindre au PI (Parti Indépendantiste) pour la prochaine élection parce qu'il est clair dans ma tête que le PQ n'est plus l'alternative pour réaliser l'indépendance. INDÉPENDANCE OU ASSIMILATION!
    André Gignac pour un Québec décolonisé, indépendant et libre!

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mars 2011

    Ce qui serait bien lors du congrès d'avril, serait que madame Marois obtienne un appui de plus de 80 %, ce qui est tout à fait possible. Cela ferait femer la trappe à ses détracteurs, aux mouettes fédéralistes, et particulièrement la commère de Havre-aux-Maisons. En plus, cette victoire lui (nous) donnerait l'élan nécessaire pour la suite des choses.
    À mon avis, cette femme va en surprendre plusieurs.
    André Vincent

  • Gilles Bousquet Répondre

    3 mars 2011

    Mme Pauline Marois a bien tiré son épingle du jeu, depuis qu'elle a pris la chefferie du PQ. Elle a le profil qu'il faut pour faire avancer le Québec...dans la bonne direction.
    Me semble qu'il n'est pas difficile à un souverainiste pratique de savoir quoi faire à la prochaine élection pour se débarrasser du PLQ à la place de faire son difficile, excuse pour s'abstenir de voter correctement et stratégiquement pour le candidat qui a plus de chances de défaire celui du PLQ.